Les pirates informatiques iraniens se sont approchés de manière inquiétante du système d’alerte (code ou alerte rouge : Tsva Adom) contre les missiles mis au point par Israël, provoquant une ruée des militaires pour protéger le système d’alertes, a déclaré le chef de la cyberdéfense de Tsahal.

Après avoir détecté les pirates informatiques en 2017 et les avoir surveillés pour discerner leurs intentions, les militaires les ont bloqués lorsqu’il est devenu évident de connaître leur cible, a déclaré le brigadier général Noam Shaar, chef sortant de la division de cyberdéfense au sein de la direction de la cyberdéfense de l’armée.

«Nous avons traité avec eux et construit une autre barrière et un autre système de surveillance pour nous assurer de pouvoir les arrêter s’ils essayaient à nouveau», a déclaré Shaar. Il a qualifié les cyber-offensives de la République islamique de tendance la plus inquiétante dans le cyberespace aujourd’hui, et a appelé à des sanctions internationales similaires à celles appliquées aux programmes de missiles nucléaires et balistiques de l’Iran.

En savoir plus sur l’Iran et les cyberattaques

« Nous ne pouvons pas attendre jusqu’à ce que la cybernétique -iranienne devienne une menace majeure et déterminante », a déclaré Shaar, impliqué dans le développement des opérations de cyberdéfense en Israël depuis 20 ans.

Après plusieurs mois de traque des agresseurs, la société américaine de cybersécurité FireEye Inc. a déclaré, en janvier, que l’Iran pourrait être derrière une vague de piratages de l’infrastructure gouvernementale et des infrastructures de communication au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Europe et en Amérique du Nord.

Les ministères iraniens des technologies de l’information, des communications et des télécommunications n’ont fait aucun commentaire sur ces activités présumées.

Mais l’Iran a également accusé Israël de cyber-attaques, notamment en novembre dernier, lorsqu’il avait déclaré qu’il repoussait une cyber-attaque israélienne sur son infrastructure de télécommunications. Il y a plusieurs années, le virus Stuxnet – déchaîné contre le programme nucléaire iranien – était attribué à Israël et aux États-Unis. Israël refuse généralement de répondre à de telles allégations.

Attaques quotidiennes

Rhea Siers, ancien haut responsable de la US National Security Agency, l’Agence Nationale de Sécurité américaine, a déclaré que la Russie maîtrisait mieux les opérations de cyber – offensives que l’Iran et que la Chine était également un joueur qualifié.

« Les Iraniens ont tenu à « se faire connaître « dans le domaine de la cybernétique et l’ont certainement fait », a déclaré Siers. Mais « s’il est certainement vrai qu’Israël est une cible Internet clé pour l’Iran, cela diffère de l’évaluation de la puissance de l’Iran dans l’ensemble du domaine informatique ».

La stratégie de cyberdéfense d’Israël est principalement axée sur la lutte contre la cyber-présence iranienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment déclaré que son pays repoussait chaque jour les cyber-attaques iraniennes.

En savoir plus sur Israël et les cyberattaques

Les supplétifs et les alliés iraniens sont également impliqués dans des cyberattaques contre Israël : L’année dernière, les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza ont espionné les soldats israéliens avec une fausse application de rencontres. Dans une autre affaire en 2018, des soldats ont bloqué les tentatives apparentes du Hamas de violer un système de caméra de surveillance, a déclaré Shaar.

« S’ils voulaient espionner les cyber-réseaux, ils pourraient savoir où sont nos troupes et s’ils voulaient attaquer, ils pourraient fermer une partie du réseau », a-t-il déclaré.

– Avec l’aide de Ladane Nasseri