Rupture des relations avec les États-Unis ?

Aujourd’hui (lundi), le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé une proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza proposée par 10 pays non membres du Conseil, et les États-Unis n’ont pas opposé leur veto . En fait, le Conseil de sécurité a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Un cessez-le-feu immédiat à Gaza pendant le Ramadan et la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes enlevées. 14 États ont voté en faveur de la décision. 

Bien que les États-Unis se soient abstenus d’opposer leur veto à cette décision, ils ont opposé leur veto à la proposition russe d’un cessez-le-feu permanent et le vol israélien vers Washington, qui devait décoller aujourd’hui, sera annulé.  

Le bureau du Premier ministre a déclaré après le vote : « Les États-Unis ont renoncé à leur position constante au Conseil de sécurité, où ils liaient il y a quelques jours seulement un cessez-le-feu à la libération des personnes enlevées (section 1). La Chine et la Russie ont opposé leur veto à la résolution précédente en partie parce qu’elles soutenaient un cessez-le-feu sans la libération des personnes enlevées. La Russie et la Chine ont soutenu la décision actuelle, aux côtés de l’Algérie et d’autres pays. »

« Les Etats-Unis n’ont pas opposé leur veto aujourd’hui à la nouvelle version qui appelle à un cessez-le-feu inconditionnel lors de la libération des personnes enlevées », a ajouté le bureau du Premier ministre. « Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des États-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre. Ce retrait nuit à la fois à l’effort de guerre et aux efforts visant à libérer les personnes enlevées, car il donne au Hamas l’espoir que la pression internationale lui permettra d’accepter un cessez-le-feu sans la libération de nos personnes enlevées. Le Premier ministre Netanyahu a déjà clairement indiqué hier soir que si les États-Unis se retiraient de leur position de principe, il n’enverrait pas de délégation israélienne aux États-Unis. Face au changement de position américaine, le Premier ministre Netanyahu a décidé que la délégation ne partirait pas. »

L’ambassadeur américain au Conseil de sécurité a déclaré après l’abstention : « La conférence a soutenu un cessez-le-feu immédiat et la libération de toutes les personnes enlevées ainsi que l’aide à la population de Gaza. Les États-Unis soutiennent pleinement ces principes, ce n’est que par la diplomatie que nous pourrons avancer. Nous nous rapprochons d’un accord qui conduira à un cessez-le-feu et à la libération des otages. Un cessez-le-feu aurait eu lieu il y a des mois si le Hamas avait libéré les otages. Le Hamas continue être un obstacle à la paix, s’enracinant dans la population civile et se cachant.

« Je demande à tout le monde de parler fort et de convaincre le Hamas d’accepter l’accord », a ajouté l’ambassadeur. « Je ne m’attends pas à ce que la Chine et la Russie fassent cela parce qu’elles ne sont même pas capables de condamner le Hamas. Ils ont ignoré notre demande d’ajouter une condamnation au Hamas, et nous n’avons pas accepté tout dans la décision. C’est pourquoi nous n’avons pas soutenu (abstention). Nous soutenons toujours pleinement certains de nos principes et avons clairement indiqué que tout cessez-le-feu doit s’accompagner de la libération des otages. Nous voulons avancer vers un avenir où le Hamas ne dirigera pas Gaza et ne répétera pas les attentats du 10 juillet. , et que Palestiniens et Israéliens vivront côte à côte. »

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, a déclaré après le vote de la résolution : « Aujourd’hui, nous nous sommes abstenus au Conseil de sécurité de l’ONU. Notre vote n’indique pas un changement de politique. Nous avons toujours dit que nous étions en faveur d’une cessez-le-feu allait de pair avec la libération des otages. Nous ne l’avons pas soutenu car la proposition ne contenait aucune condamnation du Hamas.

• Biden a demandé à Netanyahu d’augmenter son aide à Gaza – et d’éviter toute action terrestre à Rafah

« Si les Etats-Unis n’opposent pas leur veto à la décision d’aujourd’hui aux Nations Unies en faveur d’un cessez-le-feu non conditionné à la libération des otages, j’annule le départ de la délégation israélienne à Washington », a annoncé aujourd’hui le Premier ministre Netanyahu aux membres de l’ONU. la délégation israélienne aux États-Unis, peu avant leur départ.

La décision du Premier ministre Netanyahu intervient dans le contexte de l’annonce faite plus tôt dans la journée par les Américains au ministre Ron Dermer, selon laquelle ils ont l’intention de permettre que deux résolutions distinctes soient adoptées au Conseil de sécurité de l’ONU – l’une qui appellera à un cessez-le-feu dans les combats en Gaza, et l’autre qui appellera à la libération des personnes enlevées – sans aucun lien ni condition entre eux.

La proposition qui sera discutée a été soumise au Conseil de sécurité par 10 pays non membres du Conseil, dont l’Algérie, l’Équateur, la Guyane, le Japon, Malte, le Mozambique, la Corée du Nord, la Sierra Leone, la Slovénie et la Suisse. Dans la proposition qu’ils ont soumise, ils exigent un cessez-le-feu prolongé pour le mois de Ramadan ainsi que la libération des personnes enlevées. Ils ont également souligné dans la proposition la nécessité urgente d’introduire une aide humanitaire supplémentaire à Gaza.

La semaine dernière, le Premier ministre Netanyahu et le président Joe Biden se sont entretenus après environ un mois sans parler. Le communiqué officiel de la Maison Blanche indique que le président a réitéré la nécessité de vaincre le Hamas, mais a exprimé à Netanyahu sa « profonde inquiétude concernant une vaste opération terrestre à Rafah ». Ils y ont également confirmé qu’Israël enverrait une équipe à Washington pour discuter du prochain objectif de la guerre et « échanger des points de vue et discuter d’approches alternatives pour se concentrer sur les éléments clés du Hamas afin que la frontière entre l’Égypte et Gaza reste sûre et sans terrain majeur. opération à Rafah. »