Voilà une publicité dont nous n’avions pas besoin. Ce Gilbert Chikli un escroc à la « Madoff » est jugé depuis le début de la semaine à Paris.

France 2 lui a consacré un reportage dernièrement. 

Le procès de Gilbert Chikli, l’inventeur de l’escroquerie aux faux ordres de virement, s’ouvre ce lundi à Paris. Jugé aux côtés de 17 autres prévenus, il est accusé d’avoir escroqué, entre 2005 et 2006, une cinquantaine de banques et grandes entreprises françaises, rapporte RFI.

Précurseur en la matière, Gilbert Chikli se faisait passer pour le PDG de grandes entreprises et ordonnait aux employés de faire des virements bancaires vers des comptes à l’étranger.

Face caméra, cet Avant-gardiste décomplexé fanfaronne sur ses exploits tout en crachant sur la justice française, puisque ce dernier, se cache en Israël, comme le veut la tradition lorsque qu’un Avant-gardiste est pris la main dans le sac.

Une moralité qui ne laisse que peu de place aux faibles.

 

Le palais de justice de Paris, le 15 octobre 2012.

 

Des banques et entreprises abusées, un préjudice de près de 50 millions d’euros: le procès du pionnier de l’arnaque au «faux président», Gilbert Chikli, s’est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Une quinzaine de personnes comparaissent dans ce dossier, mais pas le cerveau présumé de l’affaire, en fuite en Israël où il s’est réfugié en 2009 après sa mise en examen en France et quelques mois de détention.

«Moi, on peut considérer que j’ai un don»

L’homme de 49 ans est devenu depuis l’affaire une célébrité dans le milieu «des escrocs de haut vol» et son histoire rocambolesque inspire un film, en cours de tournage, du réalisateur Pascal Elbé. Interrogé en 2010 par une télévision française, il ne contestait pas les faits, assurant ne pas être un escroc et avoir agi par «jeu». «On contacte des entreprises, des banques, on se fait passer pour leur président et, avec une déballe [tchatche] assez exceptionnelle, on arrive à se faire remettre des virements ou des espèces pour des montants importants. On a le don ou on l’a pas, c’est comme les grands acteurs. Moi, on peut considérer que j’ai un don», avait-il lancé crânement.

Sa technique a depuis été reprise par d’autres et représente aujourd’hui un véritable fléau pour les entreprises avec, depuis 2010, quelque 700 faits recensés en France concernant 350 sociétés pour un préjudice global évalué à 300 millions d’euros.

Faux virement bancaire: Une société escroquée de 17 millions d’euros

Sur le banc des prévenus figurent notamment David Attiach, présenté comme le principal complice de Chikli, ce dont il se défend, et l’ex-petite amie du «cerveau», Shirley Vacaint. A la barre, la jeune femme, top à paillettes, longue chevelure noire et ongles bleus, donne du «votre altesse» à la présidente. Elle explique avoir succombé au charme de Chikli qui lui versait 15.000 euros d’argent de poche.«Gilbert, c’était l’escroquerie et David, la logistique», lance-t-elle, sous le regard furieux de David Attiach qui venait de charger son ami en se présentant comme une victime. Gilbert Chikli opérait depuis Israël à partir d’un appartement, d’ordinateurs et de téléphones fournis par David Attiach, comme l’a reconnu ce dernier.

Un million d’euros remis dans les toilettes d’un bar

L’opération débutait par des recherches sur les entreprises ciblées et se poursuivait par les appels comme l’a raconté à l’AFP l’une des victimes, ex-directrice d’une agence du Crédit Lyonnais, qui a fini par accepter de remettre près d’un million d’euros de sa banque à un inconnu dans les toilettes d’un bar parisien. «Un jour un homme se présentant comme leprésident du Crédit Lyonnais m’a appelée en me demandant de faire tout ce que me diraitun homme de la DGSE (services secrets) qui devait me contacter. Celui-ci m’a expliqué qu’il luttait contre le blanchiment et le terrorisme et avait besoin de faire passer de l’argent pour démanteler un réseau », a-t-elle expliqué. «Au début, on n’y croit pas mais cela dure, on vous pilonne par des appels répétitifs, on n’a pas le temps de réfléchir. Il applique une méthode de manipulation pour m’accrocher. Il parlait des attentats, de confidentialité, il vous isole. Alors, j’avais de la pression dans mon travail, je voulais faire les choses bien.» La jeune femme, qui a depuis quitté le milieu bancaire, dit attendre du procès une reconnaissance de son statut de victime. Les réquisitions sont attendues mercredi.

