Le Caire menace Washington en cas de suspension de l’aide militaire

WASHINGTON (District of Columbia), 21 août 2013 (AFP) – Le Premier ministre égyptien a prévenu mardi les Etats-Unis qu’ils commettraient une erreur s’ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars,
affirmant que Le Caire pourrait se débrouiller sans.
Si Washington devait geler ou couper son assistance militaire à l’Egypte,
« cela serait un mauvais signal et cela affecterait l’armée pendant un certain
temps », a déclaré le chef par intérim du gouvernement égyptien, Hazem Beblawi, dans un entretien à la télévision américaine ABC News.

Mais « n’oublions pas que l’Egypte a vécu avec le soutien militaire de la
Russie et que nous avons survécu
. Ce ne se serait donc pas la fin du monde et nous pouvons vivre dans des circonstances différentes », a-t-il mis en garde.

L’Egypte est depuis des décennies une alliée des Etats-Unis qui lui versent
chaque année 1,3 milliard de dollars d’aide militaire et 250 millions de
dollars d’assistance économique.

Ces déclarations surviennent en pleine campagne de lobbying de
parlementaires et d’ONG aux Etats-Unis pour que l’administration de Barack
Obama cesse d’aider les autorités égyptiennes
en raison de la répression
sanglante des manifestations des supporteurs de l’ancien président destitué
par l’armée, Mohamed Morsi.

Le gouvernement américain a formellement démenti mardi avoir suspendu cette assistance, mais le président Obama a rencontré son équipe rapprochée pour discuter des conséquences des troubles civils qui ont fait 900 morts en une semaine.

M. Beblawi a dit regretter les actuelles tensions entre son pays et
Washington, qui a jugé « lamentable » la répression par les forces de sécurité
égyptiennes. « Il y a beaucoup d’incompréhension et je suis sûr que le temps
passera et sera bénéfique »
à l’Egypte et aux Etats-Unis, a dit le responsable.

A l’instar de la diplomatie américaine qui refuse de parler de « guerre
civile » en Egypte, le Premier ministre égyptien a également assuré « ne pas
craindre une guerre civile » dans son pays, lequel avance « dans la bonne
direction ».

AFP

Nous annonçons, depuis un moment déjà, que Washington, dans une crise d’autoritarisme sans précédent, est en train e jouer avec le feu des alliances régionales Article original et de faire entrer le « loup russe » dans son ancienne bergerie, avec le lobbying intensif de l’Arabie Saoudite comme médiateur d’un « Nouveau » Moyen-Orient, où l’influence américaine -qui autrefois, imposait sa « Pax Americana » – ne serait plus que peanuts.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
gabriel67

{{Là vous avez tout dit: le message est clair.}}

gabriel67

Bon, je ne vais pas répondre long à ce document pour deux raisons, d’une part, disons qu’en gros je suis d’accord avec vous sur l’ensemble, si on excepte quelques relents d’anti russisme fondés sur l’amalgame entre URSS et Russie, si on parle de la politique de l’URSS, je suis tout à fait d’accord – mais ne cesse de le répéter : la Russie d’aujourd’hui n’est plus l’URSS et beaucoup s’en faut (relisez mes lettres) et Poutine n’a jamais eu à l’idée d’un pan-russisme et moi non plus, là encore vous me prêtez des idées que je n’ai pas. Voir paragraphe 2

D’autre part j’ai répondu déjà en détail sur ces points dans ma dernière réponse à propos de « la brute ». La Russie tente comme les USA d’accroître ses marchés mais elle n’a aucune volonté ni « d’apprendre à penser » ni de moraliser les autres. Tout simplement, elle veut qu’on lui foute la paix et qu’on ne vienne pas lui construire des bases de missiles sous son nez.

MarcBRZ

Excusez-moi de préférer le Roi David Crocket israélien à l’ours russe!

MarcBRZ

PS : la Paracha de la semaine, c’est Ki Tavo. Elle dit, entre autres, que ce n’est pas le tout d’avoir du « pain » (ou des énergies sous-marines), mais que l’homme doit aussi avoir des rêves auxquels il tienne.

