La pollution automobile augmente de 50% les risques de cancer chez les cardiaques, d’après une étude de l’Université de Tel-Aviv

Selon une étude dirigée par le Prof. Yariv Gerber et la doctorante Gali Cohen du Département d’épidémiologie et de médecine préventive de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-Aviv, le risque de cancer de la prostate, du sein et du poumon, ainsi que de mortalité en général augmente de 50% chez les patients cardiaques exposés en permanence à la pollution atmosphérique par les moyens de transport.
L’étude vient renforcer l’évaluation du Centre international de recherche sur le cancer qui classe la pollution de l’air par les véhicules parmi les facteurs cancérigènes avérés pour l’homme.

La recherche, à laquelle ont également participé les Prof. Ran Kornowski du Centre médical Rabin et David Broday du Technion, sera publiée dans le numéro de septembre 2019 de la revue scientifique Environmental Research.

Elle a été menée grâce au financement de l’Association israélienne de lutte contre le cancer et du Fonds de recherche sur la qualité de l’environnement et l’épidémiologie au nom d’Israël Jacob et Layla Alter.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont rassemblé des données sur 10 627 patients, résidant en majorité dans la région du centre d’Israël, et ayant subi une intervention cardiaque au Centre médical Rabin entre les années 2004 et 2014.

En croisant ces données avec celles du Registre national du cancer du Ministère de la Santé, ils ont découvert que 741 d’entre eux avaient eu un cancer au cours de la période de suivi postopératoire, et par ailleurs 3 051 sont décédés.

Ces informations ont été reliées à des estimations de l’exposition chronique de ces patients aux polluants des transports, obtenues au moyen de deux modèles mathématiques perfectionnés du Technion et de l’Université hébraïque de Jérusalem.

Une population vulnérable 

« Nous avons utilisé deux modèles pour accroître la certitude des résultats », explique Gali Cohen.

« Ils sont basés sur des données provenant de dizaines de stations de surveillance des polluants dispersées à travers le pays. Chaque modèle prend également en compte des données supplémentaires, telles que les volumes du transport, la météorologie ainsi que des variables géographiques. Nous les avons utilisés pour estimer aussi précisément que possible le taux d’exposition aux concentrations d’oxyde d’azote (NOx) dans l’air, considéré comme une mesure fiable du niveau de pollution par les véhicules de transport, pour chaque patient, en fonction de son adresse d’habitation. Dans la mesure où la plupart des patients résidaient au centre du pays, les différences d’exposition résultaient essentiellement de facteurs variables à l’intérieur des villes, comme la proximité avec une route passante, par exemple. De plus, nous avons également pris en compte des caractéristiques personnelles et cliniques des participants, comme le tabagisme et le statut socio-économique ».

Gali CohenLes résultats ont montré qu’une exposition élevée (plus de 25 parties par milliard) aux oxydes d’azote provenant d’une source de transport est associée à une augmentation significative (jusqu’à 1,56 fois) chez les patients cardiaques, considérés comme une population vulnérable, du risque de développer trois types de cancer: celui de la prostate, celui du sein et celui du poumon.

Plus l’exposition est forte, plus le risque est élevé. Aucune corrélation n’a été trouvée pour les autres types de cancers.

Notons que, d’après les données de l’Association israélienne de lutte contre le cancer et du Ministère de la Santé, environ 2 500 patients atteints du cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année en Israël, environ 5 500 du cancer du sein et près de 2 000 du cancer de la prostate.

En parallèle, selon l’Association israélienne de cardiologie, environ 20 000 patients par an souffrent d’infarctus du myocarde (crise cardiaque).

Gali Cohen conclut: « Parmi les patients étudiés, nous avons détecté près de 300 nouveaux cas de cancer du poumon, du sein et de la prostate, et les modèles ont montré une corrélation statistique significative et directe entre une exposition élevée à la pollution de l’air par les véhicules et les risques de maladie. Les résultats ont également montré une relation entre le taux de mortalité des patients et la pollution de l’air par les véhicules, mais avec une intensité moindre. Il est important de souligner qu’il s’agit d’une étude empirique ne permettant pas de tirer des conclusions définitives sur le lien de causalité entre la pollution atmosphérique et les effets étudiés sur la santé, qui peuvent également avoir d’autres explications.. »

Cependant, cette nouvelle étude vient renforcer la décision en 2013 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de classer la pollution atmosphérique par les véhicules comme facteur cancérigène avéré pour l’homme, ainsi que celle du ministère israélien de la Santé qui, en 2014, a ajouté l’exposition à la pollution atmosphérique et aux particules en suspension à la liste des agents cancérigènes connus pour l’homme.

Source: www.ami-universite-telaviv.com

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Élie de Paris

 » Il est important de souligner qu’il s’agit d’une étude empirique ne permettant pas de tirer des conclusions définitives sur le lien de causalité entre la pollution atmosphérique et les effets étudiés sur la santé, qui peuvent également avoir d’autres explications..”
On remercie effectivement cette précaution de langage, mais c’est trop tard… L’effet placebo est un puissant générateur, voire multiplicateur, des atteintes pathologiques dues à la pollution, de ce qu’on respire…comme de ce qu’on mange !
Rappelons que les d’autres facteurs sont suscités par les bois, charbons etc brûlés dans les incendies (de forêts et champs), et la combustion du gaz ménager, (la famille juive lambda cuisine) et le chauffage _inclus celui de l’eau _au fuel comme au gaz, les feux de cheminée etc, et le volcan du coin participent gaiement au noxif…
Et les avions ?
Suivent quelques exemples…

Les principaux émetteurs de NOx sont le transport routier (d’où une politique de réduction au moyen de pots catalytiques par exemple) et les grandes installations de combustion (centrales thermiques, chauffages, etc.). Volcans, orages, feux de forêts contribuent aussi aux émissions de NOx[8]. Dans l’atmosphère, les éclairs produisent des NOx. Avec les NO et NO2 produits par la combustion de combustible fossile ou de la biomasse, ils peuvent s’associer à l’eau et produire de l’acide nitrique HNO3, l’un des responsables des pluies acides (détails dans la section traitant des effets sur l’environnement).
Le NO2 se rencontre encore à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz tels que gazinières, chauffe-eau[25].
Les NOx sont également produits lors de la combustion du bois. Ces oxydes d’azote ne proviennent pratiquement pas de l’oxydation de l’azote (diazote) de l’air (origine thermique), mais de celle de l’azote contenu dans le bois sous forme d’amines et de protéines nécessaires à la croissance de l’arbre (origine combustible)[15],[30].
À noter que, en raison du taux d’azote contenu naturellement dans le bois, les émissions d’oxydes d’azote sont plus importantes pour des installations de combustion de la biomasse que pour des chaudières au fioul ou au gaz[31],[32].
Dans les années 2000, les véhicules sont devenus responsables de près de 60 % des émissions de NOx[25].
.
En 2007, la Chine est le premier pays émetteur d’oxydes d’azote[33].
Wikimachin.