Une commission d’enquête deux semaines après Uvalde

Le ministère de la Justice lance une enquête sur la réponse des forces de l’ordre à la fusillade de masse à l’école élémentaire Robb à Uvalde, au Texas, qui a fait 19 morts parmi les enfants et deux enseignants, a rapporté l’Associated Press. 

La Commission d’enquête a été ouverte à peine deux semaines après la fusillade qui a eu lieu le 24 mai 2022, alors que l’émotion soulevée dans le pays est toujours très forte. Avec une très importante couverture médiatique, elle donne à voir les failles et les difficultés, alors que la police présente sur les lieux en quelques minutes a attendu 79 minutes avant d’intervenir. La rapidité de la mise en place de cette commission, sa couverture médiatique dans un souci de transparence et de recherche de responsabilité sont un exemple.

D’ores et déjà, un projet de loi  est passé portant l’âge minimum autorisé pour acheter une arme, de 18 à 21 ans.

La Chambre a adopté un vaste projet de loi sur les armes à feu qui augmenterait l’âge minimum pour acheter un fusil d’assaut à 21 ans, mais il fait face à de longues difficultés au Sénat. Le projet de loi, appelé Protecting Our Kids Act, interdirait également la vente d’armes ayant des chargeurs de grande capacité et instituerait de nouvelles règles qui dictent le stockage approprié des armes à feu à domicile. La Chambre a adopté le projet de loi à la suite de deux fusillades de masse perpétrées le mois dernier par des hommes armés distincts de 18 ans, qui portaient tous deux des fusils d’assaut de type AR-15.

Une analyse approfondie des circonstances

Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a déclaré mercredi que l’examen serait dirigé par une équipe de neuf personnes, dont d’anciens chefs de police et un responsable du FBI. « Nous évaluerons ce qui s’est passé ce jour-là », a déclaré Garland lors d’une conférence de presse. « Nous ferons des visites sur place à l’école, nous mènerons des entretiens avec une très grande variété de parties prenantes, de témoins, de familles, d’application de la loi, de représentants du gouvernement, de responsables de l’école, et nous passerons en revue les ressources qui ont été mises à disposition et qui ont abouti à de telles conséquences. »

Le temps d’attente de la police dans le couloir de l’école au cœur des débats

Garland a déclaré que le maire d’Uvalde, Don McLaughlin, avait demandé l’examen et que l’objectif serait également de comprendre qui était en charge de la réponse tactique le jour de la fusillade. Les responsables de l’application des lois du Texas qui ont répondu à l’attaque ont également été largement critiqués pour ne pas être entrés dans les salles de classe où le tireur a tué des étudiants, restant plutôt dans les couloirs. Les responsables de la ville au niveau de l’État ont modifié les détails de la chronologie du massacre au moins 13 fois. Le chef de la police du district scolaire d’Uvalde, Pete Arredondo, a été identifié comme l’officier responsable pendant la journée et a présidé une série de faux pas coûteux le jour de la fusillade, y compris des informations selon lesquelles il aurait pris la décision de ne pas engager le tireur alors qu’il était à l’intérieur. l’école pendant près de 80 minutes.  « Avec le recul, bien sûr, c’était la mauvaise décision », a déclaré le chef du département de la sécurité publique du Texas, McCraw, ébranlé, aux journalistes quelques jours après l’attaque. Il a déclaré que la police essaierait de déterminer le nombre de morts pendant que les 19 agents attendaient devant les portes verrouillées de la salle de classe où le tireur continuait de tirer. « Il n’y a aucune excuse pour cela. »McCraw a déclaré que les premiers officiers sont entrés dans l’école deux minutes seulement après que le tireur s’est glissé par une porte latérale ouverte et a commencé son attaque à 11 h 33. Vers 11 h 51, a déclaré McCraw, 19 officiers se trouvaient dans un couloir extérieur lorsque le le chef de la police du district scolaire a décidé de ne pas poursuivre le tireur. Cette décision est maintenant au cœur des critiques, ainsi que des enquêtes menées par les forces de l’ordre locales, étatiques et fédérales. McCraw a déclaré que le chef pensait que le tireur s’était barricadé dans la salle de classe et que la menace était passée.

19 policiers et 79 minutes sans intervenir

 « C’était la mauvaise décision. »: Pendant 79 minutes, la police n’a pas agi alors que des enfants sont morts à l’école d’Uvalde  Le laps de temps reconnu représentait un écart par rapport à la stratégie d’application de la loi de longue date développée après la fusillade mortelle de 1999 à Columbine High School dans le Colorado. Les derniers protocoles ordonnent aux premiers intervenants d’affronter immédiatement les tireurs actifs pour éviter toute perte de vie. Alexandria Ocasio-Cortez a utilisé son temps pour comparer le nombre de fusillades de masse de 2009 à 2018 aux États-Unis (288) au total commis dans les partenaires du G-7 du pays – Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et Royaume-Uni (cinq). « Deux cent quatre-vingt-huit contre cinq. Ce n’est pas normal », a déclaré la démocrate libérale de New York, qui n’a pas mâché ses mots. « Non seulement ce n’est pas normal, mais c’est internationalement embarrassant et délégitimant pour les États-Unis. » Ocasio-Cortez a qualifié la situation d’odieuse.

