Alain Barrière à l’Olympia en 1974. Photo d’archives AFP

« Ma vie », « Elle était si jolie »… Le chanteur Alain Barrière est mort à l’âge de 84 ans

Le chanteur Alain Barrière, connu pour des tubes comme Ma vie ou Elle était si jolie dans les années 1960 mais aussi pour ses démêlés avec le fisc, est mort mercredi soir à l’âge de 84 ans, a annoncé son agent, Fabien Lecœuvre.

Déjà victime de plusieurs AVC ces dernières années, Alain Barrière en a subi un autre avant le décès de sa femme Agnès Cohen-Solal, début décembre. Il est mort mercredi soir à Carnac (Morbihan), des suites d’un arrêt cardiaque, a précisé Fabien Lecœuvre.

Le chanteur avait dû renoncer à la scène en 2011 (il devait notamment passer au Palais des Congrès de Paris) après deux AVC. Depuis, affaibli, il luttait contre la maladie.

Il venait de sortir une nouvelle compilation

Nous l’avions rencontré il y a quelques jours, chez lui, à Carnac alors qu’il allait sortir une nouvelle compilation avec des titres inédits.

À 84 ans, le chanteur était fatigué. Mais derrière ses lunettes aux verres fumés, il ne ratait pas un mouvement de Pearl, un des quatre chats de Guénaëlle, sa fille. Et il glissait un mot, de temps en temps et toujours bien senti, sur ce nouveau coffret.

Alain Barrière il y a quelques jours, chez lui, à Carnac, avec son agent Fabien Lecœuvre. | THOMAS BRÉGARDIS/OUEST-FRANCE 

Alain Barrière, de son vrai nom Bellec, était né le 18 novembre 1935 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), dans une famille de mareyeurs bretons.

De son enfance, il se souvenait « des rues, du port, des bateaux et des canots… On ne guérit pas de ça. » Ingénieur diplômé des Arts et métiers en 1955, il travaille un an chez Kléber-Colombes, avant de préférer la guitare et la poésie.

Servi par une voix charmeuse aux résonances profondes et un sourire à la Cary Grant, il interpréta des chansons aux mélodies agréables, mélanges de poésie aux mots simples et de révolte romantique, fredonnées, pour quelques-unes, de génération en génération.

Ma vie a fait de lui une vedette

Au début des années 1960, le patron de l’Olympia, Bruno Coquatrix, le remarque à un concours de chanson où il apparaît avec un pseudo, Alain Barrière. Sa carrière explose en 1963, avec Elle était si jolie, qui représente la France au concours de l’Eurovision. L’année suivante, paraît son premier album, Ma vie, et il passe en vedette à l’Olympia.

Jusqu’en 1969, tubes (La Marie-Joconde, Rien qu’un homme, Les Guinguettes), disques (Toi en 1966, A regarder la mer en 1969) et tournées s’enchaînent. Mais Alain Barrière, têtu et peu maniable, agacé par le show-biz, crée sa propre maison de production et achète un vieux moulin dans les environs de Mantes (Yvelines) où il vivra en retrait pendant quelques années.

Durant vingt ans, Alain Barrière a été poursuivi par de lourdes difficultés financières, après la construction coûteuse d’un complexe hôtelier-discothèque à Carnac, le Stirwen (« étoile blanche »), déclaré en faillite.

Des problèmes avec le fisc, des exils…

Dénonçant le harcèlement du fisc, il part s’installer en 1977 à Los Angeles avec sa famille, revient en France en 1981, enregistre deux albums qui n’ont pas le succès escompté, s’exile à nouveau au Québec. Rentré en France, il publie en 1998 simultanément deux albums, l’un consacré à ses grands succès (30 années en chansons, ma vie), l’autre de nouveautés (Barrière 97).

Il retrouve toutefois un temps le succès avec Tu t’en vas (1975), interprétée en duo avec Noëlle Cordier qui se vend à un million d’exemplaires. Il chante également Amoco, un morceau engagé après le naufrage du pétrolier et la marée noire de 1979.

Écrasé par les dettes, révolté par les rappels d’impôts, le chanteur, dépressif, déclarait en 1989 : « J’ai vécu l’enfer. Ils ont foutu ma carrière en l’air. Ou je règle le problème avec le fisc ou je me fous en l’air ». Cette bataille homérique a trouvé son épilogue en 1998.

