Source : Le Figaro

TRIBUNE – Dans un texte publié en exclusivité dans Le Figaro, Alain Finkielkraut, Michel Onfray, Jacques Julliard, Elisabeth Badinter, Marcel Gauchet et d’autres personnalités* appellent à ce que toute la lumière soit faite sur la mort de cette Française de confession juive tuée aux cris d’«Allah Akbar». Ce crime d’une barbarie rare, qui a eu lieu en pleine campagne présidentielle, a reçu peu d’attention des médias. (lire également notre précédent article : Assassinat antisémite de Sarah Halimi : on paie encore Copernic©)

Le 4 avril dernier, Sarah Halimi, Française de confession juive, âgée de 65 ans, mère de trois enfants et retraitée, a été torturée à son domicile aux cris d’«Allah Akbar» puis défenestrée.

La victime vivait dans un HLM du quartier de Belleville depuis une trentaine d’années. Cette nuit-là, son voisin, Kobili Traoré, 27 ans, a pénétré chez elle vers quatre heures du matin, l’a agressée et a commencé ses sévices.

«Le rapport de police confirme que ma sœur a subi des actes de torture pendant près d’une heure, il l’a massacrée. Les dégâts sont tels que ma décence ne me permet pas de vous donner des détails», expliquera William Attal, le frère de Sarah Halimi.

William Attal, le frère de Sarah Halimi/Crédit photo Alain Azria

Une partie de la scène a été enregistrée par un voisin. La bande-son, que possèdent les enquêteurs, confirme le calvaire de Sarah Halimi. Les coups gratuits portés par l’agresseur sont d’une violence extrême. L’autopsie révélera plus d’une vingtaine de fractures sur le corps et le visage de la victime. Tandis qu’il s’acharne sur Sarah Halimi, le criminel la qualifie de «Sheitan» («démon» en arabe). Il déclame des sourates du Coran, crie «Allah Akbar» plus d’une dizaine de fois. Les hurlements retentissent jusqu’au rez-de-chaussée de l’immeuble. Personne ne vient en aide à Sarah Halimi. En revanche, des voisins appellent la police, qui se rend sur place, mais n’intervient pas.

«Près de deux mois après les faits, la presse commence enfin à relater ce crime qui a eu lieu en pleine campagne présidentielle. Tout laisse penser, dans ce crime, que le déni du réel a encore frappé»

En définitive, après l’avoir torturée pendant plus d’une heure, Kobili Traoré traîne sa victime par les poignées et la jette par la fenêtre du troisième étage. Puis, parfaitement calme, il fait une prière. Sarah Halimi elle, gît, morte, dans la petite cour intérieure de l’immeuble. Il est environ 5 heures et demie du matin. Les policiers présents sur place se décident alors à interpeller le criminel. L’arrestation se déroule sans heurt. Considéré comme inapte à être placé en garde à vue, le tueur est interné d’office en hôpital psychiatrique. En matière pénale, si la justice concluait à une «abolition du discernement» de l’auteur des faits, celui-ci serait déclaré irresponsable et ne comparaîtrait pas aux assises.

Pourtant, Kobili Traoré n’a pas d’antécédents psychiatriques. Il a le profil de beaucoup d’islamistes radicaux violents: un passé de délinquant, un casier judiciaire très lourd avec des condamnations multiples dans des affaires de drogues, plusieurs séjours en prison. La veille du meurtre, il avait passé sa journée à la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud (XIe), connue pour être un foyer d’islamisme radical. Par ailleurs, Kobili Traoré ne pouvait ignorer la judéité de sa voisine. La retraitée était une femme pieuse qui portait la perruque caractéristique des juives orthodoxes. Ses petits-fils venaient lui rendre visite en kippa. L’une des filles de Sarah Halimi déclare avoir été, dans le passé, traitée de «sale juive» par une des sœurs de l’agresseur de sa mère.

Les faits que nous venons d’exposer ont pour source le rapport de police consacré à l’homicide. Une information judiciaire a été ouverte le 14 avril par le parquet de Paris pour «homicide volontaire». Le caractère antisémite du meurtre n’a pas été retenu. Le procureur de Paris, François Molins, a en effet considéré qu’il fallait attendre le résultat de l’enquête avant de se prononcer sur la nature du crime. Pour leur part, les avocats de la victime évoquent «une chape de plomb» et réclament que l’enquête retienne cette circonstance aggravante. Près de deux mois après les faits, la presse commence enfin à relater ce crime qui a eu lieu en pleine campagne présidentielle.

Tout laisse penser, dans ce crime, que le déni du réel a encore frappé. Une question parmi d’autres: pourquoi les policiers appelés sur place par des voisins ne sont-ils pas intervenus dans l’appartement? Auraient-ils eu peur? Nous demandons que toute la vérité soit établie sur le meurtre de Sarah Halimi. Que toute la vérité soit dite sur la profondeur des fractures françaises. Il faut que la politique de l’autruche cesse et que nos dirigeants prennent conscience de ce qui se passe dans le pays. Pour Sarah et sa famille, mais aussi pour la France.

