Cérémonies et coutumes parmi les Juifs de Léon de Modène, traduit par Richard Simon, 1682

Le symbole de la tribu de Yéhouda (Juda) est un lion. Ainsi, le roi des animaux sert-il d’emblème à la capitale d’Israël : Jérusalem.

C’est la raison pour laquelle souvent les garçons prénommés Juda (Yéhouda) ont-ils souvent été affublés du nom français de Léon.

C’est ainsi que le personnage dont il va être question ici est désigné en tant que Léon de Modène mais en hébreu il est Yéhouda- Arié (qui est aussi un lion) de Modène ou MiModéna, ville située au haut et au centre de la botte italienne.

Après l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 après l’édition officielle de l’Inquisition, des familles juives entières se dispersèrent dans le monde chacune selon ses inclinaisons ; les unes fuyant vers le Portugal, d’autres vers le Sud (Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie) d’autres poussant encore plus loin jusque vers la Turquie, d’autres vers le Nord vers la France (Aquitaine ou vers la Provence), l’Angleterre, la Hollande et jusqu’en Lithuanie/Biélorussie, d’autres vers l’Italie/Malte…. Et encore d’autres s’aventurèrent vers le monde nouveau entraînés par Christophe Colomb.

Léon de Modène était issu de l’une de ces familles ibériques venues chercher un abri contre la férocité des « commis » d’Ignace de Loyola conseiller d’Isabelle la Catholique et de Ferdinand d’Aragon.

La dite famille arrivée à Modène s’aventura encore plus avant et arriva à Venise où le jeune Yéhouda Arié naquit en 1571.

Il fut un jeune prodige apprenant vite et bien et il apparut qu’il serait un excellent chef de communauté pour cette riche congrégation.

Pourtant, la confiance dont il put jouir dans sa jeunesse se transforma et le public se méfia de lui à cause de son caractère instable, de son addiction au jeu et, surtout, au fait qu’il émettait des jugements inflexibles sur tout et tout le monde.

Si en Espagne beaucoup de penseurs ont exercé pour pouvoir subvenir à leurs besoins divers métiers, il apparut que ceci déplut à la communauté vénitienne mais surtout ce qui le desservit est qu’il ne se contenta pas d’enseigner des Juifs mais aussi il enseigna des Chrétiens et exerça de très nombreux métiers.

Il s’était distingué en « fabriquant » des amulettes et, parallèlement, il critiqua sévèrement les cabalistes ce qui lui valut une sorte de « reconnaissance » parmi les détracteurs de la Cabale et du Zohar.

Le public chrétien admira ses œuvres. Dans un livre autobiographique (la vie de Yéhouda) il confesse les erreurs qu’il commit dans sa vie et notamment son addiction pour le jeu et le fait qu’il ait beaucoup souffert lors de la perte de deux de ses enfants le troisième de ses fils n’étant pas un bon sujet.

La rédaction, en italien, d’un livre sur les rites juifs lui valut un vif succès auprès d’un lectorat non juif et cet ouvrage fut traduit en plusieurs langues après sa mort qui survint à Venise en 1648.

Selon certains, il était un très bon hazan à Venise où il occupa ces fonctions pendant plus de quarante années et il aida la communauté de Ferrare dans le domaine liturgique.

Dans l’un des ouvrages qu’il rédigea et qui s’intitule Magen va-hereb (« Bouclier et épée ») il attaque les dogmes chrétiens en enjoignant les responsables des communautés chrétiennes de se référer aux commentateurs du judaïsme pour défaire les « enseignements » chrétiens.

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Ses œuvres sont :

She’elot ou-Teshouvot Ziknei Yehoudah, aux Editions du Mossad ha-Rav Kook 1956
Beit Lehem Yehoudah
Diwan, 1932
Ari No’em
Kitvei Y. A. MiModena
Maguen ve-Tsin’a
Tsemah Tsadik (moussar)
Lev ha-Aryeh
Sour me-Râ (traité de philosophie)
Historia de’ riti hebraici en italien (sur les rites juifs)
Pi ha-Aryeh (Dictionnaire hébreu italien sur le Tanakh)

Caroline Elishéva REBOUH

 

La place principale du ghetto de Venise avec un poste de carabinieri devant la Casa Israelitica di Riposo.

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Bonaparte

Je vais faire sourire certains mais une voyante m’a dit que dans une autre vie j’étais Marco Polo .

Bien qu’étant par ma mére d’origine livournaise je ne l’ai pas crue .

Puis je m’étais souvenu quand dix ans auparavant j’avais débarqué à Venise en provenance de Porej ( ex Yougoslavie ) j’avais eu l’impression de connaitre ces lieux , qu’ils m’étaient familiers . C’était incroyable ce sentiment de bien être .

Les années ont passé …….et puis je me suis dit  » pourquoi pas , renseigne toi  » .

Il ne me reste qu’à comparer mon ADN avec celui de Marco et j’en aurai le coeur net .

Vous savez dans chaque Juif réside un mystère . Cherchez bien vous serez étonnés .

Si demain j’apprends que je suis Polo Marco JForum sera le premier informé . promis .