La Tour Eiffel a été éteinte dimanche soir à minuit « en hommage aux victimes de l’attentat antisémite » survenu à Pittsburgh, dans le nord-est des Etats-Unis.
« J’adresse tout mon soutien à la communauté juive et à l’ensemble des habitants de Pittsburgh », écrit Anne Hidalgo sur Twitter.
« À la suite de l’attentat survenu contre une synagogue, je tiens également à assurer mon ami Bill Peduto (le maire de la ville, ndlr) de ma solidarité. Paris et les Parisiens sont à vos côtés », assure la maire de la capitale.
Trois femmes et huit hommes, quasiment tous âgés de plus de 60 ans, ont succombé sous les balles de Robert Bowers, un homme blanc de 46 ans, qui a tiré dans une synagogue pour « tuer des juifs ».
Le monument emblème de la capitale française est régulièrement éteint en hommage aux victimes d’attentats dans le monde. Outre-Atlantique, l’Empire State Building a fait de même à New York, ne laissant briller qu’un peu d’orange en symbole de la lutte contre les armes.
« Nous sommes tous Pittsburgh »: une centaine de personnes se sont réunies par ailleurs dimanche soir devant l’ambassade des États-Unis à Paris pour rendre hommage aux victimes. Devant l’ambassade, des Parisiens emmitouflés se sont succédé pour allumer une bougie.
D’autres pour se recueillir devant des feuilles de papiers scotchées à des barrières métalliques où étaient inscrits les noms et âges des onze personnes tuées dans la synagogue.
Ce rassemblement était organisé notamment par l’Union de étudiants juifs de France (UEJF), auquel se sont jointes des associations comme SOS Racisme et la Licra.
Outre l’hommage aux victimes, ce rassemblement visait à « faire front contre la banalisation des discours haineux dans l’espace public, qu’ils soient antisémites ou racistes », a expliqué Sacha Ghozlan, président de l’UEFJ.
« Il y a aujourd’hui une banalisation de propos antisémites aux Etats-Unis comme en France », a ajouté Sacha Ghozlan. « De la parole à l’acte, il n’y qu’un pas ». « Les mots ne sont jamais neutres. La propagation de la haine dans les discours politiques peut pousser certains à passer à l’acte », a abondé Dominique Sopo, président de SOS Racisme.
Le HuffPost
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