Une enquête d’un journal britannique révèle des liens entre le principal lieutenant de Corbyn et des groupes terroristes anti-israéliens
Le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn (à droite) et Seumas Milne, directeur exécutif de la stratégie et des communications du parti travailliste, se rendent à la conférence annuelle du parti travailliste à Liverpool, le 23 septembre 2018. Photo: REUTERS / Hannah McKay
Un important collaborateur du chef controversé du parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn, a des liens de longue date avec des groupes terroristes anti-israéliens et se verra probablement refuser une autorisation de sécurité, selon un nouveau rapport.
Seumas Milne, responsable de la stratégie et des communications du parti travailliste, est considéré comme si influent qu’il a été qualifié de «cerveau de Corbyn», et Corbyn, considéré comme antisémite par la vaste majorité des Juifs britanniques, s’appuierait entièrement sur lui.
Selon un exposé du week-end par le Mail on Sunday, les liens de Milne avec des groupes terroristes voués à la destruction de l’État juif datent de plusieurs décennies. Un membre du personnel du parti, parlant sous couvert de l’anonymat, a déclaré : « Seumas soutient des groupes qui nient le droit d’Israël à exister depuis de nombreuses années ».
Lorsqu’il était à l’Université d’Oxford en 1977, Milne s’est rendu au Liban et a rencontré des terroristes de l’OLP. Selon un profil de New Statesman, Milne «a appris l’arabe, a entendu des coups de feu tirés avec intetion de tuer, s’est échappé d’un immeuble en ruine et a été brièvement capturé par des miliciens».
Le militant palestinien Hussein Agha (NDLR : Grand ami de Charles Enderlin-), qui connaît Milne depuis des années, a raconté que le conseiller politique «s’était rendu au Liban, en Syrie et en Cisjordanie – alors qu’il était encore un jeune homme lors d’une grande tournée de gauche. Il a adopté un accent palestinien. Il parlait anglais avec les Arabes comme ils lui avaient parlé. ». Il a ajouté que Milne avait rencontré des membres du Fatah, alors que le groupe réclamait ouvertement la destruction d’Israël et le nettoyage ethnique de sa population juive. « Je l’ai rencontré à son retour », a-t-il déclaré au Mail . « Il n’était pas antisémite, mais il était très, très anti-Israélien. »
De retour à Oxford, Milne a cofondé l’Oxford Palestine Campaign, un groupe extrémiste anti-israélien. L’organisation a diffusé la propagande de l’OLP et dénoncé agressivement le traité de paix de 1978 entre Israël et l’Égypte, en déclarant : « Nous devons maintenant attendre des Palestiniens qu’ils réagissent de la seule manière qui leur reste : intensifier leur résistance armée« .
Agha, qui a depuis été impliqué dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens, a fait remarquer que Milne «pense que je me suis vendu, que je deviens trop modéré. C’est un puriste.
Selon le rapport du Mail, Milne a finalement développé des liens avec le Hamas et a conduit Corbyn au Moyen-Orient pour rencontrer les dirigeants du groupe terroriste islamiste, qui affirme toujours ouvertement que son objectif est la destruction d’Israël.
En 2009, Milne a déclaré : « L’idée qu’Israël est un État raciste est largement débattue » et a accusé Israël d’être « bâti sur le nettoyage ethnique ».
En réponse au rapport du Mail, une source travailliste a déclaré: «Seumas Milne n’approuve pas la charte du Hamas. Il l’a critiquée. » La source a ajouté :« Seumas n’a jamais préconisé la violence. Le droit de résister à l’occupation illégale est inscrit dans le droit international. »
Au sujet du chevauchement des points de vue de Milne et de Corbyn, un membre du Parlement a noté de manière anonyme: «Sans l’ombre d’un doute, Corbyn fait plus confiance à Milne qu’à quiconque. Je pense en fait que Corbyn est un peu mal dégrossi. Il n’est pas exagéré de dire que Milne est le cerveau de Corbyn. »
Il semble que Milne ait été fortement impliqué dans les efforts du mouvement travailliste pour traiter des accusations d’antisémitisme dirigées contre Corbyn et son parti. «De nombreux députés ont demandé à voir Corbyn pour parler d’antisémitisme et, lorsqu’ils sont arrivés dans sa chambre, ils se sont retrouvés à devoir parler à Milne», a déclaré le député.
Outre les problèmes liés à Israël, le Mail a déclaré que Milne avait défendu les invasions russes de l’Afghanistan et de l’Ukraine, et qu’une tentative de l’IRA en 1984 d’assassinat de Margaret Thatcher, Premier ministre de l’époque, constituait, selon lui, une « attaque très audacieuse« . Il a écrit que les Américains ne comprennent pas qu’ils sont «détestés avec une telle amertume» à cause de leur « égotisme et de leur arrogance nationale ». Il a également défendu le régime théocratique iranien, qui appelle à la destruction d’Israël, et a appelé les manifestants contre ce régime « la jeunesse dorée de Téhéran ».
Sir Richard Dearlove, ancien chef du service de renseignement britannique MI6, a déclaré qu’en raison de l’histoire de Milne, il lui serait impossible de passer les contrôles de sécurité requis pour consulter des informations classifiées si Corbyn devenait Premier ministre.
«Toute personne disposant de son CV ne pourrait approcher en aucune façon des informations classifiées. Ce serait hors de question », a déclaré Dearlove.
«Je suis assez alarmé par les associations antérieures de Corbyn avec des groupes terroristes, mais la proximité de Milne l’a mis au-delà de ses limites. Cela signifie que Corbyn ne pourrait pas prendre les bonnes décisions pour la Grande-Bretagne que doit prendre un premier ministre, s’il ne cesse de le consulter », a-t-il expliqué.
« Il y aurait une recommandation faite par le chef du MI5, qui devrait voir le Premier ministre et dire : » Cet homme ne peut pas être autorisé à approcher des informations classifiées. » Soit Corbyn devrait couper tout contact avec lui, soit le chef du MI5 devrait menacer de démissionner et le faire s’il refusait toujours. Cela poserait un problème constitutionnel majeur et ce serait un énorme scandale», a ajouté Dearlove.
par Benjamin Kerstein
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