Quelle stratégie d’Emmanuel Macron pour lutter contre les séparatismes » ?
Emmanuel Macron présente, vendredi 2 octobre, sa stratégie contre ceux qui ne veulent plus être « dans la République ». Un projet de loi contre les « séparatismes » doit être dévoilé cet automne et discuté début 2021 par les députés.
Ouest-France Publié le
Emmanuel Macron présente, vendredi 2 octobre 2020, sa stratégie de lutte contre les séparatismes
. Un terme préféré à celui de communautarisme
, moins porteur de l’idée de rupture
.
Dans certains endroits de notre République, il y a un séparatisme qui s’est installé,
expliquait dès 2019 le président Macron sur RTL. C’est-à-dire la volonté de ne pas vivre ensemble, de ne plus être dans la République et au nom d’une religion, l’Islam, en la dévoyant.
Le sujet est sur la table depuis février, mais le travail a été interrompu par la crise sanitaire. Emmanuel Macron le remet à l’agenda politique.
Le 4 septembre, célébrant les 150 ans de la IIIe République, il s’inquiétait encore d’une République qu’il jugeait fragile
et précaire ». Il «
n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide d’une puissance étrangère, entendent imposer la loi d’un groupe. Non, la République, parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste », disait-il encore.
La « réalité de la poussée de la radicalisation islamiste dans notre territoire contraste avec la prise de conscience encore inaboutie par les pouvoirs publics », alertait pour sa part, en juillet, un rapport de la sénatrice (LR) Jacqueline Eustache-Brinio.
L’islam radical en ligne de mire
Un projet de loi contre les séparatismes doit être présenté à l’automne et discuté à l’assemblée début 20212. Plusieurs pans du texte, porté par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ont déjà été dévoilés. Un vaste patchwork de dispositions avec, pour fil rouge, la lutte contre l’islam radical. Mais pas uniquement. Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté et ancienne secrétaire d’État à l’Égalité, a précisé, début septembre, que le projet de loi visait toutes les manières de s’organiser de façon hostile et violente vis-à-vis de la République
. Les dérives sectaires, ou le suprémacisme blanc
en font également partie.
Un contrat d’engagement
Les associations sportives ou culturelles seraient désormais soumises à un contrat d’engagement sur la laïcité
. Le but : vérifier que les valeurs de la République
sont respectées : l’égalité hommes-femmes, la laïcité, le respect de la dignité de chacun ou encore la liberté de conscience
, expliquait la ministre déléguée à la Citoyenneté début septembre dans une interview croisée au Parisien, avec Gérald Darmanin. Dans le cas contraire, les subventions ne seront pas versées.
Contrôler les intervenants
Autre objectif : durcir le contrôle de certaines associations donnant des cours de langue ou de soutien scolaire, qui seront désormais obligées de déclarer leurs intervenants. Aujourd’hui, a indiqué le porte-parole Gabriel Attal début septembre sur Radio J, l’État n’a aucune ou très peu de possibilités de contrôler ce qu’il s’y passe, ce qu’il s’y dit. Vous avez pourtant parfois du lavage de cerveau qui se fait sur des enfants ou des familles
, a-t-il déploré. Le gouvernement veut réduire aussi le délai de prévenance
lors des contrôles dans ces associations, délai qui peut aujourd’hui empêcher de savoir ce qui s’y passe réellement. Les cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) et les pouvoirs des préfets devraient être renforcés.
Fermeture de salles de prières
Les salles de prières ou les pages de réseaux sociaux qui abritent des prêches radicaux contraires aux valeurs de la République pourront être fermés. Aujourd’hui, une action en justice peut être intentée contre la personne, mais l’arsenal juridique tel qu’il existe » aujourd’hui « ne permet pas de faire fermer le lieu qui l’a accueilli »,
illustrait récemment Marlène Schiappa sur Europe 1, en prenant l’exemple de la mosquée et de l’imam de Brest. Et les fonds étrangers qui financent en France le culte musulman seront soumis à davantage de transparence.
Certificats de virginité et polygamie
Visés aussi : les certificats de virginité. Les médecins qui acceptent encore de certifier qu’une femme est vierge pour permettre un mariage religieux feront l’objet de poursuites pénales. Marlène Schiappa entend aussi renforcer la lutte contre la polygamie. Elle est déjà punie par la loi mais les situations de polygamie conclues à l’étranger ne le sont pas.
Je viens d’entendre son discours et il continue à nous balancer la colonisation. Il veut que l’on fasse tous les jours mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.
Sur l’Islam: mais de quel islam des lumières nous parle-t-il? Cela n’existe pas .
ROSA
Une fois de plus, il va nous endormir avec la « religion de paix et d’amour »?
De quels séparatismes va-t-il parler. Il n’y a qu’une religion qui nous emmerde. Alors il faudrait qu’il parle d’un séparatisme.
ROSA