Les sondages à la sortie des urnes des deux principales chaînes de télévision montrent que l’Union sioniste et le Likud sont très proches ou à égalité, à 27/28 sièges chacun, dans ces élections pour la Knesset 2015. Il faut attendre le petit matin et le dépouillage de 99, 5% des suffrages pour obtenir une photographie plus claire, avec 30 sièges pour Netanyahu, contre 24 seulement à l’Union Sioniste que tous les sondages (sauf nous) donnaient vainqueur.
La 2ème chaîne a donné, à la sortie des urnes, l’avantage au Likoud à 28 sièges, le Camp Sioniste à 27. Selon elle, la Liste arabe obtient la 3ème place à 13 (14 en dernier ressort), Yesh Atid à 12 et Koolanu en 5è postion (de faiseur de roi) avec 10 sièges. Le Foyer Juif est estimé à 8 (9 selon d’autres), avec un phénomène de « vote utile » pour Netanyahu,le Shas à 7, la Torah Unifiée est à 6 et le Meretz franchirait le seuil des 4 sièges, ce qui n’est plus aussi avantageux qu’Herzog pouvait l’espérer. Lieberman obtiendrait aussi 6 sièges et donc survivrait à cette élection.
Malgré les écarts donnés par les sondages, les chances de Netanyahu de former le prochain gouvernement restent entières, peut-être pas autant qu’il l’espérait, moment où il a lancé ce projet électoral. Néaamoins, il est en passe de vaincre le record de longévité de David Ben Gurion en tant que Premier Ministre.
Du fait de l’énergie dépensée par les ONG et médias de gauche dans cette campagne anti-Bibi, des tendances clairement affichées par l’Administration Obama et l’Union Européenne pour le renverser, cela reste un exploit historique.
La droite pragmatique reste dominante en Eretz Israël, Etat Juif et démocratique. Les électeurs de Yaïr Lapid ont, pour partie, été récupérés par l’Union Sioniste, alors que ceux de Bennett ont « réintégré » provisoirement la maison Likoud.
Le Premier Ministre sortant et leader du Likoud a donc gagné son ticket pour la formation d’un 4ème mandat (plus serré que les précédents), après une campagne-éclair de la dernière chance, pour que son parti reste en position de favori face au challenger Yitzhak Herzog. Netanyahu débutera les négociations rapidement avec les partis plus petits afin de former sa coalition. Beaucoup dépend du choix de Moshé Kahlon de rejoindre cette coalition dirigée par son ancien mentor… S’il recommandait Herzog, sa carrière en tant que futur dirigeant à droite serait terminée. Il ,ne fera donc, sans doute, pas un choix politiquement suicidaire. D’autant que le chef de l’Union Sioniste n’est pâs favorable à jouer les seconds rôles dans une coalition dirigée par le maître du Likoud.
Le parti Yachad n’atteint pas le seuil électoral pour peser dans la prochaine formation gouvernementale.
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