À Varsovie, le front anti-iranien s’étend au Yémen et à l’Irak

 

Le 14 février, le Premier ministre Binyamin Netanyahou, assis aux côtés du ministre des Affaires étrangères du Yémen Khaled al-Yamani, a qualifié la conférence de Varsovie d ‘ »historique », ne serait-ce que pour la disposition des sièges et la répartition sans précédent des convives. Les États-Unis, qui ont co-organisé la Conférence pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient en tant que véhicule majeur de la campagne de l’administration Trump contre l’Iran, ont très probablement élaboré ces arrangements. L’événement ciblait les opposants à la campagne anti-Iran, à l’intérieur des Etats-Unis et en Europe. Il visait également à renforcer l’Arabie saoudite, dont les forces armées combattent depuis quatre ans les insurgés Houthis yéménites soutenus par l’Iran, et les Emirats Arabe Unis, dont l’armée se bat aux côtés des Saoudiens au Yémen.

Pour Israël, cet événement a été un formidable atout pour le Premier ministre Netanyahu, dont le Likoud fait campagne pour sa réélection le 9 avril. Il a démontré qu’il lui était facile de casser la baraque avec les dirigeants mondiaux sur la scène internationale, notamment lors de sa première rencontre à l’amiable avec des dirigeants arabes. Sa place aux côtés du ministre des Affaires étrangères yéménite a fait le tour des médias, le lendemain de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères omanais, Yusuf bin Alawi bin Abdullah.

Cette juxtaposition a aussi un prix. La secrétaire d’Etat Pompeo l’a utilisé comme un symbole des attentes de l’administration américaine vis-à-vis d’Israël, afin que l’Etat hébreu occupe un rôle militaire plus important aux côtés des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis dans la guerre au Yémen. Les insurgés houthistes sont soutenus non seulement par l’Iran, mais également par le Hezbollah, le grand ennemi d’Israël. Jusqu’à présent, l’aide israélienne indirecte au gouvernement yéménite passait par l’Arabie saoudite.

Dans son discours lors de la réunion de Varsovie, Pompeo a souligné que le Moyen-Orient ne parviendrait pas à la paix et à la stabilité sans affronter l’Iran. «Ce n’est tout simplement pas possible», a-t-il déclaré. Ils opèrent au Liban, en Syrie et en Irak ; ils soutiennent les Houthis au Yémen, ainsi que le Hamas et le Hezbollah, qui constituent tous de véritables menaces. Les Iraniens doivent être expulsés de ces lieux », a déclaré Pompeo.

Pour Tsahal et les  renseignement de son armée, l’évidence est enfin apparue. Netanyahu revient de Varsovie avec de nouveaux fronts de guerre israéliens à mener, à l’extérieur de ses frontières, après avoir félicité les ministres arabes des Affaires étrangères pour avoir parlé avec «un pouvoir exceptionnel, clarté et sens de l’unité face à la menace partagée posée par le régime iranien».

À Washington, le président Donald Trump a fait face à un front hostile à la campagne qu’il mène contre l’Iran lorsque la majorité démocratique de la Chambre a voté jeudi une résolution visant à mettre fin au soutien militaire américain à la coalition menée par le gouvernement saoudien au Yémen. La mesure est passée de 248 à 177 et a été soutenue par 230 démocrates et 18 républicains.

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Adaptation : Marc Brzustowski

At Warsaw parley, Israel’s anti-Iran front is stretched to Yemen, Iraq

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