« Quand la survie de l’état d’ Israel est en jeu , il nous appartient de rester seul maître de notre de notre destin  » Binyamin Netanyahu Cette phrase, le premier ministre israélien l’a répétée quatre fois au cours de son entretien d’hier, dans le salon ovale de la Maison blanche, devant son hôte, le président Barak Obama.

Et cette phrase, il l’a lancée avec encore plus de vigueur, ce matin, lors de son discours devant un auditoire de personnalités juives et non juives américaines, réunies dans le cadre des activités de l’AIPAC, le lobby juif pro-israélien à Washington.

Devant ce parterre, Binyamin Netanyahou a livré, haut et fort, son crédo quant à la menace nucléaire iranienne.

Il a ainsi demandé aux dirigeants du monde, qui se veulent responsables, d’appeler enfin un chat un chat

« L’Iran se dote d’une technologie nucléaire militaire, c’est un fait, a-t-il dit, mettant en garde contre toute pensée qui mènerait à croire que le régime politique le plus dangereux de la planète n’utilisera pas l’arme la plus dangereuse qui soit. »

Et de souligner que « Le régime des Ayatollahs fait fi de toute norme ou loi internationales.

Il est le principal financier du terrorisme dans le monde.

Ses acolytes ont envoyé des centaines de terroristes perpétrer des attentats-suicide, fait placer des milliers d’engins explosifs, expédié des roquettes sur des civils…

Et voici quelques mois, ils ont tenté d’assassiner l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Washington…

Téhéran appelle à la destruction d’Israël, et œuvre quotidiennement dans ce sens, sans relâche.

Mais prêtez attention : c’est le comportement de l’Iran aujourd’hui, sans l’arme atomique.

Imaginez à présent ce qui pourra se passer quant cet Etat se sera doter d’une telle arme !

Nul doute que ce pays n’en sera que plus audacieux et plus dangereux. Ces temps derniers, il a été beaucoup question de ce qui pourrait advenir si l’on tentait de bloquer l’Iran.

Je crois qu’il serait bon que l’on envisage le prix qu’il va falloir payer si l’on l’Iran parvient à ses fins. »

Et constatant que le programme nucléaire iranien progresse comme si de rien n’était, il a ajouté :

«Nous avons attendu que la diplomatie produise des effets, que les sanctions se révèlent efficaces, mais nul d’entre-nous ne peut se permettre d’attendre encore trop longtemps.

Jamais je ne permettrai que mon peuple vive sous la menace d’une extermination. (1)»

Les choses sont donc posées.

Mais ni hier devant Barak Obama, ni ce matin à l’AIPAC, Binyamin Netanyahou n’a fixé d’échéances.

D’autres propos tenus dans le cadre de sa visite, il découle que qu’il n’a pas encore tranché sur ce point.

Il est évident qu’une attaque préventive israélienne ne sera pas la bienvenue, du moins dans les temps à venir.

Certainement pas aux Etats-Unis où l’actualité est dominée par les élections présidentielles de novembre.

Ni le président en exercice, ni les candidats républicains en lice n’aimeraient avoir à plancher sur un tel cas de figure.

Et certainement pas au plan mondial où les économies ne sont pas prêtes à faire face à une nouvelle envolée du prix du baril, conjuguée avec une éventuelle guerre régionale, dont nul ne sait les extensions possibles.

Et certainement pas en Israël où l’opinion publique est traversée par le doute, tant en ce qui concerne l’efficacité à terme d’une telle attaque que les capacités à faire face à une riposte iranienne, assistée par ses l’entrée dans la danse du Hezbollah au Nord et le Hamas au Sud.

Mais au-delà, le public israélien s’interroge sur la sagesse, pour Israël, de s’engager dans une action, justifiée sans conteste, mais sans le soutien politique et logistique des Etats-Unis.

Cependant, nul doute que le premier ministre est dans le vrai quant il souligne que le temps n’est plus aux ronds-de-jambe.

La farce électorale, qui vient de se jouer en Iran, en témoigne, qui a viré à l’avantage des radicaux, partisans d’un rejet total des valeurs occidentales dont le leader n’est autre que le Guide suprême, l’ayatollah Khamenei.

Ce qui, ajouté au dernier rapport de l’AIEA, ne laisse pas d’inquiéter.

Là, l’opinion professée à Washington, à ce même congrès de l’AIPAC, par Shimon Peres, est à retenir.

La menace iranienne, a souligné le président, ne concerne pas le seul Israël, mais aussi et peut-être plus, l’Arabie saoudite et d’autres Etats de la région. »

Partant, selon lui, c’est bien à la communauté internationale de prendre ses responsabilités, même si le droit à l’auto-défense ne peut être contesté à Israël.

Le président rejoint l’analyse faite par Ephraïm Halevi, l’ancien patron du Mossad (1998-2002), qui a comparé la situation à une fusée à trois étages.

Le premier vise Israël en tant que tel, l’élément étranger à l’Islam dominant.

Le deuxième porte est la haine de tout ce qui est extérieur à l’Islam, l’occident chrétien en premier lieu.

Le troisième est la volonté hégémonique du chiisme iranien, minoritaire, sur l’Islam majoritairement sunnite.

Partant, l’intérêt bien compris d’Israël, des occidentaux et des sunnites est de faire cause commune pour ramener l’Iran à sa dimension naturelle de moyenne puissance régionale.

(1) Au cours de son discours, Binyamin Netanyahou a présenté deux documents d’archives, datant de la 2ème guerre mondiale, qui portaient sur la demande du Congrès juif mondial à l’administration américaine de bombarder le réseau ferroviaire menant à Auschwitz, et du refus essuyé.

« Bien entendu, a précisé le premier ministre israélien, le gouvernement américain d’aujourd’hui n’est pas comparable à celui d’alors, le discours du président Obama d’hier en témoigne.

Pour ajouter immédiatement : « Mais le peuple juif aussi est différent. Nous disposons d’un Etat, dont l’objectif est d’assurer la protection de ses citoyens ainsi que la survie du peuple juif.

Plus jamais, plus jamais, le peuple juif ne sera sans défense. Israël se doit de disposer, en permanence, des moyens de faire face à tout danger.

J’appréciie au plus haut point cette alliance entre nos deux Etats, mais quand la survie d’Israël est menacé, il nous appartient d’être les seuls maîtres de notre destin. »

Mati Ben-Avraham

6 mars 2012

http://www.israelvalley.com/articles/35033-israelvalley-nucleaire-iranien-quand-la-survie-de-letat-disrael-est-en-jeu-il-nous-appartient-de-rester-seul-maitre-de-no

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