Attaque terroriste au couteau à Arras: un professeur tué et deux blessés graves

Mohammed Mogouchkov a-t-il été motivé par les massacres perpétrés par le Hamas en Israël ? Selon Le Parisien, le terroriste qui a tué un enseignant et blessé trois personnes vendredi dans un lycée à Arras aurait longuement échangé sur la guerre en cours au Proche-Orient avec son père, son frère et un ami via des messageries cryptées.

 

L’attaque a été commise vendredi matin au lycée Gambetta d’Arras. Un assaillant armé d’un couteau a fait irruption vers 11 heures dans l’établissement. Au cri d’ «Allah Akbar» selon plusieurs témoins, ce ressortissant tchétchène fiché S a poignardé un professeur dans des circonstances non déterminées. Plusieurs autres victimes seraient blessées.

Le préfet annonce, pour sa part, deux blessés graves.L’auteur des faits, âgé de 20 ans, a été interpellé par la police selon le ministère de l’Intérieur. Son frère, qui n’était sur place, a lui aussi été appréhendé. Tous deux seraient d’origine tchétchène. Tous les établissements scolaires de la ville ont été confinés. Alors que les policiers du Raid ont été mis en alerte maximale, Gérald Darmanin est attendu sur place tout comme Emmanuel Macron et Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale.

Une vidéo, qui a très vite circulé sur les réseaux sociaux, offre un premier déroulé des faits. Filmée depuis les fenêtres du lycée par des élèves, sidérés, on y voit l’agresseur, muni d’un couteau, attaquer des personnes dans la cour de l’établissement. Il avance, d’un pas assuré, habillé d’un blouson gris. Ses victimes tentent de le mettre à distance avec une chaise d’écolier. L’une des victimes tombe. «C’est le proviseur adjoint», croit distinguer un élève dont la voix est audible sur une vidéo mise en ligne. L’homme tombé à terre sur le dos est roué de coups par l’assaillant qui se dirige vers une autre personne. Sa détermination est totale.

Peu avant 13 heures, Le Parquet national antiterroriste s’est saisi et a ouvert une enquête des chefs d’«assassinat en relation avec une entreprise terroriste», «tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes».

Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), service coordonnateur, à la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Cette attaque terroriste intervient à trois jours de la commémoration de l’assassinat du professeur d’histoire géographie Samuel Paty, le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine. L’enseignant, lui aussi, avait été la cible d’un terroriste d’origine tchétchène, tué par la police. Avant de commettre l’indicible, Abdoullakh Anzorov, alias « Al Ansar tchétchène 270 » sur les réseaux, venait de visionner une vidéo de haine qui déplorait que l’enseignant de 47 ans ait montré en classe des caricatures du prophète.

Fin septembre, une source sécuritaire soulignait l’apparition d’une «nouvelle génération radicale» touchant notamment la jeunesse issue de l’immigration nord-caucasienne.

Ce nouvel attentat endeuillant la communauté scolaire a été commis alors que Le Hamas, par la voix de Khalid Mashal, l’un de ses membres fondateurs, avait appelé, il y a quelques jours, les musulmans du monde entier à manifester leur colère ce vendredi 13 octobre, appelant au sang.

Qui est le terroriste?

Le terroriste qui, selon les premiers éléments de l’enquête, a crié « Allah Akbar » au moment de la commission des faits est âgé d’une vingtaine d’années. Une source policière a indiqué à l’AFP qu’il est d’origine tchétchène (BFMTV assure qu’il en a la nationalité) et qu’il est fiché S pour radicalisation. Plusieurs médias, dont Europe1, indique que cette fiche S était ouverte pour islamisme radical.

Des élèves interrogés par La Voix du Nord indiquent que le jeune homme est un ancien élève du lycée Gambetta. Il était scolarisé en terminale il y a trois ans, a ajouté un professeur de l’établissement. « C’était un élève solitaire, avec qui on pouvait parler mais qui était renfermé », a déclaré ce prof d’EPS au journal local.

Il a un petit frère qui, lui aussi, a été interpellé à la mi-journée à proximité d’un autre établissement scolaire de la ville. Celui-ci n’était, au moment de son interpellation, pas en possession d’une arme. TF1 annonce qu’une perquisition est en cours au domicile de l’assaillant.

Plus d’informations à suivre en cliquant sur notre live.

DENIS CHARLET / AFP Une attaque au couteau a été commise ce vendredi 13 octobre au lycée Gambetta d’Arras (Pas-de-Calais).

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Alain

Nous sommes en guerre. Mais pas contre le covid.

meller danielle

une horreur