L’accusation a requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre d’Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, jugé en appel devant la cour d’assises de Paris pour l’attentat meurtrier du Drugstore Publicis en 1974.

Pour l’avocat général Rémi Crosson du Cormier, « l’ensemble des éléments de l’enquête… permettent de dépasser le doute raisonnable » et montrent que Carlos « est bien l’auteur de l’attentat perpétré au Drugstore ».

Suivant les réquisitions du même avocat général, la cour d’assises de Paris avait condamné la figure du terrorisme « anti-impérialiste » des années 1970-80 à la prison à vie en mars 2017 pour avoir lancé une grenade dans la galerie marchande du grand magasin parisien, faisant deux morts et 34 blessés.

Le « Chacal », qui affronte à 68 ans son dernier procès, n’a cessé de critiquer la faiblesse des preuves présentées contre lui, tout en revendiquant de nombreuses exécutions au cours de sa vie au nom de la « résistance palestinienne ».

Il comparaît depuis le 5 mars devant une cour d’assises spéciale, uniquement composée de magistrats professionnels, en charge des crimes terroristes. Le verdict est attendu vendredi.

Incarcéré en France depuis son arrestation en 1994 au Soudan, Carlos a déjà été condamné deux fois à la peine maximale par la justice française, pour trois meurtres en 1975 et pour quatre attentats à l’explosif (11 morts et 191 blessés) en 1982 et 1983.

L’attaque du Drugstore, qui « marque le début du parcours criminel de Carlos en France » selon l’accusation, a eu lieu le 15 septembre 1974 à Paris, à 17H10: une grenade lancée par un homme depuis le restaurant en mezzanine du Drugstore avait explosé dans la galerie marchande en contrebas, à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes.

Pour l’accusation, cet attentat visait à faciliter la remise en liberté d’un Japonais arrêté à Orly, membre de l’Armée rouge japonaise. Ce mouvement était proche d’une branche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) dont Carlos était devenu l’un des bras armés en Europe.

La grenade jetée au Drugstore était, selon cette hypothèse, le moyen de pression choisi par Carlos pour accélérer la libération du révolutionnaire nippon. L’avocat général a rappelé que plusieurs témoignages étaient venus appuyer cette thèse, notamment celui d’un ancien compagnon d’armes repenti, Hans Joachim Klein, qui assure que Carlos lui a raconté avoir jeté une grenade.

Paris (AFP) –

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