* Liste complète des signataires: Elisabeth Badinter, philosophe ; Georges Bensoussan, historien ; Laurent Bouvet, professeur de sciences politiques ; Pascal Bruckner, philosophe ; Alain Finkielkraut, académicien ; Marcel Gauchet, philosophe ; Noémie Halioua journaliste à «Actualité juive», Jacques Julliard, historien ; Suzanne Julliard, professeur de lettres ; Alexandra Laignel-Lavastine, philosophe ; Barbara Lefebvre, professeur d’histoire-géographie; Jean-Pierre Le Goff, sociologue ; Sonia Mabrouk, journaliste ; Michel Onfray, philosophe, Céline Pina, essayiste et Michèle Tribalat, démographe.


NOTE DE JFORUM : Nous précisons que Me David-Olivier Kaminski, avocat missionné par le CRIF pour assister Yonathan Halimi, fils de Sarah Halimi, a officiellement saisi madame Julie Duwez, Procureur de La République, chef de la section P20 du Parquet de Paris, en charge de ce dossier, d’une demande de réquisitoire supplétif pour saisir le juge d’instruction de la circonstance aggravante d’antisémitisme du meurtre de Madame Halimi (Source : CRIF)
Nous remettons ci-après les vidéos de la conférence de presse tenue par deux des avocats de la partie civile, ce 22 mai (Assassinat antisémite de Sarah Halimi : on paie encore Copernic©) :

 

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francisko
madeleine

Déjà un autre de nos frères, Ilan Halimi, avait été torturé pendant 24 jours à l’issue desquels il avait été arrosé d’essence et brûlé, laissé pour mort sur un terrain situé à proximité d’une voie de chemin de fer.
La soi-disant excellente police du 36, Quai des Orfèvres à Paris a totalement raté son enquête, commettant erreur sur erreur, entraînant dans ses fautes le père d’Ilan, lequel, s’il n’avait pas suivi leurs ordres, aurait peut-être pu sauver son fils. Normalement, plus les ordures qui commettent des assassinats sont nombreuses et plus il est facile d’en attraper une pour la faire parler. Dans ce drame elles étaient plus d’une dizaine à accomplir leurs atrocités à l’intérieur même d’un immeuble, au vu et au su de nombreux voisins. Les policiers du 36, Quai des Orfèvres ne savaient pas se servir d’ordinateurs donc d’Interne !! Pour cette raison, affirment-ils, ils ont raté plusieurs occasions de se saisir du chef de cette bande qui se rendait très souvent dans des cyber-cafés différents d’où il planifiait ses horreurs. Mais de qui se moque-t-on ? Le hasard a voulu que ces deux victimes innocentes portent le même nom, Halimi. Dans les deux cas, la police a été nulle, a tel point que la communauté juive à Paris est en droit de se poser des questions, lesquelles si elles s’avéraient exactes, pointeraient du doigt un problème très grave dont la Presse internationale devrait alors être saisie dans les plus brefs délais.

madeleine

La population musulmane en France est chiffrée entre 15 à 20 millions en 20916. Voir Azouz Begag, Chercheur au CNRS, Université Paris IV, 2016.

blum

Procureur Molins, vous attendez la fin de l’enquête, ou la fin de ces interminables élections ?
L’on se demande bien ce qu’il y a à éclaircir, dans cette histoire d’assassinat antisémite.
Peut-être ce point: la police étant EN BAS DE L IMMEUBLE, PENDANT QUE Mme Halimi est torturée et
assassinée, peut-elle, doit-elle être accusée de non-assistance à personne en danger ?

alexandra

Je le dis et je le répète, si cet ignoble assassin avait été considéré comme un simple cas psychiatrique, la police serait intervenue immédiatement : s’ils ne l’ont pas fait c’est bien parce qu’ils étaient tétanisés par l’autre éventualité, que l’on peut déduire assez facilement de la mise en scène coranique autour de ce crime barbare.
Ce qui est d’ailleurs tout aussi inquiétant et impardonnable !

Aaron le rachid

Comme je l’ai écrit, la France a besoin de ses Juifs pour créer un problème juif.
celui-ci viendrait dissoudre, dégager le problème de l’islam qui lui est réel, mais l’islam a les pouvoirs publics dans sa poche et ces pouvoirs ne permettent plus de parler de l’islam, « pas d’amalgame »
dans un proche avenir, la France, utilisant le « problème juif » qu’elle a créé, va petit à petit déligitimer Israël, pour faire plaisir à l’islam.
en 1992, j’ai échangé une conversation avec une autorité incontestable qui connaissait le nombre de musulmans en France : Huit millions
Ajoutez à cela la forte démographie depuis cette date, à votre avis, ils sont combien maintenant ?
voilà pourquoi, pour ne pas effrayer les Français, une loi a été promulguée pour ne pas établir des fiches (donnant lieu à des chiffres) éthniques. l’ administration a arrêté l’horloge et s’est bloquée sur le chiffre de 4 millions de musulmans. si on rappelle que depuis ce temps, il y a eu des millions de naissances, on vous répond : oui, mais pour nous ce sont des Français.
Ainsi, on vous balade et la théorie du remplacement est déjà bien enclenchée au point où je vous dit : il est trop tard

;AMSALLEM

iL faut que la vérité éclate dans cette monstrueuse affaire car le déni est très grave et nous devons regarder la réalité en face sous peine de nous perdre avec en prime plus aucune dignité , une pensée pour SARAH HALIMI .