« Il est navrant de constater que plus d’un an après l’opération Plomb durci, le blocus inacceptable se poursuit. Tout ce que nous pouvons offrir à la population de Gaza, ce sont des abris temporaires de l’aide d’urgence. » Une déclaration prononcée par John Holmes, lors d’une conférence de presse à Gaza mardi, dans le cadre de son voyage de quatre jours dans la région.
Photo: AP , JPost
Holmes a appelé Israël à rouvrir les points de passage, afin que la population de Gaza puisse mener une vie normale. Il a toutefois reconnu que depuis sa dernière visite à Gaza, suite à l’incursion de Tsahal, en janvier 2009, « il y a eu quelques améliorations dans certains secteurs que nous saluons ».
Il demeure cependant prudent sur la question. « Nous sommes bien loin du compte pour rétablir les moyens de subsistance et éviter la dégénérescence de Gaza. Aucune reconstruction significative n’a encore été entreprise. Je peux constater aujourd’hui, par moi-même, l’érosion constante des moyens de subsistance et l’incapacité des résidents à mener un semblant de vie normale. »
« Une politique qui conduit au désespoir »
Il a déclaré sur Al Jazeera que Gaza était « une sorte de prison en plein air », où les détenus purgent une « punition collective ». La politique israélienne de fermeture des passages aux camions d’aide humanitaire est « inefficace », a « provoqué la misère » et ne mène, selon lui, qu’au « désespoir ».
Israël avait fermé les points de passage alors que le Fatah n’était plus en mesure d’établir l’ordre, évincé par le Hamas en 2007. Depuis lors, et suite au lancement de roquettes à partir de Gaza et à l’enlèvement du soldat Guilad Shalit, l’Etat hébreu a renforcé sa politique.
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