Un plan radical pour Gaza : Reconstruction ou révolution économique ?
Joseph Pelzman, professeur d’économie à l’Université George Washington (GWU), a récemment attiré l’attention internationale avec une proposition audacieuse pour la reconstruction de la bande de Gaza. Ce plan, qu’il a soumis à l’équipe de l’ancien président américain Donald Trump en juillet 2024, préconise une approche radicale : détruire pour mieux reconstruire. Selon Pelzman, Gaza, en l’état actuel, est économiquement et structurellement irrécupérable. Sa solution ? Repartir de zéro.
Une proposition qui divise
La proposition de Pelzman a suscité des réactions contrastées. Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué l’idée comme « originale » et potentiellement historique, elle a été vivement critiquée par de nombreux acteurs internationaux, notamment dans le monde arabe. Pour Pelzman, cependant, la situation à Gaza est si désastreuse que seule une refonte totale pourrait permettre un redémarrage économique viable.
Le plan, intitulé *« Un plan économique pour reconstruire Gaza : Une approche BOT (Construction-Exploitation-Transfert) »*, a été publié dans le Global World Journal en octobre 2024. Il s’appuie sur des données alarmantes : entre 2007 et 2022, la croissance annuelle du PIB de Gaza n’a été que de 0,4 %, tandis que le PIB par habitant a chuté de 2,5 % par an en raison d’une explosion démographique. En 2022, le taux de chômage atteignait 45 %, et plus de la moitié de la population vivait sous le seuil de pauvreté.
Un constat sans appel : Gaza est en ruine
Pelzman souligne que les destructions causées par les récents conflits ont rendu la bande de Gaza pratiquement inhabitable. Selon les estimations de la Banque mondiale, 1,2 million de personnes sont sans abri, 62 % des bâtiments restants sont gravement endommagés, et 90 % des routes principales ont été détruites. Pour le professeur, ces chiffres justifient une approche drastique : « Il faut tout détruire pour repartir de zéro », affirme-t-il.
Son plan repose sur une méthode BOT (Construction-Exploitation-Transfert), déjà utilisée dans des pays en développement. Ce modèle permet à des entreprises privées de construire et d’exploiter des infrastructures pendant plusieurs décennies avant de les transférer aux autorités publiques. Pelzman envisage une Gaza entièrement alimentée par l’énergie solaire, dotée d’un réseau de tramways, d’aéroports et de ports modernes. Il propose également de développer trois secteurs clés : le tourisme, l’agriculture et le high-tech.
Une vision futuriste pour Gaza
Le plan de Pelzman ne se limite pas à la reconstruction physique. Il propose une refonte complète du système éducatif et de la gouvernance. Selon lui, Gaza devrait adopter un modèle d’e-gouvernement, où toutes les transactions financières se feraient en ligne, éliminant ainsi le besoin de monnaie physique. Il suggère également d’importer des programmes éducatifs des Émirats arabes unis ou de l’Arabie saoudite, basés sur des réformes récentes et des enseignements islamiques sunnites et soufis, afin de promouvoir la déradicalisation.
La sécurité, quant à elle, serait confiée à des partenaires internationaux partageant l’objectif de démilitariser Gaza et d’exclure le Hamas de toute influence. Pelzman rappelle que, selon les accords d’Oslo de 1993, le Hamas n’a aucun droit de propriété sur Gaza, une position qu’il considère comme toujours valable malgré le retrait israélien de 2005.
Un coût colossal, mais nécessaire ?
Le coût estimé de ce projet pharaonique se situe entre un et deux trillions de dollars, avec une durée de réalisation de cinq à dix ans. Pelzman envisage la construction de complexes résidentiels de 30 étages à l’est de Gaza, inspirés des modèles chinois, tandis que la côte ouest serait transformée en une zone touristique de luxe, avec hôtels et restaurants haut de gamme. Entre les deux, des zones agricoles et des serres viendraient compléter le tableau.
Cependant, cette vision idyllique soulève de nombreuses questions. Comment garantir le déplacement des habitants actuels de Gaza ? Comment assurer que les investissements privés ne profitent pas uniquement à une élite ? Et surtout, comment convaincre la communauté internationale de soutenir un plan aussi radical ?
Une proposition qui fait débat
Si le plan de Pelzman offre une perspective audacieuse pour l’avenir de Gaza, il reste controversé. Pour ses détracteurs, il représente une forme de néocolonialisme économique, où les intérêts privés et étrangers primeront sur les droits des Palestiniens. Pour ses partisans, en revanche, il s’agit d’une opportunité unique de transformer une région dévastée en un pôle économique prospère.
Quoi qu’il en soit, la proposition de Pelzman a le mérite de relancer le débat sur l’avenir de Gaza. Dans un contexte où les solutions traditionnelles ont échoué, son approche radicale, bien que discutable, ouvre la voie à de nouvelles réflexions sur la reconstruction et le développement durable dans les zones de conflit. Reste à savoir si elle sera un jour mise en œuvre, et à quel prix.
Jforum.fr
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reprendre gaza mais sans les arabes free gaza!
Pas de « partenariat international « qui pourrait recréer progressivement un UNRWA 2
Des israéliens tout simplement. Choisis parmi le Mossad ou le Shin Bet.
Plus de prise de risque.