Les Saoudiens mettent en détention le milliardaire palestino-jordanien pour contraindre Abbas à se rendre immédiatement à Riyad
Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a reçu l’ordre de prendre immédiatement l’avion de Paris pour Riyad, à la suite de l’arrestation et de la mise en détention par les Saoudiens de Sabih al-Masri, 80 ans, directeur de la Banque Arabe.
Cet ordre donné au dirigeant palestinien est tombé samedi 16 décembre, de la part des deux dirigeants arabes les plus riches, le prince héritier Mohammed Bin Salman (dit MBS) et l’Emir Cheikh Mohammed bin Zayed (MbZ). Ils lui ont demandé d’interrompre ses engagements d’affaires à Paris et de se présenter en personne dans la capitale saoudienne immédiatement.
Les sources exclusives de Debkafile révèlent que les deux souverains ont l’intention de mettre Abu Mazen devant un ultimatum – le premier jamais imposé à un dirigeant palestinien par une partie prenante arabe – de cesser de s’opposer aux plans de paix du Président américain Donald Trump et de mettre un terme à sa collaboration dans cette campagne avec le roi Abdallah de Jordanie et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Afin de « persuader » le chef palestinien qu’il est très sérieux en affaires, le Prince Mohammed a fait mettre ne détention le milliardaire palestino-jordanien Sabih al-Masri, qui est aussi citoyen saoudien, alors qu’il prenait le chemin pour l’aéroport de Riyad devant s’envoler pour Amman, où il a dû annuler un dîner prévu avec des investisseurs et administrateurs de l’Arab Bank. Al-Masri se situe parmi les magnats et hommes d’affaires palestino-jordaniens les plus prédominants et influents et c’est un pilier de l’économie jordanienne et de celle des territoires.
Il est président de l’Arab Bank, détenant des parts majoritaires dans les territoires palestiniens et de vastes investissements dans le royaume saoudien. Il est le fondateur de Saudi Astra Group, qui va de l’agro-alimentaire aux télécommunications, à l’exploitation minière à travers toute la région. C’est lui qui domine le marché d’échanges situé à Naplouse, une ville traditionnellement dirigée par le clan Masri.
L’Arab Bank a toujours joué un rôle crucial pour maintenir la tête hors de l’eau à Yasser Arafat, même au beau milieu des pires crises qui ont agité le Moyen-Orient. Elle détient aussi 40% de l’Arab National Bank ANB, d’Arabie Saoudite.
Il a amassé sa fortune en montant des partenariats avec d’influents Saoudiens, pour mettre sur pied une entreprise de restauration pour fournir les troupes au cours de l’opération dirigée par les Etats-Unis afin de reprendre le Koweit, durant la première guerre d’Irak, en 1991.
Masri dirige un consortium d’investisseurs arabes et jordaniens qui ont acheté 20 % des actions dans l’empire des affaires de la famille Hariri au Liban, pour 1,12 milliard de $ en février dernier.
Il a aussi joué un rôle crucial en donnant son accord, en 2015, pour régler le litige soulevé par des centaines d’Américains qui ont accusé Arab Bank de fournir des services financiers dans les territoires de la rive ouest du Jourdain, et qui ont facilité les attaques djihadistes contre Israël.
Ces Américains ont poursuivi l’Arab Bank dans le cadre de la Loi anti-terroriste américaine, qui permet aux citoyens américains de déposer plainte pour des actes liés au terrorisme international.
Masri est aussi l’investisseur dominant dans les territoires palestiniens en détenant la majorité des parts dans Platel, une compagnie à actionnariat public, qui est la plus importante entreprise du secteur privé de la Rive ouest du Jourdain (côté arabe).
Ayant également un rôle prédominant dans l’économie jordanienne, Sabih al-Masri est très proche aussi bien d’Abu Mazen-Abbas que du roi Abdallah. Leurs intérêts sont à ce point entremêlés que l’adjoint d’Al-Masri au sein du bureau exécutif de l’Arab Bank à Amman est le Dr Bassem Awadallah, ancien président de la Cour Royale jordanienne, qui porte le titre » d’émissaire spéciale du Roi Abdallah en Arabie Saoudite.
L’arrestation d’Al-Masri est destinée à punir à la fois Abu Mazen et le roitelet jordanien. Plus tôt cette semaine, MbS les aurait mis directement en garde en leur intimant de ne pas assister à l’assemblée de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) à Istanbul, convoquée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, afin d’organiser une vaste campagne contre la reconnaissance par le président Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël. Cette assemblée n’a eu qu’une faible audience.
Adaptation : Marc Brzustowski
Donald Trump, Jared Kushner, Jordan’s King Abdullah, Mahmoud Abbas, Prince Muhammad bin Salman,Sabih al-Masry
Saudis detain Palestinian-Jordanian billionaire to compel Abbas’ instant presence in Riyadh
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« MBS » semble tenir jusqu’à présent ses engagements, c’est de très bonne augure pour la suite des évènements; notamment son projet de transférer ABBAS et sa clique de terroristes , vers un territoire qui serait cédé par l’Egypte qui se trouve sur une partie contigüe à la bande de Gaza afin de libérer la Judée-Samarie qui est reconnue comme le berceau de la civilisation Juive, y compris par l’Islam puisque c’est un fait qui est édicté par Mahomet une Sourate inscrite dans le Coran.
La Mecque aux vrais musulmans (l’arabie Canalise les différents courants) et la tentation de l’iran De l’affaiblir avec cette fable d’une Jérusalem qui pourrait la remplacer.
Jérusalem d’or à nous,même par un des Piliers des pays musulman.
Ces fonds et ces appuis supprimés à ces terroristes,qui sait….
Il y a Tellement de freins, l’europe et sa population arabe, ses gauchos, mais pire encore, les médias qui ne sont pas au courant que Jérusalem est la capitale historique et religieuse de tout un peuple( j’omet Volontairement tout ces juifs qui nous font du mal……)
Si c’est le plan, si ça marche, je le trouve brillant vu les acteurs.
David perez
La chute du mur de Berlin avait poussé Arafat vers Oslo. La Perestroika Saoudienne va t elle provoquer quelque chose de similaire ?
en attendant; on boit du petit lait…
Oui. Personne ne sait quelles concessions symétriques Trump entend imposer à Israël qui, cette fois, aura les mains liées. Trump joue peut être sur la stabilité politique de Bibi. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël est un effet d’annonce, un susucre qui ne coûte rien. Jérusalem est capitale depuis 1948.
Je ne crois pas Robert à ton pessimisme, tout au contraire, je crois que l’Arabie Saoudite a compris qu’elle a tout à gagner d’être allié d’Israël contre son ennemi juré l’Iran. Celui qui payera la note sera Abbas et sa clique des terroristes.
Ca sent l’étau qui se resserre autour de Abbas et de ses rodomontades contre Trump. Mais attention car Israel pourrait payer une partie de la facture à travers des concessions. Tant de sollicitude saoudienne ne sera pas gratuite.
la concession d’Israël en échange de l’élimination des terroristes palestiniens, c’est l’alliance avec l’Arabie Saoudite contre l’hégémonie Iranienne pour garantir la survie de ce Royaume; en effet, non seulement Israël est l’armée la plus puissante du Moyen-Orient mais sa suprématie sera renforcée lorsqu’elle bénéficiera du transfert de la base de l’OTAN en Turquie à cause de l’attitude équivoque du dictateur islamiste Erdogan.