En plein coeur battant le plus secret d’Israël. Vidéo

Ynet a obtenu un accès exclusif au site hautement classifié qui se situe au-dessous du bastion du Ministère de la Défense de Kyria, à Tel Aviv, d’où sont dirigées toutes les opérations les plus crurciales. 

Le logo de la Division des Opérations des Forces de Défense d’Israël orne ce bâtiment gris d’un seul étage, au beau milieu de la base militaire de Kirya, à Tel Aviv, qui ne donne aucune indication des secrets auxquels il conduit – l’une des localisations les plus hautement classifiées de tout le système de sécurité, cet endroit qui est conçu pour sauvegarder les cercles dirigeants politiques et militaires du pays en temps de guerre, y compris de la menace d’armes intelligentes ou de missiles nucléaires.  

Quelques temps avant la récente Journée de l’Indépendance, Ynet a été autorisé à jeter un aperçu – avec, y compris la permission de filmer – à l’intérieur de la fameuse « fosse » (« pit »), le bunker servant de Centre de Commandement, au sein de la base de Kirya. 

 

The entrance to the 'pit' (Photo: Eli Segal)
L’entrée de la « fosse » aux lions (Photo: Eli Segal)

 

De vieux escaliers à descendre nous conduisent jusqu’aux entrailles de la terre. Le nombre exact de niveaux bâtis sous terre demeure classifié ; mais sans le moindre ascenseur, on peut être sûr que les soldats qui y travaillent versent des suées, en chemin vers et depuis leur lieu de travail. Par le passé, nous a t-on dit, cela prenait des heures pour transmettre une information détaillée depuis les lignes de front vers les décideurs installés dans le bunker. 

 

 
 
Inside the Kirya bunker

Aujourd’hui, les combats à Gaza ou au Liban peuvent être orchestrés en direct depuis ce souterrain profond en plein centre de Tel Aviv, à partir du Poste de Haut-Commandement, grâce à l’aide d’énormes écrans qui fournissent des prises de vue en temps réel de chaque localisation dans toutes les zones de conflit, par l’intermédiaire des captures réalisées par les drones, les cameras de surveillance et les satellites. De là, le Chef d’Etat-Major peut aussi mener des appels vidéo en direction des Commandants rpincipaux sur le terrain et des cercles politiques du gouvernement. 

 

The control room (Photo: Eli Segal)
La salle de contrôle (Photo: Eli Segal)
 

Le Poste de Haut-Commandement était ouvert et à plein régime, 24h sur 24, durant 81 jours de l’été dernier, bien plus longtemps que jamais dans toutes les situations similaires – depuis le matin de l’enlèvement des trois jeunes adolescents du Gush Etzion, dès qu’il a été connu, et jusqu’à la fin des combats à Gaza. 

En périodes de calme comme actuellement, le bunker reste, en général, opérationnel 24h/24 et 7jours/7,mais sur une échelle de basse intensité, pour recueillir les dizaines d’incidents opérationnels qui se déroulent de façon quotidienne, dans tous les secteurs et ne sont pas toujours répercutés dans la presse – des troubles violents à Hébron, une tentative d’infiltration depuis Gaza, un accident au cours d’un exercice d’entraînement, faisant un soldat modérément blessé, le tir d’un missile anti-tank contre des troupes de Tsahal sur le Mont Dov, dans la région des Hauteurs du Golan. 

IDF soldiers at their posts (Photo: Eli Segal)
Soldats de Tsahal à leurs postes (Photo: Eli Segal)

 

Lorsqu’il doit opérer à son maximum, le bunker dispose d’un contingent de plus d’un millier de soldats et officiers. Les chefs de secteur des commandements du Sud, du Centre et du Nord y occupent ici le poste de liaisons entre le bunker et le Chef d’Etat-Major et ils sont responsables de la transmission des informations pertinentes sur tout incident qui se produit dans des secteurs variés, y compris des incidents civils qui puissent requérir l’assistance de l’armée, comme l’effondrement d’un bâtiment ou des conditions météorologiques extrêmes. 

 

Heading to the 'pit'. (Photo: Eli Segal)
Pour se diriger à l’intérieur de la « Fosse » (‘pit’). (Photo: Eli Segal)

 

Ce bunker est aussi l’endroit où sont déterminés, choisis le nom des guerres et des opérations militaires. Le mythe selon lequel une base de données d’ordinateur sélectionne au hasard ces noms d’opérations est rapidement dissipé, dès que nous rencontrons le chef du secteur central, le Leiutenant-Colonel S., et son homologue du secteur Sud, le Lieutenant-Colonel Y., les personnalités qui ont apporté les noms qui demeureront à jamais gravés dans les mémoires, tels que Pilier/Nuée de Défense, Roc Inébranlable/Bordure Protectrice et Gardiens de nos Frères. 

 

A peek into the IDF chief's office (Photo: Eli Segal)
Petit aperçu dans le bureau du Chef d’Etat-Major (Photo: Eli Segal)
 

« Au début juillet, lorsqu’il est devenu évident que nous nous dirigions vers une opération à Gaza, j’ai commencé à réfléchir au nom que pourrait porter cette opération », nous confie le Lt-Col. Y., 41 ans, père de six enfants de l’une des communautés frontialières de Gaza, qui se tenait face à de vastes écrans de télévision, dans ce bunker, l’été dernier et qui assistait aux pluies de roquettes de Gaza qui s’abattaient sur sa propre maison. 

« The chief of staff heard the name and asked me to improve on it. The following day, I came up with Protective Edge. »

« Le chef d’Etat-Major a entendu le nom proposé et m’a demandé de l’améliorer. Le jour suivant, je suis revenu avec « Bordure Protectrice ». 

 

Par Yoav Zitun

Publié le :  27.04.15, 23:58 / Israel News

ynetnews.com

Adaptation: Marc Brzustowski

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