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Elle a la mâchoire un peu plus carré, le regard un peu moins pétillant, le visage un peu plus sévère. En un mot, elle est un peu moins “jolie” que toutes les Narin Afrin qui ont été présentées comme telle aux médias du monde entier par le service de communication du YPG, les Unités de protection du Peuple, qui sont, à Rojava, le pendant du PKK en Turquie.

Mettre en valeur les combattantes pour s’attirer les bonnes grâces de la communauté internationale, c’était bien vu. Il fallait un symbole fort pour ça! Et quoi de mieux qu’une “commandante” pour mener les résistants kurdes au combat. Une femme pour donner le cap face à des terroristes qui réduisent d’autres femmes en esclavage sexuel, les cachent aux yeux du monde derrière des niqab pour mieux les violer et parfois les tuer. Oui, c’était un symbole fort en ce mois d’octobre 2014 où les combattants YPG ne cessaient de perdre des positions face à Daesh. Les YPG ont donc donné un “visage” à la résistance, celui de Narin Afrin, de son vrai nom Mayssa Abdo, un nom dévoilé à l’AFP par Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de… l’Homme. Le capital sympathie des défenseurs de la troisième ville kurde de Syrie n’a alors cessé de croître, sans que personne n’ait finalement vu la vraie Narin Afrin. Normal, Daesh n’était pas loin de contrôler 60% de la ville de Kobanê.

Dire qui elle était aurait été faire courir des risques inutiles à la “commandante” car sa capture aurait alors pu coûter très cher aux Kurdes. D’autres combattantes ont donc prêté leur visage à l’héroïne. Volontairement ou involontairement? Etait-ce un calcul du service de communication des YPG? Des extrapolations de journalistes? Toujours est-il que Narin Afrin a fait entendre sa voix lorsqu’elle a lancé cet appel au monde:

« Mon premier devoir en tant que commandante est de démontrer aux femmes qu’elles peuvent s’autodéterminer. Toutes les femmes qui terminent leur formation avec succès sont la preuve que les femmes démentent le fait qu’elles ne peuvent pas combattre. Nous ne sommes pas pour les armes, pas pour la guerre et nous ne voulons pas que les gens meurent mais nous n’avons pas le choix. Pour exister, nous combattons contre cette mentalité obscurantiste. Toutes ces femmes et ces hommes qui ont laissé leur vie de côté pour s’engager courageusement au sein de la lutte sont selon moi les plus précieux héros et héroïnes de ce monde. Ici, le combat ne se traduit pas par le militarisme mais par l’autodéfense. J’appelle à la création en extrême urgence d’un corridor humanitaire pour les civils restés à Kobané et je demande un soutien logistique qui permette aux résistants de combattre contre Daesh pour gagner. Nous luttons pour toute l’humanité. »

Et voilà que le dimanche 1er février 2015, un “nouveau visage” de Narin Afrin est apparu sur les réseaux sociaux.Kurdistanews a ainsi relayé sa page Facebook une photo publiée par le site Speemedia (@Speemedia sur Twitter). Est-ce enfin le bon visage? Maintenant que les forces kurdes YPG assistées de PKK, de peshmergas et de combattants de l’Armée syrienne libre ont libéré la ville symbole de la résistance face à l’obscurantisme, ainsi que 26 villages du canton, on peut penser que oui.

Mais, mais… attendons sa première conférence de presse face caméra pour en être sûr 😉

Les différentes doublures de Narin Afrin

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Actualité, Le Phenix Kurde 2/02/2015 à 09:37 | 

Source : lephenixkurde.tumblr.com

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