Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (photo Ip3 Press/Maxppp ©)

Projet d’action violente : des militants d’ultragauche interpellés et mis en examen dont une femme à Rennes

Une femme interpellée à Rennes a été mise en examen pour « association de malfaiteur terroriste » criminelle et placée en détention provisoire vendredi 11 décembre, comme quatre autres militants de l’ultragauche. Ils sont soupçonnés d’avoir projeté une action violente.

Les locaux de la DGSI à Levallois-Perret
Les locaux de la DGSI à Levallois-Perret • © IP3 PRESS/MAXPPP

Neuf personnes ont été interpellées mardi dernier, en région parisienne, dans l’agglomération toulousaine, en Dordogne et en Ille-et-Vilaine. Elles ont ensuite été placées en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en avril.

Sept d’entre elles, six hommes et une femme âgés de 30 à 36 ans, militants de l’ultragauche sont soupçonnés d’avoir voulu préparer un projet d’action violente. Ils ont été mis en examen hier pour « association de malfaiteurs terroristes » criminelle.

A la suite de cette mise en examen, cinq personnes ont été placées en détention provisoire, deux autres sous contrôle judiciaire. Les deux autres personnes interpellées en même temps ont, depuis, été libérées, sans poursuites à ce stade.

Une femme interpellée à Rennes

Selon une source judiciaire, une interpellation a eu lieu à Rennes, celle de la seule femme du groupe. Cette dernière fait partie des mis en examen et a été écrouée.

Des armes retrouvées lors des perquisitions

Des armes et des produits pouvant entrer dans la composition d’engins explosifs ont été retrouvés lors de perquisitions menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon une source proche du dossier. Selon une autre source proche du dossier, un des suspects, Florian D., considéré comme le « meneur », a combattu au côté des Kurdes au Rojava, une zone kurde autoproclamée autonome dans le nord-est de la Syrie.

L’ultragauche et ses actions inquiètent

Avant cette affaire, la dernière saisine connue de la justice antiterroriste pour des faits liés à l’ultragauche remonte à l’affaire de Tarnac en 2008, pour des soupçons de sabotage de lignes TGV. Mais les qualifications terroristes, objet d’un âpre débat, avaient été abandonnées par la justice avant le procès, qui s’était conclu par une relaxe quasi générale, à l’exception d’une condamnation à 4 mois de prison avec sursis.

Fin 2017, la revendication par des groupes d’ultragauche de trois incendies de casernes de gendarmerie avait suscité des déclarations inquiètes de l’exécutif sur une possible résurgence de velléités terroristes de cette mouvance.

Début 2020, le procureur de Grenoble avait demandé, en vain, au parquet antiterroriste de se saisir des actions revendiquées par l’ultragauche, une quinzaine d’incendies dans sa région commis en trois ans visant la gendarmerie et différentes institutions (mairie, église, services publics).

Soupçonnés de préparer une action violente, 7 membres de l’ultra gauche déférés au parquet antiterroriste

Sept personnes soupçonnées de projeter une action violente ont été déférées au parquet national antiterroriste (PNAT) ce vendredi. Les suspects sont issus de la mouvance d’ultra-gauche.

 

 

Une information judiciaire avait été ouverte il y a plusieurs mois par le parquet national antiterroriste. C’est dans ce cadre que les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont interpellé neuf individus mardi dernier en région parisienne et dans l’agglomération toulousaine explique BFMTV.

Issus de la mouvance d’extrême-gauche, ils sont soupçonnés de préparer une action violente, visant notamment des policiers. Des perquisitions ont été réalisées et les enquêteurs ont saisi des armes mais également des produits pouvant entrer dans la conception du TATP, un puissant explosif. Ils se trouvaient dans un camion.

Des billes d’acier ont aussi été trouvées, ainsi qu’un fusil de chasse à canon scié, un revolver, un couteau et des munitions précise la chaîne d’informations. Les enquêteurs ont également découvert du matériel de protection pour le maintien de l’ordre, notamment des jambières, un casque et un bouclier.

Un homme ayant combattu avec les kurdes

Le camion appartient à l’un des mis en cause, Florian D., qui est un militant anarchiste automne qui a combattu au Rojava, une enclave kurde en Syrie, aux côtés des kurdes. L’homme était revenu en France en janvier 2018 après avoir passé 10 mois sur place indiquent nos confrères. Il est soupçonné de vouloir former un groupe pour commettre des actions violentes.

 

Sept des neufs interpellés – six hommes et une femme âgés de 30 à 36 ans – ont été déférés au PNAT après 72 heures de garde à vue. Ils vont être présentés à un juge d’instruction antiterroriste. Les deux autres suspects vont être remis en liberté.

Soupçonnés de préparer une action violente, 7 membres de l’ultra gauche déférés au parquet antiterroriste

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