TSAHAL UTILISE UN NOUVEAU SYSTÈME DE RENSEIGNEMENT POUR RÉDUIRE LES ATTAQUES SURPRISES CONTRE LES HOMMES DE TROUPES

Plus de 1 000 Palestiniens arrêtés par les troupes de Tsahal en Cisjordanie au cours du premier semestre de 2019.

Des membres des forces de sécurité israéliennes arrêtent un manifestant palestinien en Cisjordanie

Des membres des Mistara’avim parmi les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un manifestant palestinien en Cisjordanie. (crédit photo: GORAN TOMASEVIC / REUTERS)
Tsahal a commencé à utiliser un nouveau système pour alerter les troupes des mouvements suspects de Palestiniens en Cisjordanie, dans le but de réduire les risques de prise de soldats par surprise.
Le système comprend des capteurs, des radars, des analyses et une intelligence visuelle qui sont tous connectés à un système principal dans une salle d’opérations spéciale créée dans le cadre du projet. Il a été mis au point dans le cadre de ce projetn que l’armée espère qu’il aidera à déjouer les attaques en temps réel et à limiter l’étendue des chasses à l’homme de terroristes, qui s’échappent très loin après une attaque.

L’armée a compris que de nombreux soldats tardent à réagir aux attaques surprises et que les troupes doivent réduire le temps qu’il leur faut pour agir. Par conséquent, dans les mois à venir, les troupes stationnées en Cisjordanie recevront des montres intelligentes qui les alerteront des menaces en proximité, pour tenter de réduire les attaques par surprise.

La division Judée-Samarie de l’armée israélienne a également formulé un nouveau concept opérationnel pour définir l’éventail d’actions et de normes opérationnelles visant à accroître sa capacité à faire face aux attaques.

Ce concept, qui concerne toutes les étapes de l’entraînement des troupes, vise à faire en sorte que chaque combattant soit en mesure de prendre les bonnes décisions sous la pression et dans un court laps de temps, par exemple en maîtrisant un attaquant à une vitesse maximale.

Tsahal a également lancé un nouveau programme d’entraînement au combat au centre de formation de Lachish, qui comprend des programmes d’entraînement conformes au secteur et aux missions opérationnelles, ainsi qu’une bonne connaissance de l’histoire régionale et des défis opérationnels.

L’armée a également amélioré l’infrastructure d’instruction des troupes, en ajoutant des programmes basés sur la réalité virtuelle qui permettent aux soldats de faire face à des incidents réels, notamment des attaques à l’arme blanche et à l’arme de poing, du Krav Maga et des cours de tir.

Les attaques terroristes se poursuivant en Cisjordanie, Tsahal a arrêté plus de 1 000 Palestiniens au premier semestre de 2019 et confisqué 270 armes illégales.

Les forces de sécurité, y compris Tsahal, la police et le Shin Bet (agence de sécurité israélienne), effectuent des raids nocturnes en Cisjordanie pour arrêter des Palestiniens soupçonnés de violence à l’égard des Israéliens.

Les chiffres publiés par l’armée, bien que légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente (3 000 arrestations), sont nettement inférieurs à ceux publiés en décembre par le Centre pénitentiaire palestinien, qui indiquait que 5 700 Palestiniens avaient été arrêtés par les troupes en 2018, dont 980 enfants.

Selon un rapport publié en avril par le Département de la diplomatie publique et des politiques de l’Organisation de libération de la Palestine, 1 600 Palestiniens, dont 230 enfants et 40 femmes, ont été arrêtés depuis le début de 2019.

Des soldats ont également confisqué 500 000 shekels de fonds terroristes depuis le début de l’année, par rapport aux 2 millions de shekels saisis en 2018.

Les forces de sécurité ont également intensifié leurs efforts pour fermer les ateliers d’armes clandestins et confisquer les armes, réduisant ainsi considérablement le nombre d’engins explosifs illégaux et d’autres armes pouvant se retrouver entre les mains d’attaquants potentiels.

Selon les chiffres communiqués par l’armée, les armes saisies (à ce stade de l’année) sont en augmentation par rapport aux 400 armes confisquées par les troupes en 2018. Au cours des deux années précédentes, 445 armes illégales ont été saisies, soit une augmentation significative par rapport aux 170 armes illégales confisquées en 2015.

Les forces de sécurité estiment que la plupart des attaques de tir qui se sont produites en Cisjordanie et en Israël ont été effectués avec des armes fabriquées en Cisjordanie, le plus souvent le Karl Gustav fusil-mitrailleur (artisanal) sans recul.

La répression sur les armes illégales en Cisjordanie a entraîné une augmentation du prix des armes, un M-16 coûtant 60 000 NIS et un Karl Gustav entre 3 000 et 4 000 NIS.

L’année dernière, plusieurs tirs meurtriers ont coûté la vie à 16 Israéliens (civils et soldats), mais Tsahal a pu contrecarrer d’autres attaques meurtrières, dont certaines auraient pu entraîner Israël dans une opération militaire à grande échelle.

Des milliers d’autres attaques à petite échelle ont également été contrecarrées par les troupes en raison de la collecte de renseignements, notamment par une surveillance accrue des activités sur les réseaux sociaux, en arrêtant des individus qui exprimaient leur désir de lancer des attaques ou d’essayer d’inciter d’autres personnes à le faire sur les réseaux sociaux, comme Facebook.

Depuis octobre 2015, des jeunes Palestiniens ont poignardé, couru et tué des soldats de Tsahal et des civils, y compris des touristes, lors d’une vague de violence en Cisjordanie et en Israël. La violence a diminué depuis son apogée de l’hiver 2016, au moment des attaques presque quotidiennes.

PAR ANNA AHRONHEIM
 2 JUIN 2019 18H36

Adaptation : Marc Brzustowski

3 minutes de lecture.

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