L’accord palestinien d’unité libanise Gaza et alimente le conflit avec Israël
L’Iran et son séide, le Hezbollah sont les grands gagnants de l’accord de réconciliation palestinienne signé par les factions rivales Hamas et Fatah, au Caire, le jeudi 12 octobre. C’est bien un chef des opérations terroristes contre Israël et principalement en Judée-Samarie, Saleh Al Arouri, qui a signé l’accord au nom de son parti. Il a repoussé son retour dans l’appartement luxueux que le Hezbollah a mis à sa disposition dans le quartier chiite de Dahyeh au Sud de Beyrouth pour rester une semaine encore débattre des points d’achoppement qui subsistent encore.
L’accord d’unité palestinienne peut, de façon caractéristique, être subdivisé en version publique, conçue pour la consommation populaire et le texte secret qui est plus réaliste. Toutes les parties impliquées dans l’accord sont de connivence avec cette présentation, afin de flouter les contradictions qui subsistent, entre l’accord publié et son instauration qui sera inévitablement dysfonctionnelle et chaotique.
Depuis le début, le dirigeant de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a salué l’accord comme « la fin des dissensions », même si son représentant Ahmed Azzam a secrètement été empêché de quitter les lieux pour retourner chez lui à Ramallah -et même son hôtel du Caire – jusqu’à ce qu’il finisse par signer.
Les responsables américains se sont contentés d’exprimer l’espoir que cet accord faciliterait la résorption de la crise humanitaire à Gaza, sans faire plus de commentaires. Et les sources à Jérusalem ont dit ne rien avoir à dire, tant que le Hamas ne reconnaîtrait pas l’Etat d’Israël et ne désarmerait pas sa milice terroriste – une approche totalement irréaliste qui aura probablement l’effet exactement contraire à celui recherché.
Les Américains comme les Israéliens n’ont pas élevé la plus légère protestation contre le fait qu’un maître es-Terroriste qualifié comme tel ait signé l’accord de « réconciliation » (mais sur le dos de qui?) entre les deux factions palestiniennes rivales. Mais alors, de quoi s’agissait-il donc, dans l’offre de récompense américaine d’un pactole de 12 millions de $ pour toute information conduisant à la capture de deux agents terroristes du Hezbollah de premier plan,Talal Hamiyah et Fouad Shukr? Saleh Al Arouri, qui vit dans le quartier chic de Beyrouth, complètement quadrillé par le Hezbollah, les voit très probablement régulièrement afin de discuter de la coordination entre les réseaux terroristes du Hezbollah et du Hamas.
Doit-on se demander entre quelles mains tombent les armes lourdes et les avions de combat que fournit Washington à l’armée libanaise pour « combattre Daesh », alors que c’est un secret de Polichinelle que le Hezbollah contrôle complètement l’armée libanaise.
Même le Ministre de la défense israélien, Avigdor Lieberman a dû reconnaître, cette semaine – bien qu’involontairement – que l’armée libanaise n’est rien d’autre qu’une branche du Hezbollah, entièrement sous sa férule.
Ce consentement des Etats-Unis et d’Israël à la « libanisation » de la Bande de Gaza s’explique le mieux comme le résultat de leur échec à empêcher la Syrie d’être presque entièrement conquise par l’Iran et son pantin libanais.
Concernant la Bande de Gaza, alors que l’Autorité Palestinienne s’engage à déployer 3.000 membres de ses forces de sécurité sur les frontières et passages de l’enclave, le Hamas conserve intact son bras armé, Ezz e-Din Al Qassam, fort de 20.000 hommes, qui peuvent donc écraser les intrus de Ramallah à n’importe quel moment. Mais, de façon plus importante, l’AP est confinée au rôle de fournisseur d’une ligne de défense politique et diplomatique aux forces terroristes du Hamas, face à Israël.
Au Sud-Liban, également, l’armée libanaise et la FINUL tiennent lieu de tampons afin de protéger les bastions du Hezbollah contre l’armée israélienne.
Avigdor Lieberman, Gaza Strip, Hamas, Hizballah, Israel, Palestinians, South Lebanon
Palestinian unity deal “lebanizes” Gaza and fuels its dispute with Israel
« les sources à Jérusalem ont dit ne rien avoir à dire, tant que le Hamas ne reconnaîtrait pas l’Etat d’Israël et ne désarmerait pas sa milice terroriste – une approche totalement irréaliste qui aura probablement l’effet exactement contraire à celui recherché. »
Et c’est quoi, l’approche réaliste??? Et quel est l’effet recherché???
Très certainement d’avoir quelque chose à dire et des mesures à prendre à l’encontre de l’AP d’Abbas si et quand il fait la courte échelle au Hamas terroriste. Là on fait comme si rien n’allait changer,or les forces d’Abbas-Mazen servent simplement de couverture et de camouflage au gros des troupes terroristes. Et l’option réaliste serait de désarmer soi-même cette bande d’assassins, plutôt que d’attendre sur la bonne volonté d’Abbas de le faire alors qu’il n’en a assurément pas les moyens (ce que tout le monde sait depuis 2006)
Se taire et attendre n’est pas une option. En gros, c’est ce qui est reproché, à plusieurs moments et face à des enjeux importants, à Netanyahu