La Turquie veut une base militaire en Libye

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Le 16 Décembre, la Commission des affaires étrangères de la Turquie a approuvé l’accord entre la Turquie et la Libye sur la coopération militaire.

L’envoyé spécial de la Turquie en Libye, Emrullah Isler, a déclaré que l’accord appelait à l’arrêt de ceux qui tentaient d’ignorer la Turquie en Méditerranée orientale.

«Avec cette décision, la Turquie a pris la tête de la Méditerranée orientale. La Turquie a montré qu’elle était un meneur de jeu dans la région », a noté Isler.

Il a ajouté: « C’est une mesure que nous avons prise contre ceux qui étaient injustes envers la Turquie.« 

L’accord sera promulgué après que l’ensemble du Parlement turc l’aura approuvé.

Cherchant à «fournir une base pour les relations et développer la coopération» entre la Turquie et le « gouvernement libyen d’accord national reconnu par les Nations Unies », le pacte prévoit une coopération accrue dans l’échange de personnel, de matériaux, d’équipement, de conseil et d’expérience entre les deux parties.

Il offre également un soutien turc à la création d’une force de réaction rapide pour la police et l’armée en Libye, ainsi qu’une coopération renforcée dans le domaine du renseignement et de la défense.

En outre, la Turquie prévoit d’établir une base militaire en Libye. Ankara construira une base à Tripoli en Libye après avoir terminé son expansion au Qatar, où environ 5 000 soldats ont été stationnés depuis le blocus dirigé par l’Arabie saoudite sur l’État du Golfe.

Les médias turcs ont indiqué que la Turquie avait déjà commencé à préparer et à fournir l’équipement nécessaire pour soutenir le gouvernement en Libye.

Des sources militaires anonymes ont révélé à Yeni Shafak que le gouvernement libyen aurait demandé aux forces armées turques d’équiper des navires et des avions de guerre en vue du transfert des forces turques en Libye.

Les mêmes sources militaires ont confirmé que le processus de transfert vers la ville de Tripoli a commencé, ainsi que les navires qui transporteront les drones, les chars, les forces spéciales et les commandos.

En outre, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a suggéré que la Turquie et la Libye avaient convenues de coordonner leurs efforts en Libye, afin d’éviter les incidents.

Le ministre turc a expliqué que « le président russe, Vladimir Poutine a suggéré de travailler conjointement en Libye, et nous avons accepté cela », insistant sur le fait que la Libye n’est pas une zone de concurrence entre les deux pays.

Malgré la différence, puisque la Turquie soutient le gouvernement d’accord national (GNA) et que la Russie soutient l’armée nationale libyenne (LNA) du maréchal Khalifa Haftar, les deux parties entretiennent de bonnes relations et souhaitent éviter les incidents.

Pendant ce temps, les combats sur le terrain en Libye se poursuivent alors que les forces de l’ANL avancent à Tripoli et que le GNA tente de défendre la ville.

La vidéo montre les combats dans les premières heures du 17 Décembre  sur Al-Hadba, Salah Al-Din et Wadi Al-Rabi, avec le GNA essayant de repousser les forces de LNA sur la route de l’aéroport de Tripoli.

L’ANL déploie également davantage d’équipements dans le sud de Tripoli.

Toutes ces activités accrues sont le résultat de l’annonce du maréchal Khalifa Haftar que «l’heure zéro» est venue pour lancer une offensive finale sur Tripoli, probablement provoquée par un sentiment d’urgence en raison de l’annonce par la Turquie qu’elle pourrait potentiellement déployer des troupes pour soutenir la GNA bientôt.

JForum, avec sources turques et russes