L’administration Obama était si impatiente de signer l’accord nucléaire avec l’Iran, qu’elle a envoyé au palcard un projet de lutte contre le Hezbollah, concocté par le DEA (Département d’Etat Américain), et qui promettait d’être efficace. Selon un rapport de Politico, ce projet appelé « Projet Cassandra » devait essentiellement permettre de prendre pour cible les réseaux de trafic de cocaïne et le blanchiment d’argent du groupe terroriste Hezbollah, satellite de l’Iran, aux Etats-Unis.

Le projet Cassandra de la DEA, lancé en 2008, reposait sur des preuves selon lesquelles le Hezbollah était devenu le fer de lance du « crime organisé » à une échelle internationale. Le trafic de drogue et le trafic d’armes, ainsi que le blanchiment d’argent, rapportaient 1 milliard de dollars par an à l’organisation.

Ce projet, soutenu par 30 agences de sécurité américaines et étrangères, avait réussi à mettre ne place une traçabilité précise du système de corruption à multiples facettes du Hezbollah, jusque dans le cercle le plus intime de l’organisation et de ses commanditaires iraniens.

Mais plus le projet Cassandra ciblait le Hezbollah pour porter des coups à ses activités, plus les barrages mis en place par l’administration Obama se renforçaient, autant aux départements de la Justice que du Trésor, pour le faire capoter. L’Administration Obama a tout fait pour retarder l’approbation de ce projet et a carrément rejeté les demandes d’enquêtes, de poursuites, d’arrestations et de sanctions financières.

Parmi ces bâtons dans les roues que l’Administration américaine a lancé contre le projet Cassandra, il y a un refus du ministère de la Justice d’inculper un banquier du Hezbollah qui blanchissait des milliards de dollars au profit de l’Iran et un dirigeant de premier plan d’une cellule de la force paramilitaire iranienne Quds, basé sur le sol américain. De son côté, le Département d’Etat a refusé d’attirer les ténors du Hezbollah dans des pays où leur arrestation aurait pu être possible puis leur extradition vers les Etats-Unis.

David Asher, un expert vétéran en financements illicites au Pentagone, qui a contribué au Projet Cassandra, a déclaré à Politico: « C’était une décision politique de censure systématique. [L’administration Obama] a pulvérisé les uns après les autres tous ces efforts qui était solidement construits et reposaient sur des sources fiables et qui, de plus, bénéficiaient de nombreux soutiens, et cela s’est fait à tous les niveaux du pouvoir de haut en bas. « 

Le reportage de Politico révèle la teneur d’un document politique de John Brennan, directeur de la Central Intelligence Agency de mars 2013 à janvier 2017. Dans ce document Brennan, pose les bases de la politique iranienne d’Obama qui a marqué un tournant décisif de la politique américaine, en ayant pour but principal d’apaiser (de collaborer avec)  la République islamique :

« Après près de trois décennies d’hostilité entre les Etats-Unis et l’Iran,  trente ans d’une rhétorique antagoniste et d’éloignement diplomatique, le nouveau président a l’opportunité et la volonté de tracer une nouvelle voie pour l’amélioration des relations entre les deux pays.

Quand le prochain président s’installera au 1600 Pennsylvania Avenue, les responsables iraniens seront à l’écoute. Le président doit mettre en œuvre une politique d’engagement qui devrait encourager les modérés en Iran, sans que cela implique une quelconque tolérance pour le soutien historique de Téhéran aux activités terroristes. Cette stratégie nécessitera de la patience et de la finesse face aux réalités politiques complexes en Iran.

« Pour réussir à tracer cette nouvelle voie des relations américano-iraniennes, le prochain président doit :

1. Mettre en sourdine la rhétorique conflictuelle

2. Établir un dialogue direct avec Téhéran, y compris par des discussions en profondeur ainsi que des entretiens en privé et nommer un envoyé spécial se consacrant à ces relations

3. Encourager une plus grande intégration du Hezbollah au système politique libanais

4. Offrir des carottes en plus des bâtons, comme prendre en compte les préoccupations légitimes des iraniens en matière de sécurité régionale.

Le futur chef de la CIA a clairement établi un lien entre la conclusion d’un accord avec l’Iran qui signifiait son retour sur la scène internationale, et un rétablissement des liens avec monde occidental – et le renforcement de l’autonomie du Hezbollah à chaque fois que c’était possible (par tous les moyens, y compris illicites).

En 2010, John Brennan, alors assistant du président pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme, a rencontré les dirigeants libanais et leur a dit, selon Reuters, que « le Hezbollah est une organisation très intéressante » dont il fallait favoriser « l’évolution », pour la faire passer d’organisation « à un parti politique ayant des membres au parlement et même au cabinet ».

