En Egypte, 23 personnes ont été tuées et 32 blessées à la suite de violents accrochages entre deux tribus dans la région d’Aswan à l’extrême sud du pays. Un événement sans précédent dans la région qui a nécessité l’intervention de l’armée pour restaurer le calme.L’événement est tellement grave que le Premier ministre Ibrahim Mahlab a décidé de se rendre en personne à Aswan pour patronner une cérémonie de réconciliation qui devrait se tenir dimanche. Les autorités veulent éviter qu’une vendetta sans fin s’installe entre les deux tribus et n’excluent pas l’instauration d’un couvre-feu.
Il semblerait qu’une affaire de harcèlement sexuel soit à l’origine des combats rangés qui ont opposé la tribu d’origine arabe des Hilaleya et celle d’origine nubienne des Daboudiya.
Les autorités affirment que la confrérie des Frères musulmans aurait profité des incidents pour verser de l’huile sur le feu.
Les Hilaleya et les Daboudiya ont eu des accrochages sporadiques par le passé mais cela n’avait jamais atteint ce degré de violence armée. Un événement qui reflète la montée de la violence quotidienne dans toute l’Egypte depuis trois ans.
Une Egypte où les armes venant de Libye et du Soudan dans le cas d’Aswan, se sont répandues notamment dans les zones frontalières, tribales et bédouines.
Alexandre Buccianti
06-04-2014/ RFI.fr Article original