Les conditions d’une collision américano-iranienne sont réunies dans le Golfe d’Aden. 
 
 

Les Etats-Unis et l’Iran se dirigent vers une confrontation navale, au large du Yémen, à la suite de l’annonce, lundi soir, de l’arrivée de l’USS Theodore Roosevelt, surnommé le « gros bâton », en route pour le Golfe d’Aden afin de rejoindre la force navale américaine de neuf navires réunis pour intercepter les bateaux iraniens transportant des armes pour les rebelles Houtis. Le groupe de frappe 12 du Roosevelt a été expédié depuis le Golfe Persique pour faire barrage à une Armada maritime iranienne de 8 à 9 navires qui fraient vers le Golfe d’Aden avec, à bord, des cargaisons d’armes flambant neuf à l’intention des rebelles. 

Le porte-avions Roosevelt est accompagné par des destroyeurs et d’autres appareils de la Marine U.S, dont l’USS Normandy doté de missiles de croisière guidés. Les navirtes de guerre américains transportent des équipes capables d’arraisonner et de fouiller des bâteaux chargés de livrer les armes iraniennes, selon les résolutions de l’ONU. 

L’arrivée de ce porte-avions marquera la participation active de l’Amérique dans le partenariat autour du blocus que l’Arabie Saoudite et l’Egypte ont instauré autour des rives yéménites. Cela soulignera la résolution de Washington de prévenir toute tentative de navires de guerre iranines pour briser ce blocus, autant que la profondeur de l’engagement américain contre les forces rebelles soutenus par l’Iran au Yémen. 

Des sources haut-placées à Washington redoutent que les flottes américaines, saoudiennes et égyptiennes qui sont en train de s’entasser dans le Golfe d’Aden ne soient, à un moment donné, entraînées à l’affrontement avec des bateaux de guerre iraniens, au cours d’une tentative quelconque de débarquer sur le rivage des cargaisons militaires pour les rebelles. 

Le 10 avril, nous évoquions l’éventualité d’une collision entre les forces saoudiennes et iraniennes en mer, à la suite de l’avertissement du porte-parole de l’armée saoudienne, le Général de Brigade Ahmad al-Assiri : « les bâteaux iraniens ont le droit de circuler dans les eaux internationales, mais n’auront pas l’autorisation d’entrer dans les eaux territoriales yéménites ». 

Le même jour, Washington a annoncé que l’air force aémricaine avait commencé à réapprovisionner les missions aériennes des forces de la coalition menées par l’Arabie Saoudite afin de stopper l’avance des rebelles houtis. 

Lundi 20 avril, le chargé d’Affaires saoudien à Téhéran a été convoqué au Ministère iranien des Affaires étrangères, pour lui faire part d’une protestation contre les bombardements aériens saoudiens du quartier de la capitale Sana’a, situé tout près de l’ambassade iranienne. Il n’y a pas eu de victimes, mais le bâtiment a été sérieusement endommagé. L’Arabie Saoudite a déclaré que sa cible était le plus gros arsenal des Houtis dans la ville, situé tout près de l’ambassade iranienne. 

This protest was indirectly addressed to Washington too, since the United States has made no secret of providing the Saudi Air Force with intelligence feeds for its strikes and therefore approval.

Cette protestation s’adressait aussi indirectement à Washington, puisque les Etats-Unis ne font pas mystère qu’ils livrent des renseignements aux forces aériennes saoudiennes, qui alimentent ainsi leurs frappes, qui sont, par conséquent, approuvées. 

DEBKAfile Reportage Spécial 21 avril 2015, 11:54 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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