“Et si les smartphones et l’application Instagram avaient existé durant la Shoah ? » C’est la question insolite que s’est posée l’homme d’affaires israélien Matti Kochavi, novice en art cinématographique, mais qui a décidé d’investir des millions de shekels dans un projet ambitieux avec sa fille Maya: face à la recrudescence de l’antisémitisme et du négationnisme et face à la disparition naturelle des témoins de la Shoah, ils ont décidé de faire passer le devoir de mémoire dans une nouvelle dimension avec une plateforme qui parle essentiellement aux jeunes générations : Instagram.

C’est ainsi qu’est né « Eva’s Stories », une série d’une soixantaine de films courts qui représentent la Shoah telle qu’elle aurait pu être filmée avec un smartphone par Eva Heyman, jeune fille juive hongroise de 13 ans morte en déportation en 1944.

Les scènes sont inspirées du journal intime écrit par cette malheureuse adolescente juive. Plus de quatre cent personnes ont pris par la réalisation de ce projet grandiose.

L’actrice britannique qui joue Eva Heyman (à droite)

Accueilli au début avec incrédulité voire hostilité en Israël, le projet « Eva’s Stories », destiné à l’origine au jeune public israélien s’avère être devenu un véritable « buzz » international sur les réseaux sociaux : diffusés les uns après les autres depuis mercredi seulement, ces films ont déjà été visionnés par plus de cent-vingt millions de visiteurs dans plus de cinquante pays, avec des centaines de milliers de partages, dont le Premier ministre Binyamin Netanyahou, la Maison-Blanche – suivie par près de cinq millions d’internautes – mais aussi des artistes aussi divers que l’actrice israélienne Gal Gadot, l’actrice américaine Sarah Silverman ou l’humoriste français Gad Elmaleh, le New York Times et de nombreux faiseurs d’opinion et médias à travers le monde. Et les visions et partages se poursuivent.

La qualité de la mise en scène et de la technique de filmage – selfies – le jeu réaliste des acteurs, l’utilisation de la première personne, les décors, costumes et accessoires extrêmement fidèles ainsi que l’identification avec l’héroïne ont rapidement réussi à conquérir un vaste public. Les scènes ont été tournées à Lvov en Ukraine, devant des passants incrédules dont certains sont peut-être des descendants de collaborateurs de nazis!

Eva Heyman gardait toujours son journal intime fermé avec un cadenas sur la chaîne duquel elle avait écrit : « Jamais personne ne prendra connaissance de mes secrets ». La malheureuse jeune fille ne savait pas que 75 ans après sa disparition, des millions de personnes à travers le monde connaîtront son histoire tragique.

L’impact éducatif prodigieux du Journal d’Anne Frank auprès de la jeunesse depuis les années d’après-guerre va probablement recevoir un précieux renfort sous une forme plus moderne avec Eva’s Stories.

Shraga Blum

Vidéos:

Ou encore:

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Adresse Instagram: https://www.instagram.com/eva.stories/

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