De l’école religieuse à championne du monde de Kickboxing

Elle a grandi dans un environnement religieux, a pratiqué le kickboxing pour régler le problème émotionnel du divorce de ses parents et elle a renoncé à tout pour favoriser sa carrière. Aujourd’hui, Nili Block, à 20 ans, est championne du monde de kickboxing. 

Il y a deux mois, Nili Block, 20 ans, est monté sur le ring du combat final des championnats du monde de kickboxing, protant une vaste avec le logo de Superman. Au bout d’à peine quelques minutes, elle avait déjà vaincu son adversaire croate, Maria Malnika, devenant alors la championne du monde dans la catégorie des 60 kgs.

« En vérité, je sentais que j’avais déjà gagné le championnat dès la demi-finale », déclare Block. « C’était le combat le plus dur pour moi. Pour la quatrième fois de ma vie, je me retrouvais face à Helena Mortova, du Bélarus, qui a été six fois championne du monde.

 

« Le temps était venu que quelqu’un d’autre lui prenne la couronne, non? », poursuit Block. « Dès que je l’ai battue, le reste n’était que du gâteau et j’étais, du coup, plus confiante en moi. Quand j’ai été soldate, il y avait ceux qui voulaient me rabaisser à cause du relief que j’ai prise en devenant une athlète d’exception ».

« Je me souviens m’être dit qu’un jour elles entendraient parler de moi aux informations. Et ici, quelques mois plus tard, je l’ai accompli ».

C’est une réalisation significative dans une carrière qui remonte à il y a dix ans. Block est née à Baltimore, aux Etats-Unis, la dernière d’une fratrie de six frères et soeurs. Lorsqu’elle a eu deux ans, la famille a fait l’Alyiah vers Israël. Elle s’est installée à Beit Shemesh, où Nili Block raconte qu’elle était un garçon manqué et très sportive ».

Elle s’est entraînée au sein des ligues locales de basketball et de baseball et elle aimait le football par-dessus tout. « Je voyais mon avenir dans le football. Je m’entraînais près de Sacher Park à Jérusalem et c’était mon passe-temps favori ».

A l’âge de 10 ans, la mère de Block l’a amenée pour la première fois à une session de Muay Thai boxing, où elle a rencontré la personne qui est devenu son entraîneur jusqu’à ce jour, Benny Cogan. A 11 ans, ses parents ont divorcé et l’entraînement l’a aidée à gérer cette nouvelle situation, en devenant même un refuge pour échapper aux problèmes de la maisonnée. 

« Je me suis entraînée et j’ai perçu certaines des filles plus âgées comme mes modèles. J'(arrivais à l’âge de 11 ans et elles étaient déjà au lycée ou à faire leur service militaire. Je voulais être comme elles et faire ce qu’elles réussissaient à faire », se rappelle Block.

« Doucement mais sûrement, elles sont devenues ma seconde famille, c’était un univers où je pouvais échapper au divorce. J’ai tout appris d’elles, de quelle maturité il faut disposer et c’est ce qui m’a faite ce que je suis ».

 

« Elles sont toujours mes amies aujourd’hui et une grande part de ma vie », ajoute Block.

Vous venez d’une famille religieuse. Comment votre famille a t-elle réagi à votre passion? 

« Cela n’a pas constitué une surprise. J’ai toujours été une athlète et chacun l’a accepté avec amour et bienveillance. Mon père est religieux et ma mère nouvellement religieuse, mais cela ne fait aucune différence dans la façon dont ils acceptent ma passion pour la boxe ».

Les enseignants et amis de Block ont aussi été très encourageants dans sa pratique intensive. « C’était, pour moi, difficile de me concentrer sur mes études », dit-elle. « . Lorsque je sui entrée en 5ème, je n’ai été acceptée à l’école qu’à la condition uniquement que j’améliore mon niveau, alors ils me garderaient ».

« Quand j’ai commencé à m’appliquer en sport, j’ai appris à réussir et mes niveaux de diplôme ont commencé à s’améliorer également. Lorsque vous êtes investie dans les sports votre mentalité change et vous vous devez de réussir partout dans tous les domaines », déclare Block.

« Aussi ai-je continué dans mon école religieuse et ils se montraient également très bienveillants ».

Que pensait l’école religieuse de votre pratique de la boxe?

« J’avais une amie qui voulait jouer au basketball et la directrice de l’école a donné son accord pour nous envoyer dans une autre Institut à Beit Shemesh, où nous pouvions apprendre les sports et nous y consacrer pleinement. C’était un institut laïc et cela a représenté une mesure très courageuse de nous y envoyer ».

Comment vous définissez-vous vous-mêmes sur le plan religieux? »

« Je me définis comme religieuse, mais je crois aussi que chacun a sa propre foi et sa propre interprétation de la floi. J’ai la foi, je conserve mon alimentation cacher et je suis Shomeret Shabbat, et je fais tout pour maintenir cette connexion ».

A quoi avez-vous été contrainte de renoncer?

« A ma vie sociale. Quand mes amis sortent le jeudi, je ne peux pas me joindre à eux, parce que j’ai entraînement le vendredi matin. J’ai aussi été blessée et dû recourir à la kinésithérapie. Mais toute voie est difficile et vous devez entreprendre et passer par des essais et des échecs si vous voulez réussir au moment de vérité ».

Est-ce possible de conjuguer l’amour du sport avec une vie amoureuse?

« J’ai dû renoncer à beaucoup de choses et malheureusement cela fait partie de ces choses, je n’ai pas de temps libre, actuellement. Je cherche à avoir des relations et je souhaite avoir une vie amoureuse, maais cela reste difficile pour moi de faire en sorte que cela puisse arriver.

Quelle est votre devise?

« J’ai une devise pour chaque situation : « Ne t' »inquiète pas, sois heureuse » (‘Don’t worry, be happy.’) c’est quelque chose que me disait tout le temps mon grand-père, et quand il est décédé, c’est ce qui est resté gravé en moi ». 

Ben Ofer

Publié le : 02.01.16, 22:54 / Israel Culture

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Adaptation : Marc Brzustowski