Brennan a occulté les brutalités auxquelles avaient été exposés les politiciens libanais ainsi que les assassinats (dont le père du Premier ministre actuel qui était le Premier ministre à l’époque), jalonnant cette soit disant « évolution » du Hezbollah. Au lieu de cela, il a dit à ses invités libanais, ( qui ont peut-être été horrifiés d’entendre ce message, ce que Reuters ne précise pas !) que son gouvernement avait l’intention d ‘ »essayer de favoriser les éléments les plus modérés » du Hezbollah.

Même Reuters a noté ironiquement que le haut fonctionnaire d’Obama « n’a pas précisé comment Washington espérait promouvoir des ‘éléments modérés‘ étant donné que l’organisation était qualifiée d’organisation « terroriste étrangère »par les Etats-Unis. »

Une fois mise en place leur politique secrète de protection du Hezbollah contre les services de sécurité américains et internationaux, l’administration Obama a entravé les efforts d’extradition du marchand d’armes libanais Ali Fayad, arrêté à Prague au printemps 2014. Elle a bloqué et même sapé tous les efforts déployés pour s’attaquer à un haut responsable du Hezbollah surnommé le «fantôme», qui avait été impliqué dans des envois de tonnes de cocaïne à travers le monde, et qui fournissait des armes chimiques au président syrien Bashar Assad. De plus, le département de la justice d’Obama a carrément refusé d’enquêter sur et de poursuivre Abdallah Safieddine, la cheville ouvrière du réseau criminel du Hezbollah.

Abdallah Safieddine

L’administration Obama a également rejeté les demandes répétées du Projet Cassandra d’inculper le Hezbollah dnas le cadre d’une loi fédérale sur le racket, et les responsables de l’administration ont refusé de désigner le Hezbollah comme une «organisation criminelle transnationale significative».

Un ancien haut responsable de la sécurité nationale de l’administration Obama, qui a joué un rôle dans les négociations sur le nucléaire iranien, a déclaré à Politico : « Le monde est beaucoup plus compliqué que vu sous l’angle étroit du trafic de drogue. Il n’est donc pas possible de laisser la CIA tout contrôler, mais certainement pas non plus le DEA. Toute approche d’une entité aussi complexe que le Hezbollah, va donc devoir impliquer un processus interinstitutionnel, parce que les pièces du puzzle se répartissent entre le Département d’Etat, la communauté du renseignement, le Trésor et le DOD (Département de la Défense).

En février, Katherine Bauer, l’ancienne Trésorière, a témoigné devant le Comité des Affaires étrangères de la Chambre. Elle a avoué que malgré l’engagement de l’administration Obama à «promouvoir avec force les sanctions contre les activités iraniennes en dehors du Plan d’Action Complet Conjoint (accord nucléaire)», dans les faits, elle ne le faisait que sporadiquement.

Cependant, les sanctions restent un outil fiable et puissant, mis au service du Congrès et de la nouvelle administration, pour lutter contre les violations des droits de l’homme en Iran, son soutien au terrorisme et les tests de missiles balistiques », a recommandé Bauer. Une partie de sa vision d’une nouvelle approche agressive des Etats-Unis vis-à-vis de l’Iran, même sans complètement révoquer l’accord nucléaire, comprend la lutte contre le Hezbollah et ses activités criminelles et terroristes.

Bauer a également souligné que «les organismes régionaux sont d’accord avec les États-Unis sur le fait que le Hezbollah est un groupe terroriste – l’Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe ont désigné le Hezbollah en partie ou en totalité» comme telle.

Elle a recommandé à l’administration Trump d’utiliser la loi pour la prévention du financement international du Hezbollah (HIFPA), qui est entrée en vigueur en mars 2016, autorisant la mise en place de sanctions contre le Hezbollah de même nature que celles employées contre l’Iran.

« Avant la mise en place de la HIFPA, une série d’actions américaines avaient déjà entravé les opérations financières du Hezbollah, et la nouvelle loi a intensifié la pression », a noté Bauer, notant que « le Département du Trésor a dévoilé en juillet 2016 que le Hezbollah traversait la pire situation financière de l’organisation depuis des décennies.' »

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Ghozland

A quand l’arrestation de ce traître Obama, il n’a pas fait en sorte de détruire la crédibilité des États Unis il a pourrie le monde an favorisant le trafic de drogue.
Il y a des responsables politiques qui seraient en prison pour moins que ça. Je pense que sa devrait être une question de temps pour qu’unE bombe devra exploser sur la gueulles de tous ces inconditionnels de cette escroc qui est Obama. Sa devrait chauffer.

pipo

L’effort de de-nuclearisation de l’Arsenal Iranien est cent fois plus important pour nous Americaind que les caprices de Natanyahoo ou les intentions malefiques du Hizballah.

guilad

On attends maintenant le renvoi devant la jystice d’Obama !!!

maurice medina

Il etait temps qu on se debarasse de ce fils de p…..

Poldek

Ici l’Onu ne se mêle pas, et pas de sanction contre les activités d Obama, qui a soutenu le Hezbola il a réussi son coup.
Poldek

[…] 0 83 Share on Facebook Tweet on Twitter […]