Ephad: Orpea limoge son directeur général quatre jours après la sortie du livre-enquête « Les Fossoyeurs »
Dans le livre-enquête « Les fossoyeurs », Victor Castanet dénonce de graves dysfonctionnements et des maltraitances dans les établissements du groupe Orepa
Le communiqué de presse est tombé à 21h45 ce dimanche soir. Le conseil d’administration d’ Orpea, leader mondial des Ehpad et des cliniques, y annonce le limogeage de son directeur général, Yves Le Masne, et son remplacement par un nouveau PDG.
La décision intervient quelques jours seulement après le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet sorti mercredi chez Fayard. Des personnes âgées « rationnées », abandonnées dans leurs excréments ou laissées sans soin pendant des jours… Témoignages à l’appui, le journaliste révèle de nombreux cas de maltraitance dans les Ehpad du groupe.
« Avec pour mission de faire toute la lumière sur les allégations avancées »
Philippe Charrier, auparavant directeur général des laboratoires pharmaceutiques Mayoly Spindler, est nommé président-directeur général avec effet immédiat. Il « aura pour mission de garantir, sous le contrôle du conseil (d’administration), que les meilleures pratiques sont appliquées dans toute l’entreprise et de faire toute la lumière sur les allégations avancées », précise Orpea.
Orpea, qui compte un réseau de 1.156 établissements pour 116.514 lits, conteste les accusations portées par Victor Castanet, qu’il qualifie de « mensongères, outrageantes et préjudiciables ». Le groupe avait annoncé mercredi qu’il mandatait deux cabinets pour mener une évaluation indépendante, rappelle Le Monde. Les dirigeants d’Orpea sont en outre attendus mardi matin chez la ministre déléguée chargée de l’Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, suite à une convocation de cette dernière.
Orpea sous le feu d’accusations graves
Chute lourde du titre Orpéa, lundi, après les révélations d’un livre, qui parait ce mercredi chez Fayard, sur les conditions d’hébergement dans les Ehpad du leader européen des maisons de retraite.
Coup de massue, hier en bourse, sur le secteur des maisons de retraite, comme Korian et surtout Orpea. Le titre du leader européen du secteur a dévissé de 16% et a été suspendu, suite à la parution d’un livre dénonçant les conditions de vie des pensionnaires des maisons de retraite d’Orpéa. Des personnes âgées « rationnées », d’autres laissées sans soin pendant des jours, dans « Les Fossoyeurs », un livre à paraître ce mercredi chez Fayard, le journaliste indépendant Victor Castanet dénonce un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont « rationnés » pour améliorer la rentabilité du groupe d’Ehpad privés. Et ce alors que l’auteur est employé dans la résidence « Les Bords de Seine » de Neuilly, une des plus chics du groupe, ou les séjours sont facturés près de 6.500 euros par mois pour une chambre d' »entrée de gamme ».
Des maisons de retraite très aidées
C’est d’autant plus choquant que les maisons de retraite, même privées, bénéficient d’importants financements publics, de la part de l’Etat et des conseils départementaux. Selon l’auteur-journaliste, une partie de cet argent public, « au moins de manière indirecte, ne va pas au bénéfice des personnes âgées ». Ces dysfonctionnements, assure-t-il, trouvent leur origine « dans une politique de réduction des coûts mise en place à un haut niveau » de l’entreprise.
Exemple, avec les protections (c’est-à-dire les couches-culottes) pour les résidents : les commandes sont faites, au plus juste, et uniquement le 25 du mois. Autrement dit, explique Saïda Boulahyane, une auxiliaire de vie témoignant dans le livre de Victor Castanet, elle doit « se battre pour obtenir des protections » pour les résidents, avec un rationnement sévère : « c’était trois couches par jour maximum. (…) Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie ».
Le titre dévisse, la direction réagit
Après la publication de ces accusations dans un article paru dans Le Monde ce lundi, le titre Orpéa, coté à la Bourse de Paris, a chuté de 16%, avant que sa cotation ne soit suspendue, à la demande du groupe. D’autres gestionnaires privés de maisons de retraite ont aussi dévissé : Korian a perdu jusque 14% dans la journée et LNA santé plus de 5%. La direction d’Orpéa a réagi par un communiqué en contestant » formellement l’ensemble de ces accusations que nous considérons comme mensongères, outrageantes et préjudiciables », fustigeant des « dérives sensationnalistes » et une « volonté manifeste de nuire ». Le groupe a saisi ses avocats pour donner « toutes les suites, y compris sur le plan judiciaire », à la publication du livre, afin « de rétablir la vérité des faits ».
« Nous avons toujours placé la qualité avant le financier », s’est défendu lors d’un point presse le directeur général du groupe, Yves Le Masne. Le directeur général pour la France, Jean-Christophe Romersi, a formellement démenti les accusations, notamment sur les protections hygiéniques : « nous n’avons jamais demandé le moindre rationnement », a-t-il insisté.
D’ va tres bientôt leur montrer QUI dirige le monde!!!!
Une honte et un scandale innommables de rationner les gens, quels qu’ils soient !!!! Âgés, jeunes ou d’âge moyen!!!! Qui sont ces gens qui “gouvernent”????????