Les organisations musulmanes et palestiniennes manifestent lors de l’Al-Quds-Tag à Berlin le 1er juin 2019. © Stefan BONESS /IPON /SIPA

À Berlin aussi, la gauche flirte avec les islamistes

Un débat révélateur pour la coalition « rouge-rouge-vert » de Berlin

 

Interdire de brûler des drapeaux nationaux ? Cela aurait pu rester une proposition anecdotique ou banale mais la réaction de la gauche berlinoise en dit long sur ses accointances avec l’islam politique.

Retour en arrière : en décembre 2017, des manifestations hostiles à Israël éclatent suite à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu et de déménager en conséquence l’ambassade américaine dans la ville sainte (ce en quoi il ne faisait d’ailleurs qu’appliquer une loi de 1995 dont la mise en œuvre fut sans cesse repoussée).

Rapidement, certains groupes de manifestants se montrent violents. Une image choque en particulier le pays : celle de drapeaux israéliens mis à feu et piétinés par ces manifestants (la plupart issus de la communauté musulmane), et ce en plein quartier de la porte du Brandebourg.

Ces vidéos provoqueront un véritable tollé en Allemagne, d’une part pour des raisons historiques évidentes, mais également pour les condamnations timides, voire inexistantes, d’une partie de la gauche, qui dévoilèrent au grand jour leur jeu dangereux avec l’islam politique.

Pourtant, ces provocations ne sont pas nouvelles : depuis plusieurs décennies déjà, la « journée mondiale d’Al-Quds » est un défouloir pour les islamistes de tout poil, à Berlin comme ailleurs.

Un phénomène qui a fait couler beaucoup d’encre, et notamment celle de l’éditorialiste du Zeit Robert Leicht, qui se désolait avec effroi des mesures de sécurité imposantes devenues des images du quotidien autour des lieux de culte juif et des mémoriaux de la Shoah.

Une proposition de loi rejetée par la coalition « rouge-rouge-vert »

Peu de temps après les manifestations de décembre 2017, plusieurs partis (notamment l’AfD et le FDP) ont soutenu la proposition de loi avancée par la CDU locale devant la chambre des députés de la ville-Land de Berlin visant à modifier l’article 104 du code pénal allemand afin d’élargir la pénalisation des outrages au drapeau et d’inscrire dans la loi les drapeaux nationaux brûlés en public, notamment lors de manifestations.

Ce qui paraissait comme une mesure unanime et de bon sens s’est heurté au refus, il y a quelques jours, de la majorité berlinoise depuis 2016, la coalition « rouge-rouge-vert » (tout un programme…), nommée ainsi car elle rassemble la gauche radicale du parti Die Linke, le parti socialiste allemand (SPD) et les Verts (die Grünen).

La coalition a justifié son vote en se contorsionnant autour d’arguments juridiques bancals et d’explications floues, et retardant le processus par la commande d’un rapport sur l’état existant du droit. La vérité ne serait-elle pas qu’elle craint de braquer une partie de son électorat et ses soutiens ?

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