Retiré dans sa Bretagne natale, il publie en 2006 son autobiographie, Ma Vie, et retrouve l’Olympia en 2007. En 2010, paraît un « best of », avec 53 titres. Mais ces tentatives de retour avaient été brisées net l’année suivante par ses ennuis de santé.

 

Alain Barrière est mort douze jours après son épouse

Populaire dans les années 1960, le chanteur, décédé mercredi soir, avait épousé sa compagne Aniece en 1975. Depuis, ils ne s’étaient plus quittés… Jusqu’à ce qu’elle succombe à une pneumonie, le 5 décembre.

 

Cela arrive parfois dans les vieux couples. Le chanteur Alain Barrière décédé mercredi soir à l’âge de 84 ans, est mort seulement douze jours après son femme, Aniece, qu’il avait épousée en 1975. Depuis, ils ne s’étaient plus quittés… Jusqu’à ce qu’elle succombe à une pneumonie, le 5 décembre, à l’âge de 69 ans.

Déjà victime de plusieurs accidents vasculaires cérébraux ces dernières années, Alain Barrière en a subi un autre juste avant la disparition de sa compagne, début décembre. Alain Bellec (son vrai nom) et Aniece, fan de la première heure, s’étaient rencontrés en 1974 en Bretagne. « Un vrai coup de foudre » commentait un proche. Ils reposeront ensemble dans le caveau familial de la famille Bellec à la Trinité sur-mer.

Après leur union, ils ont eu une fille Guenaelle, avocate, qui a repris, avec courage, la gérance de l’hôtel-discothèque « L’étoile Blanche » que dirigeaient ses parents, une affaire qui fut à l’origine des déboires financiers de ses parents.

Alain et Aniece avaient fait de ce complexe proche des menhirs de Carnac un vrai projet de vie.Ce fut un échec qui leur a valu faillite, démêlés avec le fisc et deux exils, aux Etats-Unis et au Canada.

Le mannequin et l’artiste

Aniece, née Cohen-Solal en Algérie dans une famille de hauts fonctionnaires, cousine de l’ex-députée Lyne Cohen-Solal, avait travaillé comme mannequin à Los Angeles avec un certain succès. »‘Mes parents s’engueulaient beaucoup mais s’adoraient. Ils étaient très soudés » racontait leur fille.

Alain, avec sa voix de velours aux résonances profondes au service de mélodies douces et romantiques, son sourire de héros hollywoodien du temps du ciné noir et blanc et un bon conseiller financier, aurait pu devenir l’égal des grands de la chanson française éclos dans les « sixties » (Sardou, Clerc, Dutronc, Hardy, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Dick Rivers…).

Lancé par « Ma vie », il a donné sa pleine mesure en duo avec Nicole Cordier et leur fameux « Tu t’en vas ».

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sincere

Que D.eu repose son ame ainsi que celle d’Aniece Cohen Solal et apporte la consolation a sa fille ….

waknine

Je me souviens longuement de ses chansons.
A Casablanca ses disques passaient régulièrement dans les boites de nuit.
Il avait un succès fou, la musique et les paroles enchantaient le coeur.
A ce jour j’ai encore en souvenir de ce génie de la chanson Francaise, une
collection de ses 45 T.

waknine

Je me souviens beaucoup et à ce jour de ses chansons.
A casablanca ses disques passaient régulièrement dans les boites de nuits.
Nous l’avons vu la dernière fois dans son concert à St Etienne, c’était
il y a une dizaine d’années.
La musique et ses paroles enchantent le coeur.

Bonaparte

Alain Barrière était marié à Agnès Cohen-Solal issue d’une famille juive d’Algérie .

C’était un homme de gout ………..  » elle était si jolie  » .

SINCLAIR

J’étais un inconditionnel d’Alain Barrière j’écoutais souvent <>en boîte quand s’est sortie et maintenant sur YouTube ….merci Alain Barrière….

Damran

RIP Alain, et merci pour tous les tubes qui ont bercé notre jeunesse.
J’écoute toujours et j’écouterai encore pendant longtemps « Mon improbable amour » ou encore « A regarder la mer » sans oublier « Tu t’en vas » et « Plus je t’entends » ….