Des victimes prestigieuses

Les faits reprochés à Gilbert Chikli concernent une cinquantaine d’escroqueries et tentatives commises entre 2005 et 2006. Parmi les victimes, la société Accenture, alors chargée de la trésorerie de Thomson, a perdu 5,9 millions, le Crédit Lyonnais un million et La Poste (La Banque postale) 358.000 euros. Les sociétés HSBC, Dassault systèmes, Alstom, les PagesJaunes, les Galeries Lafayette et deux responsables d’agence abusés sont également parties civiles.

L’inventeur de l’arnaque « aux faux virements » devant la justice

 

« Escroc, je crois pas ». Lunettes de soleil branchées, polo blanc sur peau hâlée, Gilbert Chikli affichait un sourire éclatant et une allure décontractée, dans le Grand Format du JT de France 2, diffusé dimanche. « Escroc, je crois pas. Parce qu’un escroc a pour objectif de gagner beaucoup d’argent, et moi de l’argent, j’en ai », déclare-t-il. Sur ces images, l’homme de 49 ans a de la gouaille et qualifie de « jeu » les accusations dont il est l’objet.

L’arnaque au président. Il est soupçonné d’avoir arnaqué de grandes entreprises ou banques comme la Barclays, le Crédit Agricole, mais aussi les Galeries Lafayettes ou Adidas. Le scénario de l’escroc était bien rodé : se faisant passer pour le président de l’entreprise – d’où le nom d' »arnaque au président » -, il demandait aux employés de ces sociétés d’envoyer de toute urgence de grosses sommes d’argent sur des comptes à l’étranger. Pour la seule année 2006, Gilbert Chikli aurait ainsi empoché 6 millions d’euros.

Le roi de la « déballe ». « Par une déballe assez exceptionnelle il faut dire, on arrive à se faire remettre des virements ou des espèces de sommes assez importantes », frimait Gilbert Chikli, un brin mégalomane, devant les caméras de France 2. Parfois même l’homme ne manquant pas de culot, et estimant avoir « un don », se faisait passer pour un agent secret. Pour inciter l’employé à verser les sommes importantes, il appelait en disant être président de l’entreprise et expliquait que l’affaire devait rester secrète, donc qu’un agent secret viendrait récupérer l’argent en liquide à un endroit donné. Gilbert Chilki, après avoir raccroché en tant que PDG, rappelait ensuite en se glissant dans la peau de l’espion. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour la directrice d’une agence de La Poste qui, en 2005, a ainsi remis 358.000 euros à l’escroc dans un café place de la Nation, rapporte Le Parisien.

Une arnaque qui a le vent en poupe. La supercherie, aussi appelée escroquerie aux faux ordres de virement internationaux, a fait des émules, puisque actuellement, pas moins de 700 sociétés se sont déclarées victimes pour plus de 350 millions de préjudice. Selon les journalistes de France 2, une quarantaine de salariés se seraient ainsi faits avoir par Gilbert Chikli. Une fois la supercherie découverte, tous ont perdu leur emploi.

Une histoire adaptée sur grand écran. Les affaires de cet escroc de haut vol vont par ailleurs donner lieu à un film, avec Julie Gayet et Vincent Elbaz, indique Le Figaro. Réalisé par Pascal Elbé, ce long-métrage reviendra sur la figure de Gilbert Chikli, qu’il a rencontré plusieurs fois en Israël pour écrire son scénario : « C’est un escroc à l’ancienne, un type infréquentable à moitié fou mais avec une histoire forte. Il a mon attention mais pas ma considération. », avait-il expliqué au site internet Tel-avivre, en novembre 2013.

 

 

JForum.fr – 20 Minutes.fr – Europe1

 

 

 

 

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