Ils n’étaient que vingt-huit hier en fin de journée. Ce mardi soir, ce sont 173 élus Les Républicains et UDI qui appellent dans un communiqué commun à « saisir la main tendue par le président de la République » après la nomination d’Edouard Philippe à Matignon. « On ne peut plus parler de prise de guerre » à ce niveau là, a jugé sur BFMTV Corinne Lepage.

Pour les signataires de ce communiqué, parmi lesquels Thierry Solère, Nathalie Kosciusko-Morizet, Benoist Apparu, Fabienne Keller ou encore Christian Estrosi, cette nomination « représente un acte politique de portée considérable » et « la droite et le centre doivent prendre la mesure de la transformation politique qui s’opère sous leurs yeux ».

Selon Dominique Bussereau, député LR de Charente-Maritime, ce n’est pas un appel de « ralliement » mais de « bienveillance » a-t-il affirmé sur BFMTV.

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« J’appelle les élus de la droite et du centre à adopter cette démarche constructive » en signant l’appel, commentait NKM lundi soir. Une invitation entendue donc par 145 autres élus de la droite et du centre, dont 10 députés, 16 sénateurs et… 10 candidats LR aux législatives, qui ont également signé le contre-appel de leur parti diffusé mardi soir à l’initiative du chef de file François Baroin qui « ne veut pas se confronter au président » mais entend que chacun conserve sa famille politique.

Le contre-appel du parti

Les 577 candidats LR-UDI investis pour les législatives ont en effet lancé un appel au « rassemblement » autour du « projet politique de la droite et du centre durant la campagne » dans un communiqué.

« Nous, candidats aux élections législatives de la majorité pour la France, union de la droite et du centre, nous engageons à défendre résolument les valeurs et le projet politique de la droite et du centre durant la campagne qui s’ouvre », promettent-ils, précisant que « ce projet n’est évidemment pas celui des candidats En Marche! ».

Certains chez Les Républicains semblent donc être partagés entre la « bienveillance » envers le nouveau président et son Premier ministre LR, et le rassemblement autour du « projet politique de la droite et du centre ». C’est par exemple le cas de Gilles Boyer, ami d’Edouard Philippe et directeur de campagne d’Alain Juppé, qui a signé les deux tribunes.

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Pour Virginie Calmels, fondatrice de Droite Lib et première adjointe d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, ceux qui rejoignent Emmanuel Macron « épousent ses idées, comme Edouard Philippe ». Un état de fait qu’elle ne voit pas d’un bon oeil.