L’administration Biden renforce le groupe terroriste meurtrier des Houthis

par Majid Rafizadeh

Peu de temps après sa prise de fonctions, le 12 février 2021, le secrétaire d’État Antony Blinken a officiellement retiré les Houthis de la liste des organisations terroristes étrangères.

Cette décision a marqué un changement important dans la politique américain: elle a retiré de la liste un groupe qui, selon un rapport des services de renseignement du gouvernement yéménite, entretient des liens étroits avec Al-Qaïda et l’État islamique et, selon d’autres rapports, commet régulièrement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

La politique de l’administration Biden a consisté à débloquer des milliards de dollars en faveur du régime iranien et à s’abstenir d’appliquer des sanctions strictes contre l’Iran. Cet afflux de fonds a sans aucun doute permis au régime iranien d’allouer des ressources financières substantielles au soutien et à l’armement des Houthis ainsi qu’au Hamas, au Jihad islamique palestinien et au Hezbollah libanais.

Ce flux de capitaux a non seulement soutenu l’influence régionale de l’Iran, mais il prolonge également le conflit dans la région.

La marine américaine, à cause des Houthis, aurait dû faire face à « son combat le plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale » et aurait réagi en détruisant trois « petits bateaux » dont les équipages tentaient de monter à bord d’un porte-conteneurs en mer Rouge ; un quatrième bateau « a pris la fuite ».

La réponse aux Houthis a été laissée à Israël. La semaine dernière, son armée de l’air a pris pour cible la ville portuaire de Hodeida, au Yémen, « pour tenter d’empêcher la livraison d’armes à la milice houthie par l’Iran ».

Pourtant, pas un seul haut responsable américain – ni le président américain Joe Biden, ni la vice-présidente Kamala Harris, ni le secrétaire d’État Antony Blinken – n’a pris la peine d’accueillir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, « le Churchill du Moyen-Orient », à l’aéroport lorsqu’il a atterri cette semaine à Washington, DC. Dans un affront supplémentaire, Harris a boycotté son discours au Congrès.

Un ancien responsable militaire américain, s’adressant à CNN sous couvert d’anonymat, a critiqué l’approche actuelle, la comparant aux efforts infructueux du passé: « La campagne américaine contre les Houthis semble porter les caractéristiques de bon nombre de ces campagnes très circonscrites et épurées du passé, où nous cherchons à éviter de leur causer de réelles souffrances. »

L’administration… doit requalifier les Houthis en « organisation terroriste étrangère » à part entière. En janvier, après des pressions, les Houthis ont finalement été qualifiés de « terroristes internationaux spécialement désignés », un niveau inférieur à celui d’« organisation terroriste étrangère », ce qui leur permet de continuer à recevoir des fonds et à entrer aux États-Unis.

Compte tenu de la menace croissante posée par ces développements, et en particulier par le programme d’armement nucléaire de l’Iran, il est impératif que les États-Unis prennent des mesures décisives pour traiter efficacement le problème avant que la situation ne se détériore davantage et ne débouche sur une crise internationale encore plus grave.

Le Dr Majid Rafizadeh est un stratège et conseiller d’entreprise, diplômé de Harvard, politologue, membre du conseil d’administration de Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. 

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

Sur la photo : des incendies brûlent après une frappe aérienne israélienne sur une installation de stockage de pétrole dans la ville portuaire de Hodeidah, au Yémen, le 20 juillet 2024. (Photo du Houthi Media Center via Getty Images)

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KIGEM

LES HISTORIENS DANS LE FUTUR RELÈVERONT TOUTES LES BASSESSES FAITES PAR LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN CONCERNANT LE DOSSIER IRANIEN AVEC LE DÉBLOCAGE DES MILLIARDS DE DOLLARS QUI ONT CERTAINEMENT FAVORISÉ LE 7/10/23 DU HAMAS LAISSÉ LES HOUTIS AGIR LIBREMENT POUR BLOQUER LE TRANSPORT MARITIME LE HEZBOLLAH DÉAMBULER DANS LE LIBAN A CANARDER LE NORD D ISRAËL LES CHIITES D IRAK MENER LEUR PETITE GUERRE ETC ETC.
MAIS L HISTOIRE JUGERA BLINKEN BIDEN MAIS SERONT ILS LA ENCORE POUR S EXCUSER ?