A voir la question copte en Egypte, kurde en Syrie et au Levant, il y a quelque chose que l’idéologie sioniste tend à faire prévaloir pour soi-même et d’autres : le droit à l’auto-détermination. C’est-à-dire que les chasses soient bien gardées.

Les Arabes et les Russes, quoi que très opposés, ont, avec d’autres (Turcs, en particulier) un point commun : un certain mépris-défiance pour les minorités. L’empire que démantèle l’Etat Juif, c’est l’idée d’une Oumma qui se répand à la planète entière et dissout les identités. Cette décolonisation a encore du chemin à faire.

MarcBRZ

C’est drôle, j’ai le sentiment, pour moments, que vous-même, avez, aussi quelques éclairs de « lucidité », par d’autres moments! Simplement, vous réduisez « l’impérialisme » russe au soviétisme, qui n’est jamais qu’un moment de son histoire : né de Yalta. Mais, au fur et à mesure, il en existe d’autres et le Moyen-Orient joue ce rôle de plaque tournante.

merci pour la citation de Nietszche, qui, si je ne m’abuse, est un, et je dirais « LE » concepteur-clé de la « Volonté de puissance »!

Alors, continuons cette polémique sans diatribe, si vous le voulez bien. La notion de substitution, pour « empire », est devenue, avec une certaine modestie retrouvée, celle de « chasse gardée ». Ce terme, assez globalisant, néanmoins, a, tout d’abord, concerné la Géorgie, sous la férule de Saakatchvili, où on a assisté à une brouille militaro-diplomatique, entre Israël et la Russie, au sujet de drones vendus à cet état. Le contentieux se serait résolu à l’amiable, les Russes reconnaissant l’atout militaire de ces engins volants.

Parallèlement, l’OTAN triomphant, après la chute du Mur, s’est, plus ou moins, résolu à abandonner l’option d’étendre son influence en Ukraine, où vit une forte minorité de Russophones. La leçon russe en Géorgie semble avoir suffi à faire comprendre que, là où vivent des Russes en grand nombre, Moscou est prêt à intervenir : jusque-là, on est bien dans la logique de vos principes de Bazar et de « chasse gardée », quoi que cela ne devrait pas empêcher les autres minorités, voire quasi-majorités (après, c’est une affaire de mosaïque) d’aspirations à reprendre leur autonomie.

Avec l’Asie Centrale, on a, d’emblée deux autres outsiders, au beau milieu de relations, sinon « pacifiées » (voir Azerbaïdjan et d’autres) : la Turquie d’Erdogan, qui se voulait mentor des FM, et l’Iran, mue par le Panchi’isme (via Liban, Irak, Syrie).

Quand on commence à parler de l’Egypte et d’un retour d’expertise et d’aide militaire, on est quand même assez loin de St-Petersbourg. Et, en termes de « chasse gardée », le Sinaï et ses menaces d’Afghanisation sont, plus directement, une préoccupation israélienne que russe, sauf à insulter votre clairvoyance géostratégique. Les accords Begin-Sadate de 1979 se sont produits après que le Raïs se soit défait de ses protecteurs soviétiques. De plus, sur le plan arabe, l’Egypte et la Syrie étaient en pleine discorde, et l’URSS, mais aussi la RDA, la Roumanie de Ceaucescu, se sont concentrés sur l’aide apportée au clan Assad. L’Iran y a pris, pas à pas, ses parts, ainsi qu’au Sud-Liban (attentats du Hezbollah…).

Les accords égypto-israéliens ont, en grande partie, été menés en face-à-face, depuis la visite historique de Sadate à Jérusalem. Carter, sorte d’Obama de l’époque, faisait le forcing pour imposer une « paix globale », qui aurait inclue la participation de l’URSS et le règlement des « territoires » prétendus « palestiniens » (au détriment d’Israël). La paix séparée, même signée à Camp David, Carter ayant besoin d’un coup de pouce électoral par ce geste historique, a permis de limiter les ingérences et diktats américains et russes (de l’époque).

