Dans les Pirké Avoth (V, 6) sont énumérés les dix prodiges que D. a créés à la veille du premier shabbat de l’humanité.

Le prodige de la bouche de la terre qui s’ouvre pour engloutir Korah et ses adeptes est l’un des dix et en voici un deuxième: le puits de Myriam qui suivit le peuple dans tous ses périples du désert.

Les trois frères et sœur Lévy qui étaient Aharon, Myriam et Moïse possédaient des âmes d’un très haut niveau tant spirituel que sur le plan moral.

Ce sont ces valeurs qui ont permis au Peuple d’Israël de jouir de la manne qui tombait chaque jour pour leur permettre de se nourrir (grâce aux suppliques de Moïse) de la présence des colonnes de nuées grâce aux mérites d’Aharon et de la présence d’eau tout au long de la traversée du désert.

Après le premier incident où Moïse frappa le roc (la première fois) l’eau jaillit et depuis, l’eau ne manqua plus jusqu’après la disparition de Myriam.

Rashi évoque ce miracle qui se présentait comme une sorte de roche en forme d’entonnoir qui suivait le peuple partout et ce miracle dura pendant 40 ans sans discontinuer et c’est après la mort de Myriam que l’eau vint à manquer.

Les sages ont compris que c’est par un miracle constant que Le Créateur permit au Peuple de s’abreuver auprès de sources qui accompagnèrent le peuple tout au long des 40 ans que durèrent les pérégrinations de ceux qui avaient été les témoins de la sortie d’Egypte mais aussi de la faute du veau d’or et de l’épisode des explorateurs.

Or, tous ceux qui avaient goûté l’eau du « puits de Myriam » disaient que cette eau était douce, et qu’elle prenait le goût de ce que l’on voulait un peu à la manière de la manne. De plus, cette eau possédait des propriétés thérapeutiques puissantes à tel point que si cette eau touchait une plaie, celle-ci était guérie instantanément.

A la mort de la prophétesse, cette roche disparut mais nous savons qu’elle existe toujours, elle ne nous est simplement pas perceptible car seul Moïse savait où la trouver.

Cependant, certains pensent savoir où et quand la trouver comme nous en parlerons infra dans ce même article.

Rashi pensait que le miracle du puits de Myriam était un miracle en lui-même, alors que le Maharal de Prague, de son côté, pense que le miracle résidait dans le fait qu’à chaque déplacement, le « puits de Myriam » se reliait à chaque fois à une nouvelle nappe phréatique puisque, dans les mystères de la création sont incluses des merveilles dont les nappes phréatiques, sorte de réserves d’eau douce naturelle.

Toujours d’après Rashi, chaque chef de tribu creusait un sillon à l’aide de son bâton orné de l’emblème de sa tribu depuis le rocher donnant de l’eau jusqu’au lieu où la tribu séjournait et c’est ainsi que chaque tribu était approvisionnée en eau.

Rashi enseigne aussi que depuis la mort de Myriam, le puits dit de Myriam est enfoui en plein centre du Lac de Tibériade au sein d’une roche.

Des cabalistes disent que à des dates particulières et en pleine nuit, le puits « s’ouvre » et de l’eau jaillit comme dans un petit tourbillon et il faut se précipiter pour en remplir des bouteilles.

Ledit liquide, est donc doté de propriétés thérapeutiques extraordinairement puissantes. On raconte à ce propos que le Ari Hakadosh donna à boire de l’eau du puits de Myriam à son élève, Rabbi Hayim Vital, qui souffrait de troubles de la mémoire.

Par ailleurs sont rapportées d’édifiantes anecdotes sur les pouvoirs miraculeux de cette eau et, étant donné que d’après le tradition cabalistique le puits de Myriam « se réveille » tel un volcan chaque motsaé shabbat, on rapporte que l’Admor de Bialé avait coutume tard dans motsaé shabbat en Eretz Israël de boire un verre d’eau du robinet pour continuer à bien se porter.

Les anecdotes de ce genre sont nombreuses et rapportées par de grands personnages.
Au centre du Lac de Tibériade, à la sortie du shabbat, entre 23:00 et 3:00 du matin, en face des vestiges d’une synagogue……….

