Il y a près d’un an, la victoire d’Emmanuel Macron était saluée comme un coup d’arrêt à la vague populiste qui, du Brexit à l’élection de Donald Trump, semblait inexorable.

Aujourd’hui, le président français est le meilleur allié de son homologue américain dans la crise en Syrie, et s’est tenu aux côtés du Royaume-Uni dans l’affaire des espions avec Moscou.

Outre la démonstration de l’assez large imprévisibilité du monde actuel, ces prises de position illustrent la difficulté pour une puissance moyenne comme la France à réinventer une politique étrangère indépendante, comme souhaitait le faire Emmanuel Macron. Un an après, que reste-t-il de cette ambition ?

Se démarquer de Hollande

Pendant sa campagne, et dès ses premiers pas remarqués sur la scène internationale, Emmanuel Macron s’est affiché comme « gaullo-mitterrandien », ce socle commun d’une diplomatie française indépendante qui s’oppose au « néoconservatisme » incarné par Nicolas Sarkozy et suivi sans grande imagination par François Hollande.

Le candidat Macron s’est en particulier fait remarquer par sa condamnation des aventures militaires à l’étranger, celle des Américains en Irak en 2003, évidemment, mais il s’est aussi montré très critique vis-à-vis de l’intervention initiée par la France de Sarkozy en Libye en 2011.

Mais cette approche ne l’empêche pas, aujourd’hui, d’être engagé, aux côtés de Donald Trump, pour agir dans le conflit syrien après l’attaque chimique de Douma.

Trump et Macron se parlent, se coordonnent quotidiennement comme l’a confirmé le président sur TF1 ce jeudi, et c’est par rapport à cet inattendu attelage américano-français que se positionnent les « autres », à commencer par le Royaume-Uni dont la « special relationship » avec les Etats-Unis s’est évaporée avec le changement d’hôte à la Maison-Blanche.

Le point commun de Donald Trump et d’Emmanuel Macron ? Vouloir se différencier à tout prix de leurs prédécesseurs respectifs, Barack Obama dans un cas, François Hollande dans l’autre, qui, l’un par choix, l’autre par défaut, n’ont pas agi en 2013, lors de la première attaque chimique attribuée au régime de Bachar al-Assad. Lire la suite Pierre Haski

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Filouthai

Je vais vous donner un scoop – scoop .
Ce n’est pas avec le locataire actuel de l’Elysee que l’on va aborder le dossier de la pedophilie.

Jge france reaa

N importe quoi ! Encore une analyse de journaleux francouillon ! Votre macron suit a la lettre la politique anti Israelienne de ses illustres predecesseurs .