Allemagne : 950 agents du Hezbollah, 300 du Hamas identifiés

Le nombre d’islamistes en Allemagne s’est élevé de 43.190 en 2013 à 43.890 en 2014, selon un rapport diffusé mardi, par l’agence des renseignements intérieurs du pays.

Les radicaux islamistes constituent « la plus grande menace pour l’Allemagne », a déclaré Hans-Georg Maassen, le président de l’agence, l’Office Fédéral pour la Protection de la Constitution (BfV). « L’Allemagne fait partie du spectre des objectifs des terroristes islamistes », a t-il ajouté.

Le Hezbollah dispose de 950 agents opérationnels actifs en Allemagne et le Hamas, de 300 membres. L’Allemagne a désigné le Hamas comme une organisation terroriste. L’Administration Merkel, aux côtés de l’Union Européenne a banni l’aile militaire du Hezbollah en 2013, mais autorise sa branche « politique » à opérer.

Selon le rapport du BfV, le nombre de Salafistes dans le pays a augmenté de 5.500 en 2013 à 7.000 l’année suivante. Les Salafistes représentent « le mouvement islamique le plus dynamique en Allemagne » et sert de pôle de recrutement pour les groupes djihadistes en Syrie et en Irak, selon ce rapport.

Le chapitre sur « l’Islamisme et le terrorisme islamique » affirme que lors des manifestations contr la guerre à Gaza, l’an dernier, « on a assisté à bien plus d’événements soutenant le Hamas qu’à des manifestations en faveur de la paix et on a relevé clairement des appels publics à l’antisémitisme ».

Les slogans antisémites prennent pour cibles « les Juifs et Israël » et débouchent sur des attaques contre les Juifs et les militants pro-Israéliens.

« Tuez les Juifs! », « Juifs dehors » et « Hamas, Hamas, les Juifs aux chambres à gaz » sont parmi les slogans criés lors des manifestations de 2014.

Le BfV cite l’agression contre la synagogue de Wuppertal, dans l’état du Nord du Rhin-Westphalie, en juin 2014. Un tribunal local a exempté les auteurs, des Palestiniens-Allemands, de tout antisémitisme. Il a prétendu que ces hommes cherchaient à attirer « l’attention sur le conflit à Gaza » en lançant des cocktails-Molotov contre la Synagogue.

« Le Hamas a réussi » à mobiliser son organisation et les gens au-delà du coeur de ses partisans, à participer à des manifestations anti-israéliennes, selon le rapport du BfV. On a assisté à « un antisémitisme public au cours des manifestations pro-palestiniennes » contre l’Opération israélienne « Bordure Protectrice », d’après l’agence, qui ajoute : « Il a été notable qu’un grand nombre de jeunes gens, ayant essentiellement des origines immigrées, s’est exprimé de manière antisémite et nourriede haine ».

Alors que les manifestations contre Israël étaient conduites par des islamistes, le BfV a remarqué que les Turcs extrémistes, autant que les fanatiques de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite étaient présents. De nombreux participants, en revanche, n’appartenaient pas nécessairement à des milieux extrémistes identifiables, selon l’agence.

Le nombre d’attaques commises par des extrémistes de droite est monté en flèche, jusqu’à 990, soit une augmentation de 23, 6% par rapport à 2013. Ce pic se reflète par sa xénophobie et des agressions contre des maisons d’accueil des réfugiés et des chercheurs d’asile. Le rapport du BfV signale que l’extrême-droite « dit Israël et veut dire les Juifs en général, et que le label « Sioniste » sert de synonyme de « Juif », pour ces extrémistes de droite ». Le facteur unificateur, pour les islamistes, lk’extrême-droite et l’extrême-gauche, est un rejet des Juifs, dit-il.

Les participants aux manifestation pro-palestiniennes ont tenté de dissimuler leur haine des Juifs en prétendant n’être uniquement qu’anti-sionistes ou anti-Israéliens, selon ce rapport.