Caroline Elisheva Rebouh Ben Abou

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Anwen

Bonjour,
Permettez ce cours passage sur Myriam, extrait d’un l’article de mon blog consacré au Judaïsme. Merci.
Extrait :
Myriam, c’est la grande femme dont le nom brille dans l’histoire du peuple d’Israël, comme une resplendissante lumière qui éclaire plus de dix siècles ; c’est elle qui est l’auteur d’un livre de science, le Sépher, qui servira à faire le premier Livre de la Bible, la Genèse, qui en sera la caricature (1).
C’est la grande prophétesse dont on fera une sœur de Moïse, quand on inventera Moïse pour la cacher, ne pouvant pas la supprimer tout à fait.
Mais que de contradictions dans cette histoire, conséquence naturelle du mensonge !
Ainsi, d’abord, pour les uns elle est la sœur d’Aaron, pour d’autres elle est sa femme. Et, en effet, il est formellement dit qu’Aaron est le « sacrificateur » de Mocé. Ce mot, si nous voulions lui donner une signification moderne, ne pourrait être rendu que par le mot « amant ». Du reste, quel homme aurait joué un si grand rôle auprès d’une femme s’il n’avait été plus que son frère ?
Il faut se rappeler, du reste, que dans les temps gynécocratiques, la femme appelait « frère » celui que dans les temps modernes elle appelle son « mari ».
Le nom de Myriam servit, dans l’antiquité, à former différents mots se rapportant à son œuvre et à sa grande action dans le monde de son époque. C’est ainsi que de Myriam on fait mystique, qui veut dire « initié à la doctrine cachée ». Ce mot, qui est d’abord un titre glorieux, deviendra, pour les adversaires de la Vérité, une épithète avilissante. Cependant, les doctrines successives s’en emparèrent, et nous verrons ce mot servir alors à désigner toutes sortes d’erreurs.
Mais, primitivement, la mystagogie égyptienne, c’est le « mystère de la Femme » divulgué dans le Sépher, et cela crée une époque si brillante que ce mot sert à donner un nom nouveau au pays : Misraïm (2).
Mais il fallut cacher la doctrine pour éviter la colère des hommes ; alors de mystique on fit mystère (en grec, mustêrion viendra de mustes, muein, serrer, fermer).
Il fallut se taire sur les lois de la Nature dont on ne pouvait plus parler sans danger. C’est pourquoi on fit, de cette même racine, le mot mutisme, d’où muet (mutus latin).
Mais cette lutte créait une solidarité entre les persécutés, ce qui fit dériver le mot mutualité du mot mutisme.
La lutte s’étendant et devenant universelle, on créa des armées, et les défenseurs de Myriam furent appelés Myria (dix mille). Ce sont « les armées d’Israël ».
Mais les adversaires aussi créaient des mots, ou, du moins, donnaient une signification tout autre aux vocables déjà existants. C’est ainsi que, cherchant à couvrir de ridicule tout ce qui venait de la femme et dévoilait des vérités gênantes, on fit de mystique le mot mystification. Et, en face des « initiés » qui gardaient la connaissance des lois de la Nature, apparurent les « mystificateurs » qui leur donnaient une signification renversée.
Les femmes étaient considérées comme ayant échappé au déluge allégorique (l’eau, symbole de l’ignorance et de l’erreur, éteint l’Esprit représenté par le feu). On montrait les Déesses planant au-dessus des eaux ; Myriam, comme Aphrodite, sortait de l’onde amère, était figurée comme « sauvée des eaux ».
La légende représente Marie l’Égyptienne traversant le Nil en marchant sur les eaux. Catulle Mendès, rappelant cette légende, appelle Myriam, dans une indiscrétion de poète, « Madame Dieu ».
L’évolution des idées nous montre, plus tard, Moïse marchant sur les eaux, et nous voyons cette même idée introduite dans la vie de Jésus.
Quand l’homme prend ainsi la place de la Déesse, que devient la Femme ?
Elle est mystifiée, et alors, pendant qu’on donne à l’homme le rôle de la Femme, on donne à la Femme le rôle de l’homme pour la narguer, c’est ainsi qu’on donne à Myriam, le jour de sa fête, le 1er avril, un poisson (le poisson d’avril), symbole de l’homme dans l’eau (les eaux de l’ignorance et de l’erreur).
Si, dans la légende écrite par Philon, on fait de Moïse un enfant « sauvé des eaux », c’est pour rappeler ce symbolisme.
Du reste, tous les grands hommes étaient présentés comme « sauvés des eaux » : tels sont Romulus, Cyrus, Œdipe. Le panier d’osier de Moïse, c’est la corbeille de roseaux dans laquelle le jeune Horus flotte au milieu des fleurs de lotus.
La lettre M, première du nom de Myriam, est une lettre mystique, sacrée dans toutes les langues orientales et occidentales de l’antiquité.
Quand on fit surgir Myriam de l’onde, cette lettre servit de glyphe pour représenter les ondes.
C’est la lettre initiale du mot grec Métis ou sagesse divine, de Mimra, le Verbe ou Logos (d’où le Memrah de Haveh), de Mâyâ, la Mère ; en Egypte Mout, en Grèce Minerve, de Myrrha, la mère du Logos chrétien.
(1) « il y a des langues, nous dit René Guénon, qui combinent les deux systèmes idéographique et alphabétique ; tel est l’hébreu biblique, ainsi que l’a montré Fabre d’Olivet dans La Langue hébraique restituée, et nous pouvons remarquer en passant que ceci suffit pour faire comprendre que le texte de la Bible, dans sa signification véritable, n’a rien de commun avec les interprétations ridicules qui en ont été données, depuis les commentaires des théologiens tant protestants que catholiques, commentaires basés d’ailleurs sur des versions entièrement erronées, jusqu’aux critiques des exégètes modernes, qui en sont encore à se demander comment il se fait que, dans la Genèse, il y a des passages où Dieu est appelé pyhla et d’autres où il est appelé hwhy sans s’apercevoir que ces deux termes, dont le premier est d’ailleurs un pluriel, ont un sens tout différent, et qu’en réalité ni l’un ni l’autre n’a jamais désigné Dieu. » (Mélanges, p.133)
(2) Misraïm est le nom sémitique de l’Egypte
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/histoire-des-israelites.html
Cordialement.