Attendre des renforts

Le chef du département de la sécurité publique du Texas, Steven McCraw, a déclaré que le chef de la police du district scolaire local, en tant que commandant sur place, attendait des renforts car il pensait que le tireur ne représentait plus une menace, une décision qui aurait pu coûter la vie à plus de jeunes. Cette faille a immédiatement rappelé les faux pas passés des forces de l’ordre à des attaques meurtrières similaires.  Au même moment, une avalanche d’appels au 911 d’étudiants, à partir de 12 h 03, racontait une histoire plus désespérée alors qu’un appelant chuchotait son emplacement au répartiteur. Et dans une série de contacts au 911 juste avant que la police ne franchisse la porte à 12h50, a déclaré McCraw, l’appelant a dit: « S’il vous plaît, envoyez la police maintenant! ».

Le témoignage d’une fillette de 11 ans, survivante

Miah Cerrillo, une fillette de 11 ans qui s’est enduite du sang de son ami tué pour faire le mort lors de la fusillade de masse du 24 mai à Uvalde, était l’un des douze témoins qui ont témoigné mercredi matin. Dans une vidéo préenregistrée, elle a expliqué aux législateurs comment elle était restée en vie pendant 78 minutes avant l’arrivée des secours et qu’elle avait peur d’aller à l’école après avoir survécu à une fusillade de masse. »Je ne veux pas que ça se reproduise. » Lorsqu’on lui a demandé si elle pensait que cela se reproduirait, elle a secoué la tête de haut en bas et a dit « oui ».

Le Second Amendement de la Constitution

Le Deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice « bien organisée » pour contribuer « à la sécurité d’un État libre », et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de détenir des armes. Dans l’histoire de notre espèce, un certain nombre de civilisations ont pratiqué ou autorisé le sacrifice humain, y compris le sacrifice d’enfants », a déclaré Raskin. « Serons-nous enregistrés comme une telle société qui accepte le sacrifice d’innocents ? Raskin a déclaré que les États-Unis sont « mondialement uniques » par rapport aux autres pays en termes de violence armée et de décès par arme à feu. « Aucune autre nation ne se rapproche de ce que nous voyons ici. » « Allons-nous continuer à accepter le massacre d’innocents, y compris d’enfants innocents, comme un dommage collatéral acceptable pour la loyauté envers une interprétation complètement fausse et déformée du deuxième amendement et de ce que la Cour suprême a dit à ce sujet ? » a-t-il dit. Le lobby des armes à feu a passé 18 mois à faire pression sur le Congrès pour obtenir « l’immunité absolue sur l’industrie des armes à feu et a malheureusement réussi à faire adopter et signer la loi par ce Congrès », a-t-il déclaré, faisant référence à la loi sur la protection du commerce légal des armes, qui accorde l’immunité aux armes à feu, fabricants et revendeurs, de poursuites liées à des crimes commis avec des armes à feu.Dans l’histoire de notre espèce, un certain nombre de civilisations ont pratiqué ou autorisé le sacrifice humain, y compris le sacrifice d’enfants », a déclaré Raskin.

Des tentatives d’explication: affaiblissement de la famille, les médias « anti-sociaux », sécurité des écoles

Fallon a affirmé que les fusillades de masse sont dans une certaine mesure dues à « une rupture notable de la famille, il y a eu une érosion de la foi ». Les téléphones portables, a déclaré Fallon, partageaient également la culpabilité des tirs de masse. « Il y a eu une chute sismique des interactions sociales dans une large mesure de ces smartphones dans et la prolifération des médias sociaux qui sont mieux décrits comme des médias anti-sociaux ». Clyde, Un Républicain mais également dans la vente d’armes, a évoqué la sécurité des écoles. « Au lieu de politiques plus strictes de contrôle des armes à feu. Clyde a critiqué le président Joe Biden pour son « indifférence à poursuivre une sécurité plus stricte des écoles ». Il a cité son service militaire, affirmant que « plus vous êtes une cible difficile, moins vous serez susceptible d’être engagé par l’ennemi ». Il a déclaré que les écoles devraient avoir des « mesures de sécurité raisonnables », telles que des points d’entrée uniques et « une force volontaire de personnel bien formé et armé en plus d’un agent des ressources scolaires ».

La violence armée tue plus d’Américains que la guerre

« Nous estimons que la moitié de tous les Américains ont été touchés par la violence armée, soit directement, soit par l’intermédiaire d’une personne dont ils se soucient. En d’autres termes, nous sommes une nation de survivants de la violence armée », a déclaré Nicholas Suplina, directeur général de la loi et des politiques La violence armée « tue plus d’Américains que la guerre »: le maire de New York, Eric Adams, plaide pour une action

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