Youssef Hadad est né à Haïfa. A 3 ans, sa famille a déménagé de Haïfa à Nazareth.

À 16 ans, il a décidé de s’engager.

«Je voulais être Golani. Je pensais que Tsahal était une armée de défense pour Israël et non pour les juifs. Tout le monde autour de moi m’a demandé si j’étais sûr de ce que je faisais, et j’ai perdu pas mal d’amis en chemin. Mais un mois et demi avant le recrutement, un terroriste s’est fait explosé dans un restaurant de Haïfa. Un lieu adorable qui appartenait à des juifs et à des arabes. Le terroriste a tué 21 juifs et arabes sans distinction. Alors, après l’attentat, il était clair pour moi que j’étais totalement sûr de moi. Je me bats pour tout le monde, il n’y a ni arabes ni juifs, nous sommes tous Israéliens.
Ma famille a toujours soutenu mes choix. Maman pourtant ne voulait pas que j’aille au combat parce qu’elle avait peur pour moi, comme toute mère de soldat, mais pas par opposition idéologique. J’ai subi une enquête sécuritaire approfondie mais je ne me suis jamais senti indésirable dans l’armée. Au contraire, vous devez vous rappeler qu’en 2003 il n’y avait presque pas d’Arabes dans Tsahal ».
Yossef a suivi un cours d’officiers, a commandé des soldats juifs puis il est devenu un symbole de son unité dans le 51e bataillon. Deux mois avant sa libération, la deuxième guerre du Liban a éclaté.
Le 10 août 2006, quatre jours avant le cessez-le-feu, Youssef Haddad et son unité ont reçu un appel au sujet d’un équipage de chars dont tous les membres étaient grièvement blessés suite à une attaque de missile. Ils ont dû évacuer le lieu rapidement dans le noir. Vers les premières lueurs du matin, ils ont achevé la mission et ont été évacués par un hélicoptère. Le commandant du char était complètement brûlé. Mais quand ils ont essayé de se mettre à l’abri, le Hezbollah les a identifiés et leur a tiré dessus avec un autre missile.
« Le missile a frappé très près de moi. Je suis tombé sur le ventre et j’étais pleinement conscient mais tout mon corps était blessé par les éclats, je perdais beaucoup de sang, et puis j’ai vu que mon pied n’était plus connecté à ma jambe, et j’ai crié que ma jambe était coupée.
Le médecin réserviste qui était avec nous a dit qu’ils viendraient m’évacuer rapidement alors qu’ils devaient venir chercher le corps d’un soldat mort. Ils m’ont sauvé à temps à l’hôpital de Nahariya, où ils ont reconnecté ma jambe. Pendant huit mois, je vivais avec une tige de fer et, au bout d’une année de réhabilitation, j’ai recommencé à marcher et j’ai commencer à jouer au football.
On m’a demandé : « Est ce que vous vous identifiez au drapeau israélien ? Vous imaginez-vous chanter l’hymne israélien , Hatikva ? » parce qu’ils voulaient m’envoyer au Canada avec une délégations de blessés de Tsahal. Nous étions trois handicapés.L’ un était avocat religieux et de droite. L’ autre était fan du Beitar Jérusalem et très chauvin. Une cérémonie a été organisée en notre honneur.
On m’a demandé ce que je voulais faire quand ils chanteraient l’hymne national israélien.
J’ai dit que je changerais juste un mot. Au lieu de dire une « âme juive » je chanterai une « âme israélienne ». Une fois sur la scène, j’entends qu’ils chantent avec moi « une âme israélienne ». J’ai versé une larme mais je n’ai rien dit. Quand nous sommes descendus de l’estrade j’ai demandé, stupéfait :  » POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT ÇA ? » Leur réponse a été très simple :
« Nous sommes tous des combattants de Tsahal, nous ne laissons aucun des nôtres seuls ».
Radio Shalom 94.8

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