La Guerre en Syrie n’est qu’un terrain d’entraînement pour que la Russie puisse tester ses nouvelles armes aériennes et terrestres en grandeur réelle

Tout comme bien d’autres fabricants d’armement militaire avancé, la Russie cherchait -et a trouvé dans le conflit syrien, la bonne aubaine! un champ de bataille afin de tester et faire la promotion publicitaire de ses tous nouveaux instruments de guerre dernier cri. Les deux armes russes les plus sophistiquées en plein dévoilement opérationnel ces dernières semaines, sont le missile de croisière Kalibr NK et l’avion de combat-bombardier Sukhoï SU-34.

Les sources occidentales ont commenté dimanche 13 décembre, de cette façon : « Les missiles de croisière, tirés depuis un sous-marin de classe Kilo apportent la preuve éclatante de la façon dont le Président Vladimir Poutine utilise cyniquement son intervention en Syrie comme une vitrine pour faire la démonstration des prouesses militaires russes…

En termes d’exhibition de muscles, le missile de croisière subsonique Kalibre NK, ou comme on le désigne en Occident, le SS-N-30As, reçoit le premier prix d’excellence. Le début de son lancement (au marché de Noël) à partir d’un navire de guerre sur la Mer Caspienne, le 20 novembre, n’a pas seulement frappé des cibles rebelles et de l’Etat Islamique, mais permis aux bateaux de guerre russes de faire leurs preuves, en cadence de tirs de missiles de longue portée, capables de transporter des obus conventionnels ou des ogives nucléaires, pour tirer sur des cibles d’une distance comprise entre 990 et 1467 kms.

Il aussi véhiculé son message à l’OTAN disant que les missiles nucléaires de croisière tirés depuis la flotte de la Mer Noire sont capable d’atteindre n’importe quelle cible en Europe (Paris, Berlin, Bruxelles, Brest ou Ouessant).

Afin de contrer ce message, les sources militaires américaines et d’autres occidentales ont affirmé que les missiles Kalibr avaient manqué leurs cibles, soit en s’écrasant en Iran, soit en explosant prématurément à mi-parcours en l’air. Elles espéraient ainsi calmer les ardeurs des Russes et les fortes impressions dégagées au sein des gouvernements européens, qui se sont ainsi retrouvés exposés à la menace de destruction par le feu nucléaire d’un missile tiré de la région de la Mer Noire, autant que depuis les bases de la flotte russe dans le port de Kaliningrad, sur la Mer Baltique, qui venait justement de recevoir ses premières cargaisons de missiles de label Kalibr.

Le 9 décembre, le Commandant des Forces américaines en Europe, le Lieutenant-Général Ben Hodges a présenté clairement cette situation : la Russie a, en effet, transféré ses missiles balistiques vers son enclave militaire de Kaliningrad et mené des exercices de frappes nucléaires. Il a aussi précisé : « Il y a une quantité significative de capacités rassemblées à  Kaliningrad, dont des armes anti-marines, des défenses anti-aériennes et de l’équipement de brouillage électronique ».

Le Général Hodges s’exprimait au lendemain du second tir de missiles de barrage russes sur des cibles en Syrie – 17 jours exactement après le premier. Cette fois, les missiles de croisière Kalibr ont été tirés depuis un sous-main furtif de classe Kilo, le Rostov-sur le-Don, surnommé « le Tueur du Silence », engin épatant pour l’espionnage à proximité des côtes israéliennes, qui naviguait à ce moment-là en Méditerranée. Ces bombes ont aussi frappé leurs cibles et envoyé un message à double-tranchant : 

1. Les Russes sont capables de tirer des missiles de croisière avancés à partir de sous-marins autant que depuis des navires de surface et 2) la Russie a installé toute une chaîne de navires de guerre dotés de missiles, partant de Kaliningrad à 2500 kms de là, jusque dans l’Est de la Méditerranée, à partir de la Mer Noire.

Afin de renforcer sa puissance aérienne que Moscou investit dans la guerre en Syrie,les Russes ont ramené une dizaine de Sukhoï SU-34 « Fullback » supplémentaires. Cet avions de combat-bombardier est essentiellement conçu pour frapper des cibles terrestres et navales. Il excelle dans la destruction de petites cibles mouvantes. Sous ces conditions en Syrie, la capacité rare du SU-34 de prendre des cibles précises comme de tous petits convois rebelles ou de l’Etat Islamique, autant que d’énormes objectifs de convoisplus vastes est particulièrement adaptée au terrain.

