Roland Freisler, avocat nazie éminent, et juge, fut le secrétaire d’Etat du ministère de la Justice du Reich et président de la Cour populaire, mise en place en marge de l’autorité constitutionnelle.
Il a fortement soutenu les lois raciales censées prévenir la « souillure de la race », et traité les mariages mixtes comme une trahison raciale.
Freisler a également introduit le concept pénal appliqué aux délinquants mineurs dans le « Juvenile Felons decret, » qui a servi de base juridique pour imposer la peine de mort aux mineurs et avec détention pénitentiairespour la première fois dans l’histoire juridique allemande.
Entre 1933 et 1945, les tribunaux allemands ont condamné à mort au moins 72 mineurs allemands, parmi eux Helmuth Hübener, 17 ans, reconnu coupable de haute trahison pour avoir distribué des tracts anti-guerre en 1942.
En 1941, Freisler auteur du Code pénal Allemand, qui définit un meurtrier comme quelqu’un qui tue « à cause de sa soif de sang, sa satisfaction sexuelle de tuer, sa cupidité, ou d’autres motifs imondes. »
« Contrairement à d’autres sections du code pénal de l’Allemagne, le paragraphe sur le meurtre ne se réfère pas ce qui devrait être protégé, à savoir la vie. Au lieu de cela, il décrit le profil de l’assassin type, » explique l’avocat allemand Pinar Gul a GlobalPost. « Cela est typique de l’idéologie nazie. »
Le Ministre de la Justice allemand Heiko Maas a proposé de remettre à jour le code pénal allemand ‘Strafgesetzbuch’ et de l’expurger des traces indubitables du nazisme.
Josef Schuster président du Conseil central des Juifs, reconnaît que les « formulations introduites dans notre code pénal par les nazis n’y ont pas leur place.» Mais, selon GlobalPost, certains Allemands n’ont pas de problème avec l’origine de leur code pénal.
Et le député Wolfgang Strobl, de d’Union démocrate chrétienne de la chancelière Angela Merkel, a déclaré à Die Welt: « Quand je vois ces jours-ci la dimension terrible que prend la violence terroriste, je pense que nous avons beaucoup de problèmes plus importants à résoudre. »
En l’état, la loi oblige les juges à prononcer des peines de mort à l’encontre de ceux qui sont reconnus coupables de succomber à leur «soif de sang» qui les pousse à commettre des assassinats. Selon Dieter Dolling de l’Institut de criminologie de l’Université de Heidelberg, la réforme proposée permettrait aux juges de tenir compte des circonstances atténuantes lors de la condamnation des meurtriers.
Le 3 Février 1945, Freisler présidait un procès à Berlin, lorsque le bâtiment a été bombardé par un raid allié. Certains témoins affirment que Freisler a succombé écrasé par la maçonnerie qui s’effondrait. D’autres prétendent qu’il a saigné à mort en dehors des ruines du palais de justice.
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