Les Russes organisent un siège parallèle de Raqqa, à quelque distance des troupes kurdes pro-Américaines

Le Président russe Vladimir Poutine a agi de façon à renforcer l’alliance militaire qu’il a mise sur pied avec l’Iran et la Turquie, afin de travail avec eux en Syrie – comme contrepoids au succès spectaculaire du Président américain Donald Trump, en forgeant un bloc arabe sunnite, de moins en moins hostile, voire coopératif envers Israël, au cours de son périple de quatre jours au Moyen-Orient.

Il s’agissait d’une décision difficile. Les alliés de Poutine exigeait de lui une action pour empêcher les forces rebelles syriennes, appuyées par les Américains, des forces spéciales occidentales et jordaniennes, de prendre le contrôle de la frontière syro-irakienne. Le dirigeant russe devait trouver une façon de les satisfaire sans entrer en confrontation directe et armée contre les troupes américaines.

Samedi 27 mai, alors que Trump retournait en avion à la maison, après son voyage de neuf jours, Poutine a renvers »é le dilemme posé par ses deux alliés, le Président-dictateur Recep Tayyip Erdogan de Turquie et le Président iranien récemment réélu, Hassan Rouhani.

Trois jours plus tôt, le Président russe avait été mis sur la sélette par le Conseiller National à la Sécurité iranienne, Ali Shamkhani, qui était arrivé à Moscou le mercredi 24 mai. Il avait alors rejeté une exigence de réponse du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, qui lui demandait comment le dirigeant russe proposait de mettre un terme à la prise par les forces spéciales américaines et leurs alliés de la Province de l’Est de Deir Ez Zor et du terminal frontalier d’Al-Tanf, sur le triangle des frontières syrienne, irakienne et jordanienne (voir la carte ci-dessus).

Shamkhani a averti Poutine que, sans une réaction rapide,les Américains bloqueraient les routes entre Bagdad et Damas, contre tout par des forces iraniennes (vers le Golan et la frontière israélienne) et russes.

L’autocrate russe a pris quelques jours avant de mettre au point un stratagème, qu’il a ensuite révélé à son allié Erdogan au cours de leurs conversations de samedi.

Les sources militaires de Debkafile sont en mesure de dévoiler que Poutine a ordonné aux Commandants russes en Syrie d’imposer un siège aérien et terrestre, par ses forces spéciales ou Spetsnaz, autour de la ville de Raqqa, au nord syrien, actuellement la capitale de facto de l’Etat Islamique. Ce mouvement est conçu pour correspondre ailleurs, à l’initiative américaine sur la frontière stratégique syro-irako-jordanienne, tout en évitant une confrontation armée directe avec les forces américaines.

Pourquoi Raqqa? D’abord, c’est dans le nord, loin des positions américaines. Deuxièmement, les renseignements russes prétendent avoir découvert un accord secret entre les Forces Démocratiques Syriennes dominées par les Kurdes et Daesh, qui, disent-ils, auraient vocation à permettre un passage sécurisé pour s’enfuir de leur bastion et se diriger vers le sud (en direction de Palmyre). Le prétexte serait trop commode pour les Russes…

Le siège russe de Raqqa est, par conséquent, un mouvement qui se focalise contre les FDS appuyées par les Etats-Unis et dirigées par les Kurdes, mais qui permet de ne pas se sentir empêtré dans un bras de fer contre les forces américaines dans le Sud : Poutine a installé une base avancée soutenue par les Russes dans le nord de la Syrie afin de contrer le  front dirigé par les Etats-Unis dans le Sud.

Immédiatement après l’appel téléphonique entre Poutine et Erdogan, une source militaire russe au Ministère de la Défense de Moscou a fait circuler, grâce à Sputnik, sa petite histoire d’accord entre Daesh et les Kurdes :

« Les droens des renseignements russes ont mis sur pied un périmètre autour de la ville de Raqqa afin de surveiller d’éventuelles routes servant d’échappatoires pour les terroristes, avec des avions de combat et des unités des forces spéciales engagées à empêcher la fuite de ces djihadistes ». Ce reportage fabriqué continuait en avertissant que toute tentative des djihadistes de Daesh de quitter la ville serait écrasée ». La manœuvre de Poutine en Syrie est conçue pour réaliser trois objectifs :

1. Afin de contrebalancer la prise dirigée par les Américains de la frontière syro-irakienne dans le Sud, les Russes vont pouvoir resserrer le contrôle sur la section nord de cette même frontière.

2.  Pour mettre en vitrine l’armée russe comme étant la grande championne du combat contre les terroristes islamistes, comparée aux troupes américaines et à leurs alliés qui se seraient « détournés de leur mission »,  alors que le Président Trump en aurait fait la pièce maîtresse de son voyage diplomatique de neuf jours.

Poutine a été prudent en ne nommant pas que la conquête de Raqqa serait son objectif,mais qu’il ne s’agissait que d’une opération de mise en état de siège, afin de tirer partie ultérieurement de la victoire éventuelle des Kurdes.

3. Pour s’ingérer dans les affaires des alliés des Américains tels que les Kurdes de Syrie, dans le nord, sans se laisser entraîner dans une confrontation directe avec les Américains au risque du déclenchement d’échanges de feu.

DEBKAfile Reportage Exclusif 27 mai 2017, 9:13 PM (IDT)

 

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watsa46

The master of f news, Putin, is kissing the behind of his mortal enemies, to preserve his control on the Russian people!