C’est avion flambant neuf, rapportent les sources militaires de Debkafile, qui est entré en service il y a seulement udeux ans. Il est en train d’être testé en Syrie pour la première fois en conditions de combat réel. Jusqu’à présent, le SU-34 a su répondre aux attentes des Russes. Ils ont donc commencé à le tester un peu plus pour découvrir s’il est bien en mesure de remplacer les vieux chasseurs-bombardiers SU-24.

DEBKAfile Reportage Spécial 13 Décembre  2015, 7:37 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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Richard

Au contraire je trouve que c est une nouvelle qui va permettre a Israël d innover encore

Gabriel Taieb Favre

Pourquoi avoir dénaturé le titre de debkafile: « Syrian war as testing ground for Russia’s latest sea and air weapons »
La Syrie a été le terrain d’essai des dernières armes aériennes et navales de la Russie. Nulle part, il n’est question d’une vitrine cynique.

Gabriel Taieb Favre

Cela aussi, je l’avais dit il y a deux mois, bien sûr, sous forme de boutade mais avec un fond de sérieux. Effectivement, la Russie actuelle est un état hyper capitaliste et elle doit « vendre » pour vivre. Or à part les matières premières qui sont sa ressource principale, il y a les armes, et dans ce domaine la Russie talonne de près les USA. Il est bien évident que la mise en scène du tout nouveau centre stratégique russe que les chaînes montrent en boucle, c’est pour faire montre de sa haute technologie et faire taire la propagande occidentale qui ne cessait de prétendre que la Russie est très en retard dans ce domaine. Le message est clair: n’essayez pas d’énerver l’ours russe.
Mais enfin, pourquoi s’étonner? Les guerres du Koweit et contre Saddam Hussein ont été elles aussi une belle occasion pour montrer au monde l’armement sophistiqué américain. Les conférences et démonstrations des USA pendant ces deux guerres étaient elles aussi cyniques?

Gabriel Taieb Favre

« L’expédition punitive » contre Saddam Hussein a fait des centaines de milliers de mort irakiens innocents comme l’ont attesté les média du monde entier y compris CNN, tout cela pour justifier une agression contre un état souverain -d’ailleurs allié des USA contre Israël – grâce aux mensonges orchestrés de l’administration et du pentagone au sujet des soit-disant armes de destructionb massive qui n’ont jamais existé. La plupart des experts militaires y compris israéliens sont d’accord pour reconnaître que la situation de la région avant la chute de Saddam était plus stable, depuis l’intervention américaine la guerre civile fait rage et le bras du terrorisme se renforce. Rebelotte en Libye. Comme l’a justement dit un reporter allemand du nom Jakob Epstein sur la chaîne ARD, celui-là même qui avait fait un remarquable reportage sur les falsifications européennes de l’affaire Al-Dura, »l’administration américaine ne fait que mentir au monde entier depuis 20 ans » Et vous, votre russophobie maladive vous fait avaler ces mensonges. Heureusement, la presse européenne commence à se réveiller. Vous feriez bien d’aller regarder ce que disent les journaux en ligne allemands comme « Spiegel », Wirtschaftwoche » ou Corriere della sera » en Italie, ou même les journaux israéliens – sauf les gauchistes antisionistes – comme Arouts 7 par exemple, et vous constaterez que le monde commence à voir clair dans le jeu américain. L’isolement de la Russie, une belle défaite diplomatique de l’occident fasciste. Quant à dire que le plan de Poutine est de détruire Israël, c’est de l’hystérie. Allez dire ça en Israël, on vous traitera de malade, vous trouverez sans doute là-bas les partis arabes israéliens pour vous donner raison. C’est d’ailleurs l’opinion qu’ a la communauté juive de Rostov à votre sujet: que vous devriez vous faire soigner d’urgence. Je n’attise pas la guerre froide, ça c’est le business d’Obama, et les journaux allemands commencent à parler de provocation de guerre à la Russie.