Le gouvernement du Hamas au pouvoir à Gaza a préparé un budget de 769 millions de dollars pour 2012, soit une hausse de 22% par rapport à 2011, a indiqué un responsable du ministère des Finances, cité mardi par le quotidien Al-Raï, organe du mouvement islamiste.
Le responsable du bureau de presse gouvernemental du Hamas, Hassan Abou Haschich, a précisé pour sa part à l’AFP que les dépenses seraient « réduites de 50% en raison du siège (israélien, NDLR) et du manque de ressources ».
Le budget 2012 « s’élève à 769 millions de dollars, contre 630 millions pour 2011, dont 405 millions pour les salaires, contre 298 millions dans le budget de l’année dernière », a souligné Ismaïl Mahfouz, secrétaire d’Etat aux Finances dans le gouvernement du Hamas.
Les principaux secteurs sont « la sécurité, l’ordre public, les services sociaux et l’éducation, qui représentent environ 62% du budget total », a-t-il ajouté, dans un communiqué publié par le journal, évaluant les recettes à 174 millions de dollars d’impôts et taxes.
M. Abou Haschich a souligné que la mise en oeuvre de ce budget dépendait de l’aide de pays et institutions arabes et islamiques, sans citer lesquelles, relevant que les salaires des quelque 30.000 fonctionnaires payés par le Hamas étaient fréquemment versés avec retard, par manque de fonds.
Le ministère des Finances du Hamas prépare un budget « théorique » à la fois pour la Cisjordanie, contrôlée par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas et pour Gaza, mais ne l’applique « en réalité » que dans la bande de Gaza qu’il contrôle, a-t-il expliqué.
Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salam Fayyad dénonce régulièrement une crise chronique des finances de l’Autorité en raison de retards persistants dans le versement de l’aide promise par les donateurs, en particulier arabes et le gel par Israël fonds dus à celle-ci.
GAZA, 6 déc 2011 (AFP)
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