La Knesset a décidé dans la nuit de lundi à mardi de priver l’ancien député arabe israélien Azmi Bishara, soupçonné de trahison, de ses droits à la retraite et autres fonds normalement versés aux ex-parlementaires.
Cette décision a été prise en plénière par 29 députés contre 8, sur un total de 120 à la Chambre, en vertu d’une loi adoptée en février privant de leurs émoluments les députés ou anciens députés jugés coupables de crimes graves ou en fuite pour échapper à la justice.
Ce texte, dit « Loi Bishara », visait plus particulièrement M. Bishara, ex-chef du Rassemblement national démocratique (RND), un parti arabe israélien plus connu sous son acronyme hébreu Balad.
La loi stipulait que M. Bishara serait privé de sa retraite de parlementaire et autres fonds versés par l’Etat tant qu’il ne se serait pas présenté à la justice.
L’ex-député a quitté Israël début avril 2007. Il est soupçonné d’avoir été en contact avec le Hezbollah libanais pendant la guerre de l’été 2006, et de lui avoir fourni des informations sur ses tirs de roquettes, ce qu’il a catégoriquement démenti.
La Knesset a par ailleurs adopté lundi soir une loi qui permet de priver de leur nationalité les Israéliens reconnus coupables de terrorisme et d’espionnage anti-israéliens ou encore d’atteinte à la souveraineté d’Israël.
JERUSALEM, 29 mars 2011 (AFP) –