Quand il est question de « loup dans la bergerie », c’est, étant donnée l’impuissance américano-européenne à aligner une seule idée qui se tienne au Moyen-Orient, de préférer que les choses continuent de se négocier en direct entre moyen-orientaux locaux, plutôt que de procéder à une redistribution des cartes au nom d’ambitions régionales, qu’elles soient américaines ou russes. CQFD. Il y aura, certainement, moins de guerres régionales, quand un certain nombre de ces pays du Moyen-Orient prendront leurs affaires en main. Et les autres conflits qui se profilent, à travers la vraie-fausse « guerre civile » syrienne, concernent les ambitions hégémoniques iraniennes, mais aussi les parts russes en Méditerranée, qu’il s’agisse de Tartous, de Chypre ou de pipeplines sous-marins.

La bombe iranienne ne servira pas tant à être lancée sur Tel Aviv, puisque la réplique serait cinglante, même avant qu’elle ne soit interceptée, mais à poursuivre son avancée vers l’Ouest et le Sud, par le Liban et l’Irak.

Dans ce cadre-là, qu’il s’agisse d’Israël ou de l’Arabie Saoudite, – qui a le pétrodollar, mais pas les moyens militaires d’affronter l’Iran-, devraient toujours traiter la crise égyptienne (et les autres, dont syriennes, où l’influence du Qatar-Turquie reste chargée de menaces) sans perdre de vue les phases suivantes dans l’atmosphère régionale.

S’occuper de leurs affaires limitrophes et communes (dont le pétrole des détroits d’Oman, Hormuz, Canal de Suez), d’acheminement d’énergie vers l’Europe et l’Asie, et/mais en faisant en sorte que les « chasses » restent bien « gardées ».

Hors accords économiques et énergétiques, l’ordre peut être restauré partiellement au Moyen-Orient, en limitant les ingérences « post-coloniales » (ce sont les Anglais, pas les Américains qui ont semé la zizanie), post-impérialistes, si les acteurs régionaux se gardent de certaines tutelles qui, d’une part comme de l’autre, n’ont fait qu’envenimer les choses. C’est là où je ne choisis pas la peste contre le choléra.

Et je ne vois pas bien ce qu’un néo-panrussisme apporterait de plus constructif que la « Pax Americana ». Israël, petit pays, géographiquement, devient une puissance économique et géostratégique importante, une sorte de passerelle Europe-Asie. Ce serait plus en ce sens qu’il faudrait travailler, plutôt que d’aller rechercher Uncle Sam ou Oncle Vlad pour résoudre quoi que ce soit.

yacotito

Loin de moi l’idée « sotte et grenue » de défendre la politique américaine qui va finir par son incohérence et son mépris des réalités du terrain par provoquer une catastrophe voir une guerre mondiale; Mais n’oublions pas que la Russie arme nos ennemis en particulier l’Iran; N’oublions pas que sous Nasser l’Egypte etait approvisionnée par la Russie;

{{Si les US rivalisent de stupidité avec l’Europe; la Russie a fait sienne la maxime « science sans conscience … » et est tout aussi dangereuse.}}

Mais je concède que sur bien des points la politique russe est plus cohérente que celle de l’occident. En particulier par sa conviction qu’un peuple non éduque doit être dirigé par un tyran non seulement dans l’intérêt international dans aussi et surtout dans son propre intérêt;

gabriel67

Parfois vous avez des éclairs de lucidité…dommage que vous deviez en revenir à des clichés: » le loup russe » dites au moins l’ours russe, c’est plus proche de la réalité. Et c’est vous qui le dites cette fois, en parlant de l’hégémonisme américain « la Pax americana » qui s’opposait jadis à l’impérialismes soviétique et son idéologie conquérante, mais pour moi, les deux sont aussi néfastes. Par contre la Russie d’aujourd’hui n’a aucune ambition ni idéologique ni territoriale, elle veut seulement qu’on ne vienne pas la faire chier au nom de principes de bazar, comme dirait Nietzsche.