Poutine compte sur les préoccupations d’Obama en vue de la libération de Mossoul, pour se sentir libre dans les semaines à venir, et aider Bachar al Assad à achever la conquête d’Alep. 

 

La rhétorique guerrière entendue de Washington concernant le supplice de la ville syrienne déchirée d’Alep ne correspond à un aucun plan actuel, de la part de l’Administration Obama, en vue d’une intervention militaire apour but de stopper le carnage qui ne cesse d’augmenter.

L’esprit du Président Obama est occupé ailleurs.

C’est ce qu’a découvert sa conseillère à la Sécurité Nationale, chaque fois qu’elle a tenté d’arranger un rendez-vous pour le Secrétaire à la Défense Ashton Carter et le Président des chefs d’Etats-Majors conjoints, le Général Joseph Dunford, avec le Président.  Après l’échec de la diplomatie avec Moscou en vue de faire cesser les hostilités, ils ont conçu un plan d’intervention américaine limitée en Syrie, qui permettrait à l’essentiel de l’aide humanitaire de parvenir à la population.

Obama a refusé d’entendre ce que le trio avait à lui dire et ce plan est tombé à l’eau.

Les sources de Debkafile à Washington révèlent que, jusqu’à présent, l’esprit du Président américain est exclusivement fixé sur la préparation de l’offensive du 19 octobre, en vue de la libération de la ville irakienne de Mossoul de l’occupation de Daesh. Les forces américaines, irakiennes, chiites irakiennes et kurdes sont en formation d’alignement prêts à partir au combat.

Obama ne tolère aucune distraction l’écartant de son objectif principal. Il espère que l’opération sur Mossoul sera terminée vers la mi-Décembre, de façon à ce que, quand il quittera la Maison Blanche en janvier, il pourra inscrire à son actif une victoire majeure contre l’Etat Islamique, qui ferait partie de l’héritage qu’il laisse derrière lui.

Par ce procédé, le Président Démocrate a l’intention de démystifier le discours critique du candidat Républicain Donald Trump contre son Administration qui n’aurait montré que de la faiblesse face à Daesh.

Le Président Vladimir Poutine exploite ces préoccupations d’Obama concernant l’offensive de Mossoul pour avoir la main libre afin d’arracher une victoire dans la bataille d’Alep, jusqu’à atteindre les limites de la barbarie. Il laisse Bachar al Assad et ses alliés conduire une politique de la terre brûlée – même si cela signifie de réduire en ruines la deuxième ville de Syrie.

Les bombardiers russes et syriens bombardent la ville, bâtiment après bâtiment, laissant encore 8.000 rebelles y combattre avec très peu d’espoir de survie, puisque la nourriture, l’eau, les médicaments, les munitions et les missiles anti-aériens sont hors de portée. La seule forme de résistance qui leur reste, ce sont des tir d’élite faisant mouche de puis les gravats, dans une tentative pour ralentir l’avance des soldats à pieds du Hezbollah et des armées syrienne, iranienne ou des milices chiites.

Obama, Poutine et Assad ne sont pas les seuls à condamner Alep à son sort : le Président turc Recep Tayyip Erdogan, après s’être emparé de 5000 kms carré au Nord de la Syrie, laisse son armée garder les bras croisés, à chaque tentative rebelle pour obtenir de l’assistance d’urgence, de la part de la Turquie, pour qu’elle sauve des vies, dans la population assiégée. Toutes ont été rejetées à cette heure.

Le dirigeant turc se réfugie derrière son accord secret avec Poutine, par lequeson armée àa les mains libres dans le Nord de la Syrie sans ingérence russe, alors que l’arène d’Alep est devenue une enceinte russo-syrienne interdite à la Turquie.

Cet accord secret a aussi neutralisé les forces des opérations spéciales américaines déployées dans le nord de la Syrie, ainsi que les petites milices rebelles syriennes qu’elles entraînaient et parrainaient. Washington a par conséquent perdu tout levier pour faire balancer les événements en son sens dans cette partie du pays. Puisque ces forces sont cernées de tous côtés, Obama refuse d’entendre quoi que ce soit, à propos d’une intervention militaire dans une zone sous contrôle russo-turc.

De la façon dont il perçoit le tableau plus large, le dévolu jeté sur le Nord de la Syrie comme sphère d’influence turco-russe est contre-balancé par la domination américano-irako-kurde du Nord de l’Irak.

Sur le papier, les plans et préparatifs américains mis sur pied en vue de la libération de Mossoul, sont impressionnants.

Les troupes d’élite américaines sont envoyées dans la région de Mossoul – 600, uniquement pour cette semaine. Au total, on estime à 12500 le nombre d’hommes des Etats-Unis en service, affectés à cette offen, qu’on prévoit de lancer dans 11 jours, le 19 octobre.

C’est la force militaire américaine la plus importante à combattre en Irak, depuis les combats contre Al Qaïda, durant les années 2006-2007.

Les ingénieurs militaires américains travaillent à pelin t à la construction de bases autour de Mossoul en vue de sa prise par les unités de l’armée américaine et irakienne. L’armée des Peshmergas de la République autonome du Kurdistan irakien sont en position au Nord.

Deux nouvelles installations viennent juste d’être achevées. L’une est proche du barrage de Mossoul, qui régule le flux du Fleuve  Tigre qui traverse la ville-cible. Une seconde est située dans les Montagnes de Bashiqa au Nord de Mossoul.

Ces deux base en plus des postes de l’armée Peshmerga kurde sont conçus comme des points de départ vers la ville au Sud, à l’Est, alors que des forces armées non-invitées sont en stand-by à proximité, espérant s’emparer d’une part de gloire en se jetant dans l’action. Parmi elles, on trouve des unités de l’armée turque, des milices  irakiennes locales, comme les Turkmènes que l’armée turque entraîne au combat et des milices chiites irakiennes pro-iraniennes, comme les Brigades Badr et les Forces de Mobilisation Populaire.

Les commandants américains ont bien l’intention de maintenir ces forces mercenaires opportunistes en-dehors de l’action, parce que leur participation à l’offensive de Mossoul envenimerait encore la discorde qui divise les communautés chiites, sunnites, turkmènes et kurdes d’Irak, et plongerait la ville dans le chaos, après l’expulsion des djihadistes. Les officiers américains ont échoué à prévoir ce type de violence sectaire et interconfessionnelle, qui a explosé dans une autre ville dominée par les Sunnites, à Fallujah, à la suite des combats contre Daesh pour sa reconquête, en mai et juin derniers.

DEBKAfile Reportage Exclusif  8 Octobre 2016, 2:15 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Meyer Yam

Ce n’est pas tant que battre daesch en Irak qui lui importe, c’est d’installer des Chiites sous domination iranienne
l’Iran a du lui promettre qu’il entrera mieux dans l’histoire du monde musulman (1.300 000 000 d’individus nourris de haine) que dans l’histoire de l’Amérique (320 000 000 d’individus perdus mais voulant écrire l’histoire {Amérique = Am rek). ils lui ont promis qu’il représentera Hussein, le petit-fils du soi-disant prophète tué à Karbala et qui, selon leur légende, serait le douzième mahdi caché (sorte de messie) qui viendrait à la fin des temps sauver le monde (musulman ?)
et savez-vous le pire … c’est qu’Hussein Obamout les a cru !