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Swen PfÖrtner (DPA/AFP/Archives). « Le Prince Andrew, le 3 juin 2014 lors d’une visite d’une université à Goettingen « 

Alan Dershowitz, l’avocat américain qui a été accusé d’avoir forcé une femme à avoir des relations sexuelles avec lui et le Prince Andrew alors qu’elle était mineure, envisage de poursuivre en justice la jeune femme afin que la Cour lui fasse prêter serment de ses allégations.

«Mon objectif est d’engager des poursuites contre la cliente et l’obliger à parler devant la Cour. Si elle pense avoir souffert par ma faute et celle du prince Andrew, elle devrait nous attaquer en justice pour dommages corporels», a déclaré Dershowitz à la chaîne BBC.

« Je me réjouis de ce procès. Je me réjouis de n’importe quelle opportunité qui l’obligerait à déclarer – sous serment – ces fausses allégations ».

Le professeur de la faculté de droit d’Harvard a notamment exhorté le duc d’York à se battre contre ces accusations.

« Si elle a menti à mon propos, et j’en ai la certitude, on ne doit pas non plus la croire si elle accuse quelqu’un d’autre », a-t-il ajouté.

«Je jurerai sous serment – et je la mets au défi de jurer sous serment – que rien de cela ne s’est produit », affirme Dershowitz.

Le prince Andrew de nouveau dans le collimateur

Sans préjuger d’une quelconque culpabilité, le prince Andrew était de nouveau la cible des médias britanniques samedi depuis que son nom est apparu dans une affaire d’abus sexuel sur mineure qui le poursuit depuis plusieurs années.

C’est une nouvelle fois sa vieille et controversée amitié avec un richissime homme d’affaires américain, Jeffrey Epstein, qui a plongé le prince de 54 ans dans la tourmente et le Palais de Buckingham dans l’embarras.

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Devenu milliardaire à Wall Street, Jeffrey Epstein a été condamné en 2008 à dix-huit mois de prison pour avoir eu recours aux services de prostituées mineures. Il est réapparu trois ans plus tard dans la presse britannique sur une photo sur laquelle on le voit se promener à New York avec le prince Andrew, visiblement resté fidèle.

Le cliché a fait tellement désordre que le fils cadet de la reine Elizabeth II, cinquième dans l’ordre de succession au trône, a dû quitter ses fonctions de représentant spécial du gouvernement britannique pour le commerce international.

Un « pédophile » après le gendre de l’ex-président tunisien Ben Ali, le fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi et un sulfureux milliardaire kazakh: les fréquentations du prince, déjà éclaboussé par les écarts de conduite de son ex-épouse Sarah Ferguson, étaient décidément trop mauvaises.

Et voilà que l’affaire Esptein le rattrape par le biais d’une plainte déposée cette semaine par une femme en Floride, aux Etats-Unis. Andrew n’est pas directement visé, le témoignage ayant été fait dans le cadre d’une procédure au civil dans laquelle les procureurs fédéraux sont accusés d’avoir passé un accord avec M. Epstein en 2008 sans avoir consulté les victimes.

Mais son nom est bien cité par la plaignante, identifiée sous le pseudonyme de « Jane Doe #3 », qui affirme avoir été forcée, alors qu’elle était encore mineure, à « avoir des relations sexuelles » avec le duc d’York à Londres, New York et dans les Caraïbes durant des orgies avec d’autres jeunes filles mineures.

Aucune date n’a été précisée, mais « Jane Doe #3 » affirme avoir été « l’esclave sexuelle » de M. Epstein entre 1999 et 2002 et avoir agi sur son ordre.

« Blanc comme neige »

Elle accusé le milliardaire de Wall Street d’avoir « prêté » des filles à des « hommes politiques américains de premier plan, des hommes d’affaires puissants, des présidents étrangers, un Premier ministre bien connu et d’autres leaders mondiaux » pour s’attirer leurs faveurs et aussi pouvoir les faire chanter.

Parmi les personnes nommément citées, on retrouve trois hommes connus: le prince Andrew, Jeffrey Epstein et celui qui fut son avocat en 2008, Alan Dershowitz, un des juristes américains les plus respectés.

Interrogé par l’AFP, ce dernier a catégoriquement nié son implication et accusé la plaignante d’avoir « fabriqué cette histoire de toutes pièces » pour pouvoir extorquer de l’argent à Epstein. « Je suis blanc comme neige et je vais me défendre car je n’ai rien à cacher », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne croyait pas davantage à la culpabilité du prince Andrews, qu’il a croisé quelques fois « mais jamais seul ».

Même Buckingham Palace, qui garde généralement un silence plein de dignité dans de telles circonstances, a fait savoir que « toute allégation selon laquelle des actes inconvenants ont été commis avec une mineure » était « catégoriquement fausse ».

Cela n’a pas empêché la presse britannique de se déchaîner samedi en consacrant, unanime, sa Une à l’affaire. Plusieurs journaux sont revenus en détail sur les liens entre le prince « Air Miles Andrew » et Jeffrey Epstein, qui avaient l’habitude de partir ensemble en vacances.

L’homme d’affaires aurait également épongé une partie des dettes de Sarah Ferguson, dont le prince Andrew est resté proche.

Plusieurs journaux ont aussi ressorti une vieille photo, déjà publiée dans le passé, sur laquelle le duc d’York prend la pose avec Virgina Roberts, alors âgée de 17 ans, lors d’une soirée organisée par Epstein en 2001.

Il y a quelques années, Virgina Roberts, avait accusé M. Epstein de l’avoir offerte en pâture à des proches puissants, dont des têtes couronnées, mais sans citer le prince Andrew. Samedi, plusieurs médias laissaient entendre que Virgina Roberts et « Jane Doe #3 » ne faisaient qu’une.

[(i24 news avec AFP)Article original

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