Qui sera le porte-parole du parti Bleu-Blanc ? Un poste pas trop difficile à pourvoir dans un parti « normal », mais qui pose problème dans un parti tricéphale voire quadricéphale tel que cette machine politique fédérée uniquement dans le but de battre Binyamin Netanyahou.
Un mois après les élections, ce nouveau parti a du mal à nommer un porte-parole car chacun des quatre chefs qui jouaient l’union avant le scrutin n’est pas prêt à céder sur cette question. Le quotidien Israël Hayom cite un haut responsable du parti : « Trois semaines ont passé depuis notre entrée à la Knesset et nous n’avons toujours pas de porte-parole car on fait traîner cette question qui constitue une pierre d’achoppement entre les différents chefs. Il est clair qu’il y a trop de ‘présidents’ et de combines politiques internes car aucun des quatre n’est prêt à accepter le candidat des autres, s’agissant d’un poste-clé. Finalement, à force de chefs d’Etat-major et de fusion de partis, on est obligé de trouver quelqu’un qui aura l’assentiment de tous ! ».
Un autre cadre du parti estime que cette configuration de parti à quatre têtes est « tout simplement ridicule ». Et un troisième rappelle que durant la campagne, le parti n’avait pas de porte-parole mais des conseillers en stratégie et en communication, liés à chacun des deux ou trois des chefs, ce qui a d’ailleurs causé pas mal de couacs qui ont donné l’impression d’une manque de sérieux.
Deux options se présenteraient donc aujourd’hui : la nomination d’un porte-parole extérieur, accepté par tous, ou créer un trio sans chef, formé des porte-paroles de chacun des trois partis formant Bleu-Blanc. Pour « simplifier » le tout, la décision appartient au…n°5 de le liste, Avi Nisenkorn, qui a été nommé président du groupe Bleu-Blanc à la Knesset !! Voulant donner une image sereine du parti, ce dernier a dit « que tout se déroulait comme il était prévu » et « qu’il ne fallait pas chercher des failles là où il n’y en a pas ».
Le quotidien Israël Hayom a voulu recueillir la réaction du parti Bleu-Blanc, mais les journalistes ont été « balladés » d’un porte-parole de parti à l’autre, aucun ne voulant prendre la responsabilité de fournir des réponses qui aurait déplu aux autres composantes…
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