Baromètre Ipsos- « Le Point » : Mélenchon en chute libre

C’est la chute finale? Le positionnement tactique de Jean-Luc Mélenchon sur le conflit Hamas-Israël ne semble guère lui profiter, à en croire le baromètre Ipsos-Le Point de ce mois-ci. Le chef des Insoumis perd, en effet, encore cinq points positifs (17 %) dans notre classement général et prend trois points supplémentaires d’opinions défavorables (73 %).

Son capital s’effrite dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Il baisse chez les jeunes, population qui lui est d’ordinaire plutôt favorable : – 2,4 % auprès des 18-24 ans (36,8 %), – 13,7 % chez les 25-34 ans (25,5 %). Au total, Jean-Luc Mélenchon perd près de 14 % d’avis favorables (54 %) chez ceux qui avaient voté pour lui au premier tour de l’élection présidentielle de 2022. S’il reste largement en tête chez les sympathisants LFI avec 70 % d’avis favorables, son leadership s’étiole : – 8 %.

Dans notre palmarès, toutes les têtes d’affiche de cette gauche extrême sont à la peine. Bon dernier, Manuel Bompard décline encore de trois points, et n’engrange que 9 % de jugements favorables ; le chef du mouvement LFI baisse de quatre points (28 %) auprès des siens. François Ruffin, qui a pris des distances avec les positions de Mélenchon dès le début du conflit, perd deux points dans le classement des personnalités, et ne bénéficie que de 22 % d’avis positifs.
À LIRE AUSSI Jean-Luc Mélenchon, fin de parti(e) ? Cette spirale affecte aussi Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, qui baisse de quatre points (25 % d’opinions favorables) et accuse deux points de plus d’avis défavorables (47 %). En cette période incertaine, souffler sur les braises de la société n’est pas forcément une stratégie payante.

Attal prend des points chez les sympathisants RN

D’ailleurs, si les deux têtes de l’exécutif marquent un peu le pas, elles résistent plutôt dans notre baromètre. Emmanuel Macron, certes, perd deux points d’opinions favorables ce mois-ci (28 %). Mais dans un contexte houleux, tendu par le conflit Hamas-Israël et la montée de l’antisémitisme, alors que le chef de l’État peine à prendre la main dans le débat public, son socle de confiance se stabilise autour des 30 % depuis la réforme des retraites. Le crédit d’Élisabeth Borne reste du même acabit : 24 % d’avis favorables, 68 % de défavorables (66 % pour le président).

Et dans une atmosphère à la baisse pour la grande majorité des personnalités politiques de notre classement, les ministres testés s’en tirent plutôt bien. Clément Beaune et Sébastien Lecornu restent stables, Olivier Dussopt, bien que discret dans le débat sur l’immigration, grappille un petit point.

Deux de leurs collègues trônent en bonne place dans le palmarès. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, gagne deux points (30 %) et bondit de la huitième à la cinquième place : bonne performance pour celui qui se trouve à ce poste exposé depuis 2017.

Quant au ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, il reprend la deuxième place de notre classement général à Marine Le Pen. En gagnant deux points d’opinions favorables (39 %), il talonne le leader Édouard Philippe (42 %). La nouveauté, c’est que Gabriel Attal prend 11 points supplémentaires de jugements positifs chez les sympathisants RN, bondissant de la 9e à la 5e position dans ce segment, devançant, avec 35 % de crédit, Nicolas Sarkozy et Édouard Philippe.

JForum.fr avec www.msn.com Article de Jérôme Cordelier

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