La Russie va fournir à l’Iran des avions de combat Su-35

Des pilotes iraniens suivent déjà une formation pour piloter l’avion de chasse russe Sukhoi Su-35 Felon-E de quatrième génération.

Des pilotes iraniens suivent déjà une formation pour piloter l’avion de chasse russe Sukhoi Su-35 Felon-E de quatrième génération. Des sources américaines ont confirmé la nouvelle, mais n’ont pas mentionné la nationalité des pilotes, les décrivant comme « des pilotes d’un pays du Moyen-Orient ». Actuellement, le seul pays qui s’intéresse à l’avion de chasse russe est l’Iran.

L’Iran a officiellement confirmé qu’il était intéressé par le Su-35 Felon-E. Le 5 septembre, le général de brigade Hamid Wahidi, commandant de l’armée de l’air iranienne (IRIAF), a déclaré que Téhéran était intéressé par l’achat de l’avion Su-35. Le plan initial était que l’Iran achète l’avion de chasse russe – Sukhoi Su-30, mais plus tard abandonné Aimed this et concentré sur le modèle Felon-E.

Selon des sources qui suivent cette relation militaro-commerciale, dont la plupart sont turques, l’Iran pourrait acheter les 24 avions de combat commandés par l’Égypte. Cependant, l’Égypte s’est retirée de l’accord, accusant la Russie que les avions de combat avaient un « problème technique ». Une autre raison qui a conduit au refus de l’Égypte d’accepter l’avion est d’éventuelles sanctions économiques des États-Unis en vertu de la loi CAATSA (Act of Combating America’s Adversaries Through Sanctions).

Des sources américaines affirment que la Russie commencera à fournir des avions Su-35 à l’Iran l’année prochaine.

Et, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, à la Maison Blanche, John Kirby, a rappelé que Téhéran a l’intention de vendre des « centaines » de missiles balistiques à Moscou.

Mais cette « aide va dans les deux sens », a souligné M.Kirby. « La Russie offre à l’Iran un niveau sans précédent de soutien militaire et technique », au point de transformer « leur relation en partenariat de défense plein et entier », a-t-il soutenu, le 9 décembre. Et il a confirmé que la formation des pilotes iraniens sur des Su-35 avait débuté au printemps. Selon lui, ces avions pourraient être livrés à Téhéran « l’an prochain », ce qui « augmenterait significativement [ses] capacités aériennes ».

Quoi qu’il en soit, pour Washington, ce partenariat militaire constitue une « menace non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour les voisins de l’Iran dans la région ». Aussi, « nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour dévoiler et perturber ces activités et nous sommes prêts à en faire plus », a assuré John Kirby.

Les analystes politiques disent que l’annonce vient avec une intention délibérée précisément à ce moment. Selon eux, il pourrait s’agir d’une tentative des États-Unis d’influencer les pays arabes du Golfe, qui ont été critiqués pour avoir refusé de soutenir les positions occidentales contre la Russie et pour avoir renforcé leurs relations avec la Chine.

Plus important encore, l’annonce des livraisons à venir vers l’Iran intervient au moment même où le président chinois Xi Jinping est en visite en Arabie saoudite. En d’autres termes, l’administration américaine utilise la « menace iranienne » pour rappeler aux pays du Moyen-Orient l’importance de « l’alliance et du partenaire » américain.

L’Iran a besoin d’une force aérienne moderne. Le pays possède pas mal d’avions de chasse américains et soviétiques obsolètes datant de l’époque de la guerre du Vietnam. Au fil des ans, Téhéran a tenté de mettre à niveau les MiG-29, mais a échoué. Téhéran s’est initialement intéressé aux capacités de l’avion de chasse chinois J-10C qui a d’excellentes performances, est beaucoup moins cher que le Su-35 russe et dont les coûts d’exploitation sont nettement inférieurs.

Cependant, la guerre en Ukraine blesse non seulement l’Ukraine, mais aussi la Russie. Moscou a dû chercher des systèmes d’armes chez ses quelques alliés. L’Iran a accepté d’envoyer des drones suicides, que la Russie a effectivement utilisés pour détruire l’infrastructure énergétique ukrainienne. Le Su-35 ferait partie d’un accord de troc entre l’Iran et Moscou. On dit également que comme deuxième option, Moscou pourrait offrir Iran un prix beaucoup plus bas pour – Su-35.

Le Su-35 est actuellement l’avion le plus avancé de l’armée de l’air russe. Il a participé à la guerre en Ukraine et la Russie prévoit de produire un total de 200 unités de ce chasseur. Cependant, cela peut ne pas arriver. La Russie veut réduire l’investissement dans la production du Su-35. L’achat du Su-35 par l’Iran pourrait réduire le taux d’achat de ce chasseur pour l’armée russe.

Pour l’Iran, un tel avion de chasse occupera un rôle central dans la défense du pays. Les États-Unis et Israël « s’entraînent » pour attaquer le programme nucléaire iranien, ce qui signifie que Téhéran aura besoin d’avions de combat perfectionnés pour relever ce défi. Pour le moment, la seule alternative, apparemment, est le su-35.

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Arabich Defence Crédit photo : Ministère russe de la Défense