Les militaires français disposent « d’indications permettant de remonter la trace » des meurtriers des deux reporters français enlevés et tués à Kidal, dans le nord du Mali, a indiqué lundi matin une source proche du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. »Nous avons un certain nombre d’indications qui nous permettent de remonter la trace et nous espérons pouvoir y parvenir », a indiqué cette source, interrogée par l’AFP sur l’enquête autour des meurtres des envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
La même source a souligné cependant qu’il « ne s’agissait pas d’une enquête de police ordinaire ».
Les recherches se déroulent « dans les contraintes de l’environnement immense du Nord-Mali, assez peu contrôlé par l’Etat malien ». Par surcroît « nous ne disposons pas de moyens de police, mais de moyens militaires », a-t-il souligné.
Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, des « opérations pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements » ont été lancées dimanche et étaient toujours « en cours » lundi.
Interrogé par RTL sur une arrestation de cinq suspects remis aux militaires français à Gao, le ministre a indiqué n’avoir pas cette information. Il n’a pas donné d’autre indication sur les opérations « en cours » dans des campements.
Samedi, « au moment où les militaires français sont arrivés derrière le pick-up » qui transportait Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Radio France Internationale (RFI), « ils ont vu s’enfuir pas très loin, 1.500 mètres à peu près, quelqu’un, l’ont coursé et ne l’ont pas rattrapé », a aussi indiqué le ministre.
« A l’heure actuelle, on n’a pas de certitude sur qui a commis cet assassinat », a-t-il ajouté. « On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier », a assuré Laurent Fabius.
Ghislaine Dupont, 57 ans, « a été assassinée de deux balles dans la poitrine », et Claude Verlon, 58 ans, « a reçu trois balles en pleine tête », a aussi dit le ministre. Il n’y avait « aucune trace d’impact » sur le véhicule, donc « il n’y a pas eu (…) de combat », a-t-il ajouté.
Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés de Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako), la ville où ils ont été tués, par un avion de l’armée française qui s’est posé dimanche soir à l’aéroport à Bamako. Leur rapatriement en France devait être organisé au plus tôt lundi.
04